Le pont de pierre sans voiture ? Expérimentons !
Publiée le 01 / 08 / 2017
Modifiée le 19 / 07 / 2018
Le tramway et le pont Chaban-Delmas ont bouleversé les usages du pont de pierre : avant l’expérimentation, les automobilistes étaient largement minoritaires tandis que 7.000 cyclistes y cohabitaient chaque jour, parfois de manière très conflictuelle, avec les transports collectifs, les piétons et autres joggeurs.
C’est pourquoi le pont sera fermé aux voitures et deux roues motorisées, dans les deux sens, du 1er août 2017 à fin juin 2018. Une période d’expérimentation pour tester l’impact sur les conditions de circulation, sur l’accessibilité du centre-ville de Bordeaux et des commerces de la rive droite, sur la qualité de l’air, etc.
Que vous soyez un cycliste heureux ou un automobiliste contrarié, dites-le nous sur ce site ci-dessous. Partagez vos observations, réflexions et propositions : Bordeaux Métropole s’appuiera dessus, en complément des résultats des études techniques, pour tirer le bilan de l’expérimentation et décider des suites à lui donner début juillet 2018.
Retrouvez aussi les premiers éléments de bilan, positifs à mi-parcours de l’expérimentation.
Jeudi 5 juillet 2018 : fin de l’expérimentation commencée le 1er août 2017, la fermeture à la circulation automobile est définitive.
- Etat de la participation : Archivée
- Type :
Non réglementée
Participation dont les modalités sont fixées librement par le porteur, en l'absence de textes la réglementant.
- Thématique : Déplacements
- Porteur de la participation : Bordeaux Métropole
L'institution qui organise la participation, qui en est responsable.
- Gestionnaire de la participation : Pierre Samblat
- Communes et quartiers : Bordeaux
- Localisation de la participation : Voir le plan
- 1/3 d’automobilistes seulement, sur le pont de pierre (avant l’expérimentation)
- 7000 cyclistes par jour (avant l’expérimentation), plus nombreux que les voitures aux heures de pointe
- 5 % seulement des franchissements de la Garonne en voiture s’effectuaient sur le pont de pierre (avant l’expérimentation)
Avant l’expérimentation, les automobilistes ne représentaient plus que 33% des utilisateurs du pont de pierre. Ce sont les voyageurs en transports collectifs (51%), les cyclistes (10%) et les piétons (6%) qui l’empruntaient le plus souvent. 7000 cyclistes et près de 4000 piétons se croisaient chaque jour sur des trottoirs qui n’avaient pas pour autant été élargis.
La cohabitation s’avérait parfois difficile entre les promeneurs pas pressés, les joggeurs qui enchaînaient les ponts (la « boucle des ponts » de 7km constitue désormais un véritable parc linéaire urbain) ou les cyclistes qui slalomaient. Le trottoir aval du pont (côté place de la Bourse), en particulier, générait des situations conflictuelles voire des accidents corporels entre piétons et cyclistes. C’etait aussi le cas sur l’avenue Thiers.

Une enquête de 2016 montre que la circulation sur le pont, avant l’expérimentation, était loin d’être optimale :
- 33% des automobilistes venaient d’une commune hors Métropole et auraient eu avantage à emprunter un autre itinéraire, au vu de leur destination ;
- 37% venaient du quartier Bastide : une partie aurait eu intérêt à utiliser un autre itinéraire (pont Saint Jean principalement) et d’autres, qui parcouraient de faibles distances, auraient pu utiliser un autre mode de transport ;
- certains automobilistes préféraient traverser 2 ponts (dont le pont de pierre) pour réaliser un trajet dont l'arrivée et le départ étaient en rive gauche.
C’est ce qu’illustre la photo ci-dessous.

