Aménagement de la route de Toulouse (modes actifs, transport en commun) et création d’une voie nouvelle (quartier des deux Esteys) à Bègles
Projet
Changements sur "Concertation sur l"
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Concertation sur l'aménagement de la route de Toulouse par bordeaux-métropole ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- A) Sur le périmètre de la concertation : élargir le périmètre, une nécessité Plusieurs interventions lors des réunions, dont la mienne à Bègles le 16 septembre, qui a été reprise par l’association « Cycles et Manivelles », ont demandé la prise en compte de l'hypothèse de mise à sens unique de la route de Toulouse. Seules ces options rendent possible une « revégétalisation » significative de cette voie. On peut se féliciter qu’elle soit, au moins en partie, actée à condition que l’étude soit menée jusqu’au bout. De même, à la demande du maire de Villenave d'Ornon, l'hypothèse de la construction d'une voie de liaison entre la rue Danielle Mitterrand et la rue Alexis Labro a été intégrée. Aucune raison ne s'opposait à ces hypothèses sauf à vouloir empêcher de les mettre en débat. J'ajoute que dans les hypothèses concernant la route de Toulouse il manque celle de la mise en sens unique de la barrière jusqu'à la croix de Leysotte où commence un itinéraire de délestage de la route de Toulouse déjà utilisé par les automobilistes. Il est également inacceptable de ne pas avoir intégré la partie sud de la route de Toulouse de la rue Alexis Labro à la place Aristide Briand. Le problème de circulation est à l’évidence continu sur toute la route de Toulouse. L’argument technocratique selon lequel la concertation sur cette partie a déjà eu lieu n’est pas opposable pour empêcher une concertation pleine et entière sur ce dossier. Tout se passe comme si le premier projet présenté était le fruit d'un travail essentiellement technique laissant peu de marge de manœuvre aux alternatives, comme si les conclusions étaient déjà arrêtées, comme si elles ne pouvaient être modifiées quoi qu'il se passe dans la phase de concertation. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- B) Sur les composantes du projet -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 1°) le « barreau des 2 Esteys » Sur ce point la position de la ville de Bègles est ancienne et connue : elle y est clairement opposée, comme l'a voté à l'unanimité son conseil municipal, avec des raisons différentes cependant entre majorité et opposition. La ville de Villenave d'Ornon a voté pour, son opposition s'est abstenue, n'ayant pas d'avis sur la question ? ou voulant ménager la chèvre et le chou ? Les arguments contre le barreau : Pour la majorité municipale de Bègles: le maire de la commune avance que les automobilistes ne feront que traverser le quartier. C'est ignorer que tout un quartier de Bègles, Terres Sud Bel Air, 3000 habitants, serait désenclavé par ce débouché sur la rue Alexis Labro. Il ajoute que très rapidement le trafic sera à nouveau saturé. Le maire de Bègles, par ailleurs vice-président de Bordeaux métropole en charge des stratégies de mobilité, acte donc par avance l'échec de ses propres politiques visant à diminuer la part de l'automobile dans les déplacements métropolitains. C'est pour le moins surprenant. Et ce dernier de conclure par une position théorique jusqu'à l’absurde : il ne faut pas construire de la voirie. Du coup il ne propose pas de solutions ni à court ni à moyen terme pour la grande majorité des gens, cyclistes ou pas, qui ont tous besoin d'utiliser leur voiture. Un autre argument avancé sont les conséquences écologiques : pour qui s'est rendu sur place, on est là sur un appendice opportunément rajouté au parc, dont l'intérêt écologique est minime. De plus on pourra aisément préserver la continuité naturelle en aménageant un simple passage sous le pont de part et d'autre de l'estey. Sur le reste du barreau un élargissement de quelques mètres côté parc de l'emprise du chemin existant permettrait d’aménager non seulement une voie pour les véhicules à moteur mais aussi, en parallèle, une piste cyclable et un cheminement