Desserte de la zone aéroportuaire de Mérignac
Projet
Contribution de Marie-Christine BOUTHEAU , Conseillère métropol
La desserte de la zone aéroportuaire depuis Bordeaux Centre et les voies ferrées doit s'appréhender
également depuis la rive droite. Les habitants de la rive droite fréquentent la zone aéroportuaire
lors de déplacements intrafamiliaux et / ou de tourisme ou professionnels.
Depuis la rive droite, l'accès à l'aéroport par les transports en commun dure plus d'1 h 30. Passer par
la rocade suppose de posséder un véhicule et d'immobiliser celui ci . A cela s'ajoutent les aléas
habituels de la rocade et le coût onéreux du parking.
1 - La navette aéroport
La desserte actuelle par la navette aéroport est très peu connue. Elle se révèle adaptée pour des trajets occasionnels de type départ en vacances et / ou déplacements familiaux mais pas pour des trajets pendulaires matin et soir compte tenu de son coût.
{{Nous proposons une meilleure information avec un point de départ mieux identifié et lui même bien desservi par les transports en commun : pourquoi ne pas étudier un départ Porte de Bourgogne, voire de Stalingrad . Pour minimiser l'impact écologique, cette navette pourrait être électrique }}
Les horaires doivent être adaptés aux départs en avion y compris tôt le matin et aux retours tardifs.
L'amélioration de l'accès à l'aéroport ne doit pas mobiliser des investissements lourds afin de
conserver des financements pour d'autres liaisons métropolitaines.
Les trajets en avions sont occasionnels même s' ils sont fréquents et sont fortement émetteurs de CO2. Il convient de ne pas mobiliser des financements TCSP en vue de les développer. L'accès en tramway n'est pas adapté pour les déplacements tourisme ou familiaux : durée du trajet, bagages, peu de places assises, forte fréquentation en période de pointe.
2 – les trajets professionnels
La forte concentration d'emplois sur la zone aéroportuaire associée à la faiblesse de
transports en commun efficaces se révèle un obstacle de taille pour les personnes en recherche d'emploi.aussi bien que celles en activité.
L'obtention d'un emploi par un habitant de la rive droite dans cette zone nécessite l'acquisition et /ou l'usage régulier d'un véhicule automobile ce qui n'est pas toujours envisageable pour certains ménages. De plus, cela viendra engorger une rocade déjà saturée.
Les temps de trajet en transport en commun classiques sont rédhibitoires.
La difficulté d'accès à ce bassin d'emploi est un obstacle à la réinsertion des habitants de la rive droite qui pourraient prétendre y travailler.
2 – 1 - Le bus via la rocade
Pour améliorer l'accès à cette zone d'emplois, et pour les déplacements quotidiens :
{{nous soutenons la proposition d'un bus également électrique utilisant la voie d'urgence.
Nous proposons un départ depuis la gare multimodale de CENON ou la Buttinière en empruntant ensuite le boulevard André Ricard par exemple.}}
Pour répondre rapidement à cet enjeu , nous souhaitons que soient expérimentées des transports innovants , électriques et pourquoi pas automatiques avec les précautions qui s'imposent.
Cette liaison bus doit être intégrée au service TBC. Les horaires devront être adaptés aux types d'emplois offerts sur la zone : hôtellerie, activité aéroportuaire, travail de nuit , commerces, travail dominical.
Tel qu'il est envisagé par le projet : le départ de ce bus depuis la gare Saint Jean complique
l'accès régulier par des usagers de la rive droite.
Un passage rive droite est nécessaire
2 – 2 – Le train
Le développement de liaisons TER via ARLAC et /ou Gare de Pessac présentent un grand intérêt dès lors que les cadencements et les correspondances sont appropriés.
La durée des trajets depuis la gare multi modale de CENON est alors extrêmement compétitive.
Nous souhaitons souligner l'intérêt du développement des TER : Bassens, Ambarès, Cenon, Bordeaux Saint Jean, Arlac, Gare de Pessac, Blanquefort etc.
Cet intérêt va bien au delà de la desserte aéroportuaire.
C'est un enjeu majeur du développement des transports métropolitains, de la lutte contre le réchauffement climatique et du report modal dans une métropole congestionnée et polluée.
Conclusion :
Enfin et pour conclure, même s'il est nécessaire de permettre aux populations de la rive droite d'accéder aux bassins d'emplois de la zone aéroportuaire, il convient de rappeler que le déséquilibre des zones d'emplois est une des causes principales de la congestion des transports sur la métropole.
Il faut désormais concentrer les efforts pour la création d' emplois sur la rive droite.
Cela améliorera le trafic mais aussi et encore plus sûrement sur la qualité de vie des habitants et des habitantes.
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