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Contribution à la concertation Aménagement de la route de Toulouse en faveur des modes actifs et des transports en commun Commune de Bègles Lors du conseil de Bordeaux Métropole du 12 juillet 2019, les élus de Bordeaux Métropole ont voté l’ouverture d’une concertation sur le projet de réaménagement de la route de Toulouse entre les boulevards et la rue Alexis Labro sur les communes de Bègles, Bordeaux, Talence et Villenave d’Ornon. Pour donner suite à la demande de la Commune de Villenave d’Ornon, le Président de Bordeaux Métropole a accepté la mise à l’étude d’une voie nouvelle, dite barreau des Deux Esteys en parallèle de la route de Toulouse, qui vise à compléter le réseau viaire de voirie sur le secteur compris entre la rue Labro et l’avenue Georges Clémenceau. Elle s’inscrit dans le développement urbain du secteur, et plus particulièrement au sein du quartier Terre Sud et de la ZAC Route de Toulouse. La ville s’oppose fermement à tout projet de création d’une voirie débouchant devant le lycée Václav Havel et traversant le parc de Mussonville, zone humide jouant un rôle clé en matière de sauvegarde de la biodiversité à l’échelle de l’agglomération bordelaise. L’objectif d’aménagement de cet axe majeur est de fluidifier la circulation, ainsi que de sécuriser et rendre plus attractifs les modes de déplacements alternatifs, que sont les transports en commun ou les vélos, conditions nécessaires à un désengorgement global de la route de Toulouse. A ce titre, la liane de bus 5, ligne métropolitaine majeure, doit nécessairement gagner en efficacité. Il est toutefois illusoire de croire que la création d’une voirie supplémentaire, parallèle à la route de Toulouse reliant la rue des Deux Esteys à l’avenue Danielle Mitterrand, qui sera soumise à concertation, désengorgera la route de Toulouse. Les études prouvent au contraire que la création de voiries adaptées à la circulation automobile a pour effet d’augmenter le nombre d’automobilistes : - Terre Sud est un écoquartier, conçu pour favoriser les mobilités douces et alternatives et dont la voirie a été dimensionnée en conséquence, dans la droite ligne du « plan d’action pour un territoire durable à haute qualité de vie » construit par Bordeaux Métropole pour la période 2017-2050 qui fixe pour objectif de réduire la part modale de la voiture à 45 % du total à l’horizon 2020 et 33 % à l’horizon 2030, contre 60 % aujourd’hui ; - Créer une voie nouvelle pour les véhicules motorisés revient à proposer un véritable itinéraire de délestage dans un écoquartier lui-même jouxtant une zone humide ; - Au-delà, créer une voie nouvelle ne désengorgera pas la route de Toulouse, voire génèrera un appel d’air : Le Rapport de synthèse « Simulations de trafic sur le secteur de la Route de Toulouse » établi par Bordeaux Métropole en 2016 démontre au sujet d’une nouvelle voie :  Une attraction du nouveau barreau (+360 uvp/h dans le sens Nord→Sud) qui permettrait de lier directement la rue Alexis Labro à l’Avenue Mitterrand, pour devenir une voie de délestage ;  Que le nouveau barreau permettrait de décharger la Route de Toulouse entre la rue Alexis Labro et l’Avenue Mitterrand d’approximativement du même nombre de véhicules (-18%), mais que, malgré cette baisse de trafic, la Route de Toulouse demeurerait saturée sur cette section. Dans le cas présent, l’afflux de voitures devant le lycée Václav Havel rendrait l’accès au lycée dangereux pour les lycéens : - Une augmentation de flux de circulation dans un écoquartier, où la circulation est aujourd’hui résidentielle, quartier ne possédant pas les aménagements routiers prévus pour une circulation de transit, créera un danger pour les 1 500 élèves entrant et sortant du lycée chaque jour. L’esplanade du lycée par exemple n’est pas adaptée à une circulation intense de transit ; - La voie passerait à quelques centimètres de la course d’élan du saut en longueur et du plateau sportif. La pollution serait alors absorbée à plein poumon par les élèves ; - Le parc de Mussonville constitue le terrain des courses d’orientation et un terrain d’observation idéal de la biodiversité ce qui entraverait et rendrait dangereux de fait le passage des élèves, tout en perturbant la faune et la flore observées dans le cadre des programmes de SVT ; - Les associations de parents d’élèves