sur le pont de Pierre il faut bien séparer les trottoirs des pistes cyclables et laisser les voies automobiles. Il faut réaménager les entrées et sorties du pont Saint Jean dans un sens moins autoroutier et supprimer une voie de circulation dans chaque sens (ou la réserver aux bus/tramway), sécuriser les trottoirs ( très peu de piétons utilisent ce pont tel qu'il est conçu).
Depuis la mise en service du tramway et l’ouverture du pont Chaban-Delmas, la voiture était devenue minoritaire (1/3 seulement des usagers du pont) avant l’expérimentation. Aux heures de pointe, les vélos étaient même plus nombreux que les voitures. Sans parler des transports collectifs (tram et bus) qui représentaient 51% des traversées effectuées chaque jour sur le pont.
L’expérimentation qui consiste à réserver le pont de pierre à l’usage des transports en commun, des cyclistes et des piétons, c’est reconnaître cette nouvelle situation et offrir aux usagers majoritaires un espace de qualité, en particulier aux cyclistes, dans la continuité du Réseau Express Vélo (RV) entre Cenon et le centre de Bordeaux. Sans pour autant pénaliser les automobilistes : le détour à effectuer ne représente que 2 à 3 kilomètres maximum, soit 5 minutes de plus.

L’objectif, avec l’expérimentation est de générer un fort report modal : selon les études, 40% des automobilistes franchissant auparavant le Pont de Pierre préféreront abandonner leur voiture pour se tourner vers un autre mode de transport.
Ce sont près de 5.000 trajets en voiture qui seront évités chaque jour. Un sacré bol d’air en termes d’émission de gaz d’échappement et de consommation d’essence !

Si le pont de pierre sans voiture semble être un élément majeur de la ville sans voiture et de la réunification des 2 rives, il reste le problème majeur de la traversée des ados en scooter. A l'heure actuelle, le passage par le pont Chaban est trop éloigné et le pont Saint Jean est inadapté. En effet, quelque soit la vitesse autorisée sur le pont St Jean, celui ci à un format autoroutier inadapté aux petites cylindrées. Il serait bon de ne pas attendre un accident grave sur le pont Saint Jean pour réintégrer les 2 roues motorisés (à 20 km/heure) sur le pont de pierre.
Sans limite de cylindrée, il faut permettre à tous d'employer l'une des trop rares voies de traversée. Le tram à prit trop de place sur la chaussée devenue exiguë ne serait que dans le cas piéton/cycle. Les cyclo et moto/scoot ne peuvent plus se déplacer entre les voitures. L'organisation de la chaussée est à revoir.
Le pont de pierre sera fermé aux voitures et deux-roues motorisées, du 1er août jusqu’à la fin de l’expérimentation. Initialement prévue jusqu’à fin septembre 2017, elle a d’abord été prolongée jusqu’à janvier 2018, puis jusqu’à fin juin 2018, sur la base de bilans intermédiaires.
Les voies de circulation seront réservées, dans les deux sens, aux vélos, bus, tramway et taxis. Les trottoirs seront entièrement dédiés aux piétons.
Une file de circulation automobile sera également supprimée sur l’avenue Thiers (dans le sens rive droite vers rive gauche) et remplacée par une voie pour les cyclistes et transports en commun.
Différentes mesures d’accompagnement seront prises en complément pour faciliter la circulation des différents modes de transport sur le pont ou à ses abords : voir les autres solutions ci-dessous.
Une importante concertation préalable à l’expérimentation a été menée, tant avec les communes (Bordeaux et rive droite) qu’avec des associations de piétons, cyclistes, automobilistes, etc. Des comptages routiers ont également été réalisés avant l’expérimentation, tout comme des enquêtes auprès des clients des commerces, des mesures de qualité de l’air, etc.

L’expérimentation sera évaluée quotidiennement. Elle pourra donc être stoppée en moins d’une semaine si des dysfonctionnements majeurs étaient constatés. A l’inverse, si les données sont encourageantes, elle pourra être prolongée ou même reproduite ultérieurement.
Des mesures correctives pourront aussi être mises en œuvre rapidement pour réduire les problèmes qui pourraient être constatés. Certaines ont déjà été réalisées :
- séquençage et durée des feux tricolores sur certains carrefours stratégiques pour réduire les temps de parcours des automobilistes ;
- signalétique renforcée, en particulier pour indiquer aux cyclistes que les trottoirs sont désormais réservés aux piétons ;
Voir aussi ci-dessous pour les autres solutions déjà mises en œuvre.

