Aménagement du centre-ville de Gradignan (ZAC) - Participation #2 (2014)
Projet
REVENIR AU RéEL
Ainsi, le maire de Gradignan, s'appuyant sur Bordeaux-Métropole et son bras armé la Fab, a-t-il le 1er décembre 2015 dévoilé le dernier projet de Zac, un projet qui s'étire de l'Ermitage/la Clairière au secteur de Laurenzane et à celui, inédit, de la Cité Jardin.
Sous le coup des diaporamas, zooms, images virtuelles en 3D, accompagnés de mots choisis, le rêve de la ville idéale a semblé emplir la salle du Solarium. En a-t-il été de même pour les Gradignanais qui ont ensuite consulté le site de la mairie ou lu le dernier journal municipal ?
Quoi qu'il en soit, depuis, le rêve se dissipant, des avis fleurissent sur le site ouvert à la concertation et sont carrément critiques vis-à-vis des conséquences de ce projet de ZAC et des méthodes utilisées pour le faire approuver, notamment dans le secteur de Laurenzane.
Enfin ! Alors que nous pensions être intervenus en vain depuis plus de quatre ans !
Les avis et observations, que nous exprimions, au Conseil municipal par notre élu, en réunions publiques (deux fois à notre initiative) et par diffusion de tracts, ont été superbement ignorés par nos édiles. En appliquant une méthode : d'abord, ne pas s'expliquer sur ce qui dérange et sortir ensuite tactiquement le projet urbain finalisé à l'insu des habitants. A accepter tel quel, à soixante jours de la fin de la concertation, qui va intervenir le 29 janvier 2016.
D'où une surprise quasi générale vis-à-vis d'une densification démesurée de l'habitat (pour une grande part éloigné du trajet du futur tram) qui ne peut qu'accroître les difficultés de circulation et de stationnement dans l'hyper-centre, sachant en outre que les prochains travaux de requalification des espaces publics ne les amélioreront pas à terme, hélas !
Pour nous, ce projet est resté sur l'idée insensée de faire la part belle du foncier communal aux promoteurs immobiliers privés en vouant à la démolition TOUS les bâtiments publics existants, ainsi que la maison de retraite publique de la Clairière, espérant en condamner à tout jamais son rétablissement tout en ab-usant du terrain sur lequel elle est superbement bâtie.
Donc, sans que soient étudiées d'autres solutions, il a été décidé notamment d'y reconstruire le groupe scolaire Saint-Exupéry avec une capacité d'accueil réduite et sans qu'apparaisse une localisation distincte des écoles maternelles. Tandis que pour la salle des sports la reconstruction se ferait à la Cité Jardin, à grands frais pour les finances communales : 6 millions d'euros au bas mot.
Finalement, ce projet aussi beau soit-il sur le papier, est révélateur d'autres inconséquences, par rapport notamment :
- aux propos pas si lointains du maire déclarant qu'il fallait maintenant payer la note d'une France ayant vécu au-dessus de ses moyens;
- à la situation financière actuelle des collectivités locales;
- au risque de faire payer la démesure de ce projet aux contribuables ou à celui de revenir à la situation d'un budget municipal exsangue;
- aux objectifs de la COP 21 préconisant pourtant un développement durable et économe...
Mais notre opposition comme les protestations des uns et des autres seraient inefficaces si elles ne se muaient pas en une action alternative, dans le sens de l'intérêt général dont la défense n'est pas seulement une question d'étiquette politique.
D'où notre proposition faite à tous les Gradignanais que le projet de ZAC interpelle de participer à la rencontre-débat qui se tiendra, jeudi 21 janvier 2016, à partir de 18 h 30, à la salle municipale Saint-Géry 1.
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