Projet métropolitain
Projet
2010-2030: beaucoup reste Ă faire!
Les plus gros défi des élus de l’agglomération pour 2030 seront de réduire de façon significative le trafic routier local, autour et dans l’ agglomération, en développant massivement les réseaux de transports en commun, la création de nombreux emplois et la lutte contre les inondations. Un soutien inconditionnel aux rares agriculteurs restant sur la CUB est urgent au risque de voir disparaître cette activité dans les prochaines années.
Jusque dans les années 1990, la route a été synonyme de progrès et avec elle, la voiture et le transport routier des marchandises. Nous ne savions pas, nous dit-on, que l’équilibre de la planète était dangereusement menacé. Aujourd’hui, nous savons. Le réchauffement climatique est une réalité. La solution n’est plus la création de nouvelles autoroutes et de nouveaux contournements autoroutiers, désastreux pour l’environnement.
1. Trafic routier :
La souffrance des populations d’agglomérations comme celle de Bordeaux, saturées par le trafic routier local devient insupportable, il est impératif de réduire le temps passé dans les déplacements domicile – travail. Pour cela il faut un aménagement durable du territoire:
- étudier la possibilité d’inciter les entreprises à favoriser financièrement les salariés utilisateurs des transports en commun avec un versement direct sur la fiche de paie du salarié de la prise en charge des dépenses liées aux en commun.
- rationaliser et renforcer l’efficacité de la réglementation en matière d’urbanisme, d’aménagement du territoire et d’environnement, les grands parcs d’activités économiques étant générateurs d’un trafic important et donc de nuisances lorsqu’ils sont éloignés des zones urbanisées. Il est urgent de rapprocher les zones d’emplois des zones urbanisées avec une meilleure répartition sur le territoire de la CUB.
- créer de nombreuses pistes cyclables, certains secteurs en étant totalement dépourvus (par exemple la Presqu’île d’Ambès).
- redonner vie aux centre bourgs en incitant au retour de commerces de proximité avec un arrêt de la segmentation des activités, le vieillissement de la population doit en être un des atouts majeurs.
Demandons l’impossible, mais l’art de la politique, n’est-il pas de rendre possible ce qui paraît impossible... ?
2. Inondations :
12 communes du territoire communautaire située en bords de fleuves sont concernées par le risque inondation. La Presqu’île d’Ambès et le Médoc sont les zones plus concernées pour des inondations par une submersion marine. La gestion du risque ne peut être dissociée de l'enjeu majeur que constitue l'aménagement de l'espace en zone inondable. Il est urgent de concilier ces deux exigences. La mise en œuvre d’une politique volontariste de prévention du risque inondation doit se fonder sur une connaissance fine du territoire en terme d’enjeux, d’évolution de l’aléa… Aujourd’hui, l'un des grands enseignements est que le développement des procédures de type PPRI n'a pas suffit à maîtriser une augmentation de l'habitat en zone inondable. La vulnérabilité de l’habitat plus ancien et de ces extensions peut être limitée par des disposions de construction spécifiques, une remise en état et à niveau des ouvrages de protection (digues) et une restructuration des réseaux hydrauliques à l'échelle d’un territoire. Les actions développées en matière de prévention des inondations permettent de se prémunir d’un certain niveau de risque. Ce niveau de risque acceptable doit être défini collectivement en fonction des enjeux, de la vulnérabilité de chaque activité… Dans un registre comparable, le retour d’expérience de la crue de 2010 a aussi montré les limites des seuils d’alerte. L’actuel réseau d’annonce de crues doit être amélioré et étendu à tout l’Estuaire de la Gironde avec une extension du système d’information en temps réel aux usagers et aux riverains.
Nous constatons que les Plans de Prévention des Risques tels qu’ils sont élaborés couramment visent surtout à ne pas augmenter le risque en réglementant strictement les développements éventuels en zone inondable, rarement en introduisant des mesures de nature à réduire effectivement et efficacement le risque actuel : en ce sens, les collectivités ne doivent pas se considérer comme protégées contre le risque une fois approuvé un P.P.R.I. La réduction de vulnérabilité des zones sensibles exposées reste une nécessité et demande un lourd effort sur du moyen ou du long terme.
La culture du risque doit être une priorité pour les populations concernées .Le développement de la sensibilisation du grand public par des opérations concrètes de terrain et des simulations soumises à évaluation, avec l’organisation périodique d’exercices d'évacuation afin de préparer la population aux mesures rendues nécessaires par la survenance du risque. L’institution une journée de prévention des risques inondations et industriels, pour donner aux populations exposées des conseils comportements simples et concrets, adaptés aux risques encourus et directement applicables (ex : Japon, Grande Bretagne, Hollande). Dès que possible, prévoir qu’un effort de pédagogie soit mené sur le terrain, notamment dans les écoles, il devient indispensable d'éduquer le plus tôt possible nos concitoyens à une véritable culture du risque, de telles actions pouvant être organisées en partenariat avec les associations de défense de l'environnement. La pose de repère de crue Témoins des grandes crues passées, ils permettent de faire vivre la mémoire des inondations que le temps ou les traumatismes peuvent parfois effacer. Il est essentiel de laisser des traces matérielles pour sensibiliser, entretenir et transmettre une mémoire collective des crues. Une mauvaise connaissance du phénomène inondation conduit souvent soit à minimiser le risque en oubliant les évènements passés, soit à mystifier une crue ancienne, qui a laissé des souvenirs terribles, car aucune donnée, source ou référence n’ont permis de la relativiser. Les repères de crues font donc partie du patrimoine des connaissances sur les crues et représentent une source d’information indispensable au renforcement de la conscience du risque. Ils permettent aussi d’affiner le savoir et l’expertise des crues historiques.
3. Agriculture
Les zones agricoles véritables « poumons verts » pour la métropole doivent être sauvegardées et voire développées. La CUB doit soutenir le maintien des derniers agriculteurs sur son territoire en particulier sur les zones humides. La mise en place d’un plan d’action pour favoriser les bonnes pratiques sur les zones humides, notamment agricoles permettront le maintien d’importantes surfaces et de développer des outils robustes parce que partagés avec une gestion gagnant-gagnant en termes de production agricole et de préservation de la biodiversité. Ce plan doit également faciliter une valorisation économique des produits issus des zones humides avec un soutien à l’élevage extensif. Certaines zones de friche peuvent facilement être reconverties en maraîchage. Le développement d’une filière courte pour les produits d’élevage ou de maraîchage issus du territoire communautaire serait un gage de qualité pour le consommateur et de revenu correct pour l’agriculteur. Cette politique nécessitera une volonté farouche des élus face à l’appétit des promoteurs immobiliers .
4. Tourisme :
Faire campagne en faveur d’un tourisme environnemental avec incitation à prendre les transports en commun, les pistes cyclables, les chemins de randonnés... Harmoniser la gestion des offices du tourisme au niveau de la CUB.
Souvenons nous : « Nous n’héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants ». Antoine de Saint-Exupéry
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