L’expérimentation sera assortie de nombreuses actions d’accompagnement, permanentes ou ponctuelles, nouvelles ou peu connues, pour mieux faire connaître les alternatives à la voiture : l’opération Ecomobi pour récompenser la pratique du vélo, des aides pour acheter un vélo, emprunter un vélo ou une voiture (VCub, Citiz, Bluecub…), des tarifs réduits sur les abonnements aux transports collectifs (TER, bus TBM), des applications mobiles de covoiturage de type Boogi, etc.
De son côté, l’Agence d’urbanisme de Bordeaux Métropole étudiera les aménagements qui pourraient rendre les trottoirs de l’avenue Thiers et la place Stalingrad encore plus accueillants pour les vélos et piétons : terrasses, aménagements paysagers, aires de jeux pour les enfants, etc.

La vitesse de circulation sur le pont Saint-Jean a été abaissée de 70 à 50 km/h dès le mardi 12 septembre 2017, suite à des remarques d’utilisateurs de scooters qui, concernés par l’interdiction du pont de pierre, se sentaient en insécurité au milieu des voitures sur le pont Saint-Jean.

Dès le début du printemps 2018, le carrefour du Belvédère, situé au débouché du pont Saint-Jean en rive droite, sera reconfiguré.
Ce réaménagement devrait donner une capacité supplémentaire d’écoulement du trafic de l’ordre de 400 véhicules, l’équivalent de la réouverture du pont de pierre à l’heure de pointe. Des effets très positifs sont attendus concernant la circulation des voitures sur le boulevard Joliot-Curie.

Dès le début du printemps 2018, environ 100 places supplémentaires vont être aménagées sur le parking-relais Galin, rive droite. Elles permettront à davantage d’automobilistes de stationner leur voiture avant de prendre les transports en commun pour traverser le pont de pierre.
Cette mesure anticipe la construction future d’un parking à étages sur le même site : les études viennent de démarrer.

Depuis le 8 janvier 2018, la ligne Cités 45 a été prolongée, assurant désormais une liaison directe toutes les 12 minutes à l’heure de pointe, entre la Place Stalingrad et le centre commercial de Bouliac.
Elle s’arrête désormais aussi devant la grande salle de spectacles Arena à Floirac, où 300 places de stationnement sont disponibles depuis le 15 janvier 2018 pour un usage en parc-relais au tarif de 1€ par jour.
De quoi certainement convaincre davantage d’automobilistes de traverser la Garonne en transports en commun plutôt qu’en voiture par le pont Saint-Jean.