présentes au CA du lycée, représentant environ 400 familles béglaises et 400 familles villenavaises, ainsi que les deux associations de défense des riverains (l’association Terre Sud – Bel Air et le Comité de Quartier Birambits) ont fait part de leur vive opposition à ce projet routier. En outre, c’est tout un pan de la zone humide du Delta Vert qui se trouverait menacé : - La création de cette voie viendra entraver l’insertion de l’ensemble de l’écoquartier dans la zone humide (avec notamment la présence d’un lycée et d’une résidence pour personnes âgées), présentant un danger en matière de sécurité des lycéens et des riverains les plus fragiles avec l’augmentation du nombre de véhicules dans le quartier, et rendant plus difficile l’accès au parc, alors même que la Ville, en lien avec ses services communs, a des projets pour un accès au site facilité et plus attractif (jeux pour enfants, bancs pour personnes âgées et divers aménagements, objectif global d’apaiser la circulation dans le quartier et aux abords du parc, etc.) ; - Le parc de Mussonville est accessible à tous et à toute heure (absence de clôture) : la présence de véhicules motorisés à l’intérieur du parc posera nécessairement des questions de sécurité des piétons et autres modes de déplacements doux ; - Le parc de Mussonville, de par sa connexion à l’ensemble du Delta Vert, fait partie intégrante de la stratégie métropolitaine de création de trames vertes et bleues, poumons verts de l’agglomération et sanctuaires indispensables de biodiversité (y sont présentes de nombreuses espèces protégées, comme le crapaud pélodyte ponctué, le lézard des murailles, la loutre d'Europe, le papillon cuivré des marais, la sarcelle d’hiver, le gobemouche gris ou encore le renard roux) ; - Ce secteur, inscrit au PPRI, est aussi situé en zone humide et est donc protégé au titre de la Loi sur l'eau. Plusieurs arbres, situés sur le tracé de la voirie, sont également concernés par une demande de protection réglementaire au titre d'arbre remarquable ; - Un projet de maraichage en permaculture est situé dans un périmètre proche. La Ville de Bègles croit davantage en l’évolution des pratiques et des modalités de circulation, qui doit nécessairement être accompagnée et encouragée par des aménagements spécifiques. Enfin, voici les propositions d’aménagement retenues par la Ville pour chaque planche de la concertation : - Planche 1/9 = Proposition d’aménagement du Réseau Cyclable à Haut Niveau de Service, avec une demande complémentaire de la Ville, à savoir un aménagement plus sécurisé pour les vélos sur le rond-point, - Planches 2-3-4-5-6-7/9 = Proposition d’aménagement du Réseau Cyclable à Haut Niveau de Service, - Planche 8/9 = Solution 5 : proposition d’aménagement du Réseau Cyclable à Haut Niveau de Service, avec insertion si possible de couloirs de bus dans le sens entrant, vers Bordeaux, comme proposé dans le scénario 1. La ville souhaite favoriser la piste cyclable avec un partage de la voirie entre bus et voiture. - Planche 9/9 = Solution 1 avec une demande complémentaire de la Ville, à savoir l’étude d’une piste cyclable unidirectionnelle dans le sens sortant, vers la rocade, en parallèle à la voie de bus avec la suppression en amont des places de stationnement. Le maintien de places de stationnement ne doit en aucun cas être le frein à la réalisation d'un couloir bus, ou à la réalisation d'une piste cyclable, comme c'est par exemple le cas entre rue Taffanel et rue Lalanne dans le scenario 1 (discontinuité cyclable pour maintenir le stationnement côté Talence et Bordeaux), ou entre la rue Lalanne et la rue Tarégua (piste cyclable transformée en bande cyclable pour maintenir le stationnement côté Talence). Rappelons que sur ce tronçon, les flux avoisinent les 20 000 véhicules jours dans les deux sens confondus, dont 8% de poids lourds. En conclusion, la Ville de Bègles est favorable à la solution RCHNS, solution la plus ambitieuse en matière de report modal, avec toutefois quelques ajustements, et s’oppose fermement au projet de création d’un barreau routier dans le parc de Mussonville, poumon vert de l’agglomération bordelaise, qui doit rester un lieu accessible à tous, apaisé et un sanctuaire de biodiversité. Clément ROSSIGNOL PUECH Maire de Bègles Vice-Président de Bordeaux-Métropole
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