piéton en sites propres. Aujourd’hui cet espace est principalement occupé par des ronciers (photos disponibles). L'opposition béglaise par la voix de son chef de file Christian Bagate se contente de reprendre un des arguments de la majorité : « au bout de 3 ans on retrouvera le même trafic qu’avant sur la route de Toulouse ». Ce groupe acte également l'échec de toutes les politiques métropolitaines tendant à maîtriser le trafic, ce qui est moins étonnant Monsieur Bagate siégeant dans l’opposition à la Métropole. Enfin concernant ce barreau des 2 esteys, et contrairement aux hypothèses route de Toulouse, la modélisation des conséquences de la construction de ce barreau n'a pas été présentée alors qu'elle pourrait utilement donner sens à l'argument précédemment évoqué. Soit elles n’existent pas ce qui montrerait que la Métropole y accorde peu d’intérêt, soit elles n’ont pas été présentées, volontairement ou parce que non probantes. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 2°) Aménagement de la route de Toulouse proprement dit L’hypothèse de mise à sens unique entre la barrière de Toulouse et la croix de Leysotte n’a pas été retenue à priori alors que, pour les utilisateurs et riverains de la route de Toulouse, elle tombe sous le sens. Le chemin de Leysotte, ou des rues adjacentes de Bègles, sont déjà utilisés comme itinéraires de délestage lorsque la route de Toulouse est encombrée. Cette hypothèse est d'autant plus intéressante que le goulot d’étranglement de l’aménagement se trouve justement dans cette portion de la route de Toulouse. L’argument développé contre le sens unique en conclusion de « l'annexe II versements complémentaires » s’appuie essentiellement sur une supposée « dégradation marquée des conditions de circulation au niveau du réseau viaire secondaire des communes mitoyennes », dont la modélisation n’est de fait pas présentée. En réalité les voies secondaires ne sont pas toutes étroites comme on le prétend. Ensuite cet aménagement aurait pour effet de diluer le trafic, mais aussi les nuisances qui comme l’on sait obéissent à des logiques de seuils. Au lieu d’être concentrées sur un espace restreint, les nuisances, dont la pollution, seraient moindres pour l’ensemble des populations concernées. Le document dit vouloir épargner certains secteurs pavillonnaires. Les zones densifiées ont-elles vocation à s’accommoder des désagréments alors que les zones pavillonnaires en seraient complètement préservées ? ça n’est pas ma conception de l’intérêt général. De plus le délestage vers les voies secondaires doit être relativisé. Il faut prendre en compte le niveau initial avant l'augmentation pour comparer véritablement les impacts, ce qui n’est pas fait. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ Conclusion Pour que la concertation soit pleine et entière et avant d’arrêter la version définitive du projet il est indispensable de: 1°) Élargir le périmètre des études et de la concertation jusqu'à la place aristide-briand au Pont de la Maye 2°) Examiner plus sérieusement les hypothèses de mise en sens unique 3°) Ajouter au dossier l'examen de l'hypothèse de mise à sens unique de la route de Toulouse entre la barrière de Toulouse et la Croix de Leysotte 4°) Réaliser et/ou publier toutes les modélisations nécessaires pour bien évaluer l'impact des différentes hypothèses sur le trafic y compris la création du barreau des 2 Esteys. Enfin Bordeaux métropole doit jouer pleinement son rôle et mettre en œuvre les moyens de consulter à grande échelle : - Pour le barreau la population du quartier Terres Sud Bel Air particulièrement concernée - Pour la totalité du projet l’ensemble de la population concernée sur les communes de Bordeaux, Bègles, Villenave d’Ornon et Talence, dans le sens de l’intérêt général qu’elle seule peut représenter, par-delà chacune de ces communes. Jean-Pierre Labarthe Ancien conseiller municipal de Bègles Ancien conseiller départemental remplaçant de Talence-Bègles Candidat aux élections départementales 2021 sur le canton de Villenave d’Ornon-Bègles Riverain de la route de Toulouse
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