Dès le début du printemps 2018, le pont François Mitterrand sera mis à 4 voies dans le sens Floirac-rive gauche grâce à la suppression de la bande d’arrêt d’urgence. La circulation automobile sera ainsi plus fluide en chaussée intérieure, pour les automobilistes souhaitant accéder à la voie sur berge rive gauche depuis la rive droite.
Le passage à 4 voies de la chaussée extérieure (de Bègles vers Floirac) est, quant à lui, programmé pour la fin de l’année 2018, une fois supprimée la piste cyclable source de rétrécissement.
A destination des commerces du quartier Bastide, plusieurs mesures vont être étudiées dans les semaines qui viennent :
- aménagements facilitant l’accessibilité des commerces en voiture :
- possibilité de faire demi-tour sur l’avenue Thiers en arrivant sur la place Stalingrad,
- création de nouvelles places de stationnement minute, etc. ;
- pose d’arceaux vélos supplémentaires ;
- révision des droits de voirie ;
- programme d’animations sur la place Stalingrad et l’avenue Thiers ;
- promotion des commerces de la rive droite auprès des habitants et des employés des entreprises présentes dans le quartier, etc.
Vous avez oublié de prendre en considération les contraintes de déplacements des familles, des personnes à mobilité réduite, des malades, des commerçants et des artisans, ... Votre expérimentation repose sur des considérations limitées à une seule partie de la problématique. En d'autre terme, l'espace public appartient à tous, il doit être partagé et il doit favoriser l'égalité des citoyens en veillant à leur faciliter son accès! Et non le restreindre pour quelques uns!
Pour ma part, j'étais contre la fermeture du pont de pierre, et l'expérimentation montre que c'est un bienfait pour l'ensemble Toutefois, les champions du "il y a moins de pollution" oublient qu'une partie des automobilistes ont utilisé le tram/vélo, ce qui est globalement positif, mais une grande majorité s'est reportée sur le pont Saint Jean. On a donc fait que déplacer la pollution du pont de pierre vers le pont Saint Jean. Concernant le pont Chaban, ceux qui viennent de Bordeaux centre (Cours V. HUGO) ne vont pas jusque la bas car la circulation et la régulation des feux tricolores sur les quais est une perte de temps non négligeable. le dernier carrefour juste avant le pont chaban (direction bacalan) est une énorme perte de temps. La plupart des véhicules passaient déjà par les deux autres ponts (Chaban et St Jean) pour entrer dans Bordeaux, par contre, la fermeture du pont de Pierre a réellement reporté une part importante de la circulation vers le pont Saint Jean. Une des solutions ne serait-elle donc pas de maintenir l'interdiction d'emprunter le pont de Pierre aux automobiles dans le sens entrant, mais autoriser dans le sens sortie. Une telle organisation serait ainsi plus cohérente avec l'effet global recherché. - désengorger le centre en facilitant la sortie de la ville, - maintenir un "passage" pour les commerçants de l'avenue Tiers, - limiter le report de circulation sur les deux ponts extérieurs (Chaban et St Jean) --> l'augmentation subie est faible dans le sens entrée car comme cité avant, les gens passaient déjà par ces ponts la. Par contre, le Pont St Jean a vraiment augmenté sa fréquentation dans le sens sortie, on pénalise donc doublement ses riverains (et riverains de ses axes d'accès - Joliot Curie - Benauge etc...) - conforter le déplacement alternatif a la voiture
Séparer la circulation automobile de la circulation piétonne/cycliste.
- le 62 a une fréquence très faible qui devient très problématique depuis la fermeture du pont de pierre => doublement de la fréquence indispensable . Faire un sondage. - le pont F Mitterrand et le pont saint jean sont saturés aux heures de pointes. Embouteillages supplémentaires vers et en provenance de Floirac Latresnes et Bouliac => ne pas fermer le pont de pierre avant ouverture du nouveau pont et mise en place du BHNS vers Floirac et Bouliac Quid des conséquences de l'ouverture de L' Arena et ses 13000 spectateurs ? => anticiper !
qui peut croire que d’arrêter la circulation automobile au niveau de Stalingrad et de Bourgogne en la déplaçant vers d’autres ponts va améliorer la qualité de l’air à Bordeaux ? En revanche tout le monde a compris - que des centaines de milliers de tonnes de tram qui vont et viennent sans cesse fragilisent CONSIDERABLEMENT l’édifice. Bordeaux a eu l’idée de rapprocher la rive gauche de la rive droite. lorsque le Pont Chaban Delmas se lève, en même temps que le Pont d’Aquitaine est en travaux et le Pont Mitterrand en file réduite, avec le Pont de Pierre fermé à la circulation automobile on constate effectivement ce rapprochement des deux rives..... Moi ce que je pense c’est que ce fut un merveilleux cadeau fait à la société commerciale privée véolia que de les avoir dispensé tel qu’au cahier des charges initial, de bâtir une passerelle pour le tram - en parallèle et dissimulée en arrière du Pont de Pierre -, et que Kéolis repreneur n’a pas cette intention non plus, d‘où cette invention d‘air pollué, car . depuis 2003 lancement de la ligne A, on constate que le pont de Pierre est fragilisé et comme pansement provisoire on y interdit la circulation des voitures. Une fois de plus les actionnaires du cac40 ici en l’occurrence concernant véolia et kéolis auront été grugé, ici en leur faisant faire l’économie de la construction d’une passerelle.
