Desserte de la zone aéroportuaire de Mérignac
Projet
Contribution du Comité d'entreprise de l'aéroport de Bordeaux
1. Contexte
2. Relier l’aéroport au centre ville
3. Relier l’aéroport au réseau ferroviaire
4. Giratoire d’accès à l’aéroport
5. Déplacements dans la zone et son accessibilité nord, sud et ouest
1. Contexte :
Nous partageons tout à fait les objectifs d’amélioration de la desserte en transport en commun de la zone d’activité aéroportuaire de Mérignac vers Bordeaux centre et le réseau ferroviaire. Cependant, pour le comité d'entreprise représentant les personnels de l’aéroport, la réflexion doit être plus large et ne peut être déconnectée des problématiques de déplacement dans ce bassin d’emploi.
En effet, au quotidien, il existe d’énormes difficultés de déplacement à l'intérieur d'un large périmètre géographique délimité par les communes de Pessac, Martignas, St Jean d’Illac, St Médard en Jalles, Le Haillan , avec pour «épicentre » l'aéroport et sa zone d'activité.
Le sous-dimensionnement des infrastructures routières est patent, ainsi que les possibilités de cheminement doux et de transport en commun, tant à l’intérieur de cette zone d’activité que pour sa desserte.
Avec le développement engagé de cette zone (extension de l’usine Dassault, implantation de Thalès mais également le pôle tertiaire 45ème PARALLELE à l’entrée de l’aéroport (pour ne citer que ceux là), cette thrombose routière connue s'aggravera encore si rien de significatif n'est fait à court terme.
Cette situation est pénalisante pour tous, pour le bon fonctionnement et l’attractivité des entreprises, leurs clients, les investisseurs potentiels mais, prioritairement pour nous, également pour l'ensemble des salariés de l'aéroport et de toutes les entreprises de cette large zone d'activité.
Il s’agit là d’une source de stress non négligeable, d’une dégradation de la qualité de la vie en raison de l’augmentation des temps de trajets, mais aussi des risques routiers. A cela s’ajoute bien sûr la perte de productivité et l’impact environnemental liés aux embouteillages, émissions de CO2 et polluants.
Dans le même temps l’aéroport de Bordeaux connait une croissance régulière (plus de 5 millions de passagers en 2015). Malgré une légère baisse prévue au deuxième semestre 2017 avec la mise en service de la LGV, le trafic aérien devrait poursuivre sa croissance à l’image des prévisions mondiales du secteur.
La desserte de la plate-forme aéroportuaire représente donc un enjeu majeur pour l’ensemble des acteurs de la zone et force est de constater qu’à ce jour l’aéroport de Bordeaux est le dernier grand équipement de la métropole dépourvu d’un transport en commun de grande capacité.
Ce projet devra permettre également de mettre à niveau la zone aéroportuaire aux standards des aéroports régionaux similaires.
Dans cette optique nous prenons position pour:
2. Relier l’aéroport au centre ville :
Une extension du tramway A en double voie depuis la station des "4 Chemins", via l’avenue Kennedy avec l’argumentation suivante:
• La continuité du réseau existant sans rupture de charge, une garantie du temps de parcours
• Un réseau TBC plus homogène, pour l’usager c’est plus de lisibilité donc plus d’attractivité
• Le tramway c’est l’image largement diffusée associée au Bordeaux moderne. Pour le passager aérien l’aéroport de Bordeaux est la porte principale d’entrée dans la Grande région Aquitaine. La première impression est primordiale.
• Le passager au départ, souvent plus stressé que le passager à l’arrivée (il risque de rater son vol) c’est la meilleure garantie qu’il utilise un transport en commun où qu’il soit dans la ville.
• Un mode de transport plus respectueux de l’environnement
Sur le plan économique, il est bien question de l’acquisition d’un équipement d’intérêt public majeur pour l’agglomération. Il ne s’agit pas seulement d’acheter un prix mais nous pouvons argumenter tout de même que :
• L’aéroport terminus de la ligne est ouvert toute l’année sans interruption
• La ligne traverse entre les 4 chemins et l’aéroport une importante zone de chalandise (commerces, hôtels…)
3. Relier l’aéroport au réseau ferroviaire :
Une liaison rapide gare ferroviaire St Jean / aéroport présente un grand intérêt pour les deux modes de transport. Ainsi la mise en service de la LGV ne serait pas une « menace commerciale » pour l’aéroport mais bien une complémentarité. Au-delà d’un transport de point à point, cela permettrait d’offrir la possibilité aux usagers des deux entités de poursuivre leur voyage au-delà de la gare ou de l’aéroport.
Pour cela une liaison ferrée, techniquement possible, tramway ou train est la plus efficace, mais ici au moins deux points majeurs s’y opposent à court terme : le coût et le délai de réalisation.
En effet cette liaison doit être établie au plus près de la date de mise en service de la LGV, c’est pourquoi nous optons pour :
Une navette-bus entre l’aéroport et le pôle multimodal de Pessac-Alouette par la rocade, dès 2017 avec l’argumentation suivante :
• Rapidité de mise en oeuvre,
• Possibilités multiples de liaison avec les dessertes TER existantes,
• Temps de parcours performant en direction de la gare,
• Coût global acceptable,
Cette solution d’urgence ne sera optimale qu’à la condition d’un bon cadencement des TER et, à terme, devra évoluer vers une véritable liaison de Transport en Commun en Site Propre (TCSP).
4. Giratoire d’accès à l’aéroport :
Ce giratoire constitue un nœud incontournable pour les clients de l’aéroport, les usagers de la zone et les flux nord-sud qui participent particulièrement à l’asphyxie de la circulation aux heures de pointe.
Cette situation sera aggravée avec l’arrivée du tramway (ou autre BHNS) qui viendra croiser le flux nord-sud, et le gain souhaité pour la navette-bus aéroport / Pessac-Alouette sera également anéanti lorsque celle-ci se trouvera également bloquée.
La création d’un ouvrage d’art (inférieur ou supérieur) pour libérer l’entrée et la sortie de l’aéroport, allégeant de fait la circulation dans le giratoire et par conséquent le flux de circulation nord-sud, nous semble la seule solution efficace.
5. Déplacements dans la zone et accessibilité nord, sud et ouest
Pour répondre à la problématique de ce bassin d’emploi exposée en introduction et inciter les salariés à d’autres modes de déplacement il est nécessaire de :
• Créer une liaison circulaire TCSP reliant, via la zone aéroportuaire, les terminus actuels et à venir du réseau en étoile du tramway, qui mettrait ainsi en relation les grandes zones d’emplois du nord au sud de l’agglomération et les principaux lieux de résidence de leurs salariés.
La connexion aéroport / Pessac-Alouette pourrait constituer le premier maillon de cette liaison.
• Créer des liaisons TCSP ouest-est depuis St Jean d’Illac, Martignas et Saint Médard en Jalles.
• Créer des parcs de stationnement relais au départ de ces lignes.
• Créer ou améliorer sensiblement les cheminements piétons
• Créer ou améliorer sensiblement les liaisons vélos
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