Grenelle des mobilités - Mode participatif
Projet
Le Grenelle des Mobilités rend sa copie : un rapport regroupant diagnostics, principes et mesures d'intervention en 20 propositions
« Après six mois de travaux intenses, de janvier à juin 2012, et un été de mise en forme, le Grenelle des mobilités rend sa copie. La « commande » passée par les responsables publics reçoit sa réponse. Porte-parole des quelques 120 « producteurs » du Grenelle des mobilités, nous proposons des analyses, des principes et des mesures. Six ateliers thématiques, trente réunions des groupes de travail, deux séances plénières, une vingtaine d'experts auditionnés, plus de 3 000 prises de parole... la réflexion a mobilisé un matériau d'une qualité et d'une diversité rares.
Durant le Grenelle des mobilités, des diagnostics se sont précisés ; d'autres restent à affiner. Des compromis ont été élaborés ; des oppositions demeurent. Mais ce rapport prend acte d'un consensus sur l'essentiel des orientations stratégiques et des programmes d'actions élaborés. C'est pourquoi nous le signons toutes et tous, présidents et rapporteurs des six groupes de travail. »
Le rapport commence par une note synthétique qui regroupe diagnostics, principes et mesures d'intervention en 20 propositions. La deuxième partie précise les motivations de cette demande. Elle décrit les éléments de diagnostic partagés mais également les divergences et les compromis construits. La troisième partie évoque les grands principes régulateurs proposés, les valeurs et les orientations du changement de modèle de mobilité, les objectifs et les leviers d'action. La quatrième et dernière partie décrit le programme d'actions prioritaires à même d'enclencher le changement. Les annexes présentent les documents qui permettent de retracer l'ensemble de la démarche du Grenelle des mobilités.
Trop souvent, les solutions, les remèdes, sont prescrits sans vision stratégique globale, au risque d’appliquer des mesures inefficaces, fragmentaires voire antagonistes. L’énoncé de principes constitue donc un préalable indispensable, afin que les actions proposées trouvent à la fois leur efficience, leur légitimité et leur complémentarité. Ni solutions miracles ni catalogue, les 18 mesures qui donnent chair aux principes doivent donc être comprises comme un tout ; elles sont au service d’une même stratégie et elles se renforcent dans leurs mises en oeuvre comme dans leurs effets. Ces mesures, interdépendantes, se déclinent à tous les horizons temporels, des actions immédiatement opérationnelles jusqu’au long
terme.
Six programmes partenariaux stratégiques constituent le noyau dur de la politique
de mobilité :
Contrats employeurs-salariés-collectivités
Optimisation/régulation de la rocade et du réseau routier principal
Réseau de transport collectif de l’aire métropolitaine
Grandes allées métropolitaines
Mobilité piétonne universelle
Schéma directeur d’accessibilité logistique.
Six innovations de rupture ont pour mission de stimuler les six programmes partenariaux stratégiques. Elles établissent de nouveaux cadres organisationnels et déclenchent des changements de comportements forts par effets d’entraînement, tout en créant une visibilité des actions engagées :
Agence des temps
Autorité organisatrice d’exploitation de la voirie
À l’école sans voiture
Vélos électriques
Systèmes de mobilité mutualisés dans les nouveaux quartiers
Dispositif de financement du transport collectif.
Six plans coordonnés des autorités publiques, enfin, prennent en charge la complémentarité entre les orientations sectorielles des différentes institutions. Sur ces sujets qui font déjà l’objet d’interventions de la part des collectivités territoriales, il s’agit d’harmoniser les objectifs et les moyens afin de démultiplier les efforts de chacun :
Plan covoiturage
Plan stationnement
Plan vélos
Livraisons urbaines
Promotion renouvelée des transports collectifs
Contractualisation transports collectifs / urbanisme.
Les participants au Grenelle des mobilités pensent avoir œuvré pour le bien commun, ayant su mettre de côté leurs préjugés ou composer avec les logiques en présence pour aboutir à des propositions consensuelles. Ils souhaitent que les 20 principes et les 18 mesures, une fois précisées dans leur gouvernance par les instances directement concernées, se transforment en une charte des mobilités. Cette charte vaudra engagement du respect des principes et de la mise en application des mesures, dans le cadre des responsabilités de chacun. Cette charte, signée par les acteurs publics mais aussi par les partenaires qui souhaiteront s’engager à leurs côtés, constituera alors le cadre de référence à l’aune duquel les actions collectives en matière de mobilité seront appréciées. Nul doute que les « Grenellistes » auront à coeur, année après année, de vérifier alors la tenue des engagements.