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Problématique n°121 / 09 / 2017
Cette expérimentation est un enfer pour les familles nombreuses et les personnes à mobilité réduites ainsi que dans les zones rurales en Gironde et dans les départements limitrophes!!! Tout est pensé avec et pour des personnes valides et célibataires qui habitent en zone urbaine! Quid des personnes qui viennent travailler et qui vivent en dehors de Bordeaux (loyer trop cher), de l'accès aux soins quand on sait que les grands pôles médicaux sont concentrés à Bordeaux,... La circulation au sein de Bordeaux Métropole est devenue beaucoup plus compliquée qu'avant l'expérimentation. Les autres itinéraires sont saturés comme les quais, et la rocade=plus de bouchon=plus de pollution=plus de tension sociale! Je sais que ce pont est le Point Névralgique de Bordeaux et qu'il présente des défauts de construction...aggravés par une utilisation plus intensive avec l'arrivée du tram...mais tout le monde ne peut pas prendre les transports en commun pour des raisons physiques qui échappent aux valides...comme les familles nombreuses... Bordeaux va t'elle devenir une ville sanctuaire et un dortoir pour quelques privilégiés?31 -
Objectif n°109 / 08 / 2017
Il faut faciliter l'accès des piétons à l'ensemble de la ville. Je marche beaucoup et je peux constater que les cyclistes sont de plus en plus dangereux : voies prises en sens interdits etc, parfois encouragés dans leurs comportements par des aménagements urbains inadaptés, comme les pistes cyclables en sens inverse de la circulation générale... même sur les voies dites piétonnes on est sur le qui-vive manquant de se faire renverser à chaque instant.22 -
Solution n°223 / 08 / 2017
L'inertie sera trop importante et nous avons d'ors-et-déjà une métropole saturée !!! Il faut maintenir du flux automobile pour mieux irriguer les deux rives. Faire le tour c'est plus de consommation, plus de pollution, plus de perte de temps dans les transports...12
Des premiers éléments d’évaluation ont été rassemblés à mi-parcours, puis au terme de la 1ère période d’expérimentation (initialement prévue jusqu’à fin septembre 2017). Encourageants, ils ont justifié la décision de prolonger l’expérimentation jusqu’à janvier 2018, puis jusqu’à fin juin 2018.
Premiers éléments d’évaluation encourageants, mi-août 2017
Deux semaines après le lancement de l’expérience le 1er août 2017, le bilan s’avère largement positif. Plus de 90 000 cyclistes ont été comptabilisés sur le pont de pierre, ce qui pourrait donner près de 400 000 passages sur les deux premiers mois d’expérimentation.
Côté circulation automobile, les aménagements réalisés en amont de cette expérience (suppression du rétrécissement du boulevard Joliot Curie, optimisation des feux du pont Jacques-Chaban-Delmas) ont manifestement permis une amélioration des conditions de circulation.
Il faudra toutefois attendre la rentrée de septembre pour disposer de données véritablement exploitables et juger de l’impact de ce test sur les reports de trafic.
- Lire la totalité du bilan intermédiaire publié mi-août 2017.
Un bilan positif à mi-parcours, début septembre 2017
Après un mois de test, les premiers résultats semblent positifs. En août, on a dénombré 1 500 cyclistes de plus que l’année dernière sur la même période, soit une augmentation de 25%.
Les premières données côté circulation automobile sont également encourageantes. L’expérimentation a fait diminuer de 3 000 voitures par jour le nombre de passages sur l’ensemble des 5 ponts de la métropole. L’essentiel des anciens utilisateurs en voiture du pont de pierre n’ayant pas changé de mode de déplacement sont passés par le pont Saint-Jean (7 000 voitures/jour), sans entraîner de véritable impact sur la circulation de ce pont.
Alain Juppé tient toutefois à souligner que des conclusions définitives ne pourront être tirées qu’à l’issue de l’expérimentation.
- Lire la totalité du bilan intermédiaire publié début septembre 2017.
Première prolongation de l’expérimentation jusqu’à janvier 2018
Fin septembre 2017, un consensus quasi-général se dessine, les 2 premiers mois de test s’avèrent globalement positifs, notamment concernant :
- la montée en puissance de la fréquentation des cyclistes (9 800 / jour en septembre, 94 % de cyclistes satisfaits) et des piétons (6 000 en moyenne) ;
- l’amélioration spectaculaire de la qualité de l’air dans ce secteur.
Côté automobilistes, il est établi que près de 3 000 véhicules / jour se sont reportés sur des modes de déplacements alternatifs. Conjugué aux ajustements de durée des feux sur certains carrefours stratégiques, cela a permis de maintenir ou réduire le temps de parcours de nombreux trajets rive droite - Bordeaux, par rapport aux périodes comparables de 2016.
Au terme de la période initiale d’expérimentation, fin septembre, le Président de Bordeaux Métropole, en concertation avec les élus concernés, a ainsi décidé de prolonger l’expérimentation jusqu’à janvier 2018. Une vigilance particulière sera apportée aux impacts de cette mesure, en particulier concernant :
- l’activité de certains commerçants de La Bastide,
- l’augmentation du trafic automobile dans le secteur sud de la rive (quai de la Souys),
- l’accroissement de la fréquentation de la ligne A du tramway.
Seconde prolongation de l’expérimentation, jusqu’à fin juin 2018
Les élus de Bordeaux Métropole, de Bordeaux et des communes de la rive droite se sont réunis lundi 22 janvier 2018 pour faire le point sur l’expérimentation. Au regard des éléments présentés, ils ont décidé de la prolonger jusqu’à la fin du mois de juin 2018.
L’expérimentation aura en effet été sans conteste un grand succès pour la promotion des modes de déplacement alternatifs. En moyenne, la fréquentation a dépassé les 9 000 vélos par jour ouvré, soit une progression de l’ordre de 22%.
L’expérimentation s’est aussi accompagnée d’une forte hausse de l’usage des transports en commun et de la marche à pied sur le pont : si l’on compare avec la situation antérieure, davantage de personnes traversent chaque jour le pont de pierre à l’heure de pointe.
Il a également été rappelé que le pont de pierre était, avant l’expérimentation, un des principaux points noirs de la Métropole, n’assurant que 3% des traversées automobiles de la Garonne, entre la rive droite et la rive gauche, à l’heure de pointe du matin.
Les constats suivants ont été mis en avant :
- les temps de parcours entre la rive droite et le centre de Bordeaux en rive gauche sont restés, au global, identiques à ceux d’avant l’expérimentation ;
- les temps de parcours spécifiques à la rive gauche de Bordeaux se sont sensiblement améliorés, avec une meilleure fluidité sur des axes majeurs comme les quais ou le cours Victor Hugo ;
- les temps de parcours internes à la rive droite se sont dégradés, du fait notamment des difficultés rencontrées sur le pont Mitterrand. Un pic de congestion a été atteint fin octobre, avant les vacances de la Toussaint. Depuis la mi-novembre, cependant, les temps de parcours sont en voie d’amélioration sur tous les itinéraires considérés.
Les élus réunis le 22 janvier ont par ailleurs acté un double plan d’accompagnement, à mettre en œuvre dès le début du printemps 2018, en particulier pour résorber les principaux points noirs de congestion :
- la reconfiguration du carrefour du Belvédère (voir plus haut, la solution n°5) ;
- la mise à 4 voies du pont François Mitterrand, en chaussée intérieure depuis Floirac vers Bègles (voir la solution n°8) ;
- l’ouverture de stationnements supplémentaires pour faciliter le report modal des automobilistes vers les transports en commun (voir les solutions n°6 et 7) ;
- des mesures pour faciliter l’accès aux commerces de la Bastide (voir la solution n°9) ;
Fin de l’expérimentation commencée le 1er août 2017 : jeudi 5 juillet 2018
Les élus de Bordeaux Métropole, de Bordeaux et des communes de la rive droite avaient décidé, le 22 janvier 2018, de prolonger l’expérimentation jusqu’à la fin du mois de juin 2018.
Le jeudi 5 juillet, les élus de Bordeaux Métropole réunis en comité de pilotage ont décidé de mettre fin à l’expérimentation.
- Consultez les éléments de bilan dans le diaporama diffusé le jeudi 5 juillet 2018 au comité de pilotage.
Fin de l’expérimentation commencée le 1er août 2017 : la fermeture à la circulation automobile est définitive
Le jeudi 5 juillet 2018, les élus de Bordeaux Métropole se sont réunis lors d’un comité de pilotage sous la présidence d'Alain Juppé pour faire le point sur l'expérimentation de réservation du pont de pierre aux piétons, vélos et transports en commun. Sur la base du bilan et des éléments présentés, les élus ont décidé à la majorité de mettre fin à l'expérimentation et fermer définitivement le pont de pierre à la circulation automobile.
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