Changements sur "Habitant depuis 41 ans sur le"
Titre (Français)
- +Habitant depuis 41 ans sur le
Corps du texte (Français)
- +Habitant depuis 41 ans sur le quartier de Saige, ma contribution portera essentiellement sur les propositions d’évolution de ce quartier. Toutefois et avant cela, je ferai un commentaire sur le projet global, sujet de cette concertation. Lors de la première réunion, le 27 février 2021 , dans un des amphis de l’Université Michel Montaigne, il nous a été expliqué que les objectifs du projet Saige-Montaigne-Compostelle étaient de décloisonner les quartiers, d’améliorer l’accessibilité du site et d’assurer la mise en relation des quartiers notamment en renforçant les liens entre l’Université Montaigne et les quartiers environnants. On peut se poser la question de la pertinence du dernier point car les trois quartiers en question n’ont pas la même vocation. Deux quartiers d’habitat : Compostelle, quartier résidentiel habité essentiellement par des personnes de la classe moyenne et Saige, quartier d’habitat social contenant une forte proportion de personnes à faible voire très faible revenu, avec entre les deux une Université (en fait deux si on prend en compte l’IUT, le STAPS et les terrains du BEC). L’Université en tant que telle est un lieu d’enseignement et de recherche occupé uniquement en journée et les jours ouvrables contrairement aux deux autres quartiers qui étant des lieux d’habitat vivent dans une autre temporalité. De plus la partie du projet concernant le quartier de Saige propose le développement d’un pôle innovation renforçant le pôle Unitec et, du moins dans les intentions, essentiellement en lien avec la santé, activités très éloignées de celles pratiquées à l’Université Michel Montaigne et plus en adéquation avec celles de l’Université de Bordeaux qui bizarrement est absente de cette partie du projet Bordeaux Inno Campus. Par contre, autour de l’Université Montaigne se situent de nombreuses résidences universitaires où sont logés environ un millier d’étudiants de cette université et des autres établissements universitaires (U-Bordeaux, IUT, Montesquieu, écoles, etc.). De toujours et partout dans le monde, les campus universitaires sont des lieux essentiellement occupés par des étudiants et du personnel universitaire un peu isolés ou à l’écart des centres-villes et des autres quartiers des villes universitaires. Ce modèle a toujours bien fonctionné et fonctionne bien encore de nos jours même si l’offre de logement sur les campus est insuffisante pour accueillir tous les étudiants. Le campus de Bordeaux a été construit sur ce modèle. Longtemps resté très isolé, il est désormais correctement desservi par le réseau de transport public (tram, bus). Il y manque cependant un certain nombre de services qui rendraient la vie des étudiants plus facile. C’est donc une excellente idée que de vouloir y introduire des « aménités » à savoir y créer des offres de service pour l’ensemble des étudiants y poursuivant leurs études le jour et pour ceux logeant sur le site. Ceci concerne donc pour l’essentiel le CROUS et l’ensemble des différentes et centres de formation universitaire du campus bordelais. Ceci peut être traité de façon indépendante du problème de rénovation du quartier de Saige ou de celui de l’isolement du quartier Compostelle. Le seul point commun concernant le quartier de Saige et l’Université Michel Montaigne est la création d’une liaison « douce » piétonne et cycliste entre ces différents secteurs, ou plutôt son amélioration puisque qu’une telle liaison existe déjà entre Saige et le campus (piste cyclable et cheminement piétonnier à travers le bois de Saige. Enfin, il me semble que l’accessibilité à l’Université Montaigne n’apparaît pas être trop problématique. Celle-ci est bien dotée puisque le tram circule entre Montaigne et Montesquieu avec une station au milieu du site, les bus y sont nombreux et les voitures (bien que trop nombreuses) y ont un accès facile sans toutefois lui faire subir un trafic de passage trop abondant puisque les voies de transit à travers le campus la contourne pour l’essentiel. L’isolement du quartier Compostelle avec le reste de la commune est lui plus problématique. Il faudra donc tenir compte de ce problème lors de l’éventuelle extension du tram vers Gradignan, mais ce n’est pas le sujet de cette concertation et cela ne résoudra pas tous les problèmes de ce quartier.
- +
- +Le projet concernant le quartier de Saige
- +
- +Mes remarques porteront principalement sur le document « annexe 3-a2 » mais je m’appuierai également sur les annexes 3-b et 3-c ainsi que sur les deux pages de l’annexe 3-e où est résumée le projet concernant le quartier de Saige.
- +
- +Page 15 de l’annexe 3-e il est écrit « La ville de Pessac a engagé avec Domofrance, principal bailleur du quartier avec un patrimoine de près de 1 400 logements, une réflexion globale sur la rénovation urbaine de ce quartier pour changer son image et en faire le cœur du projet Bordeaux Inno Campus en le rendant accessible, attractif économiquement et en développant un éco-quartier innovant ». Faire de la rénovation de ce quartier le cœur du projet (énormément plus vaste) Bordeaux Inno Campus semble indiquer une forte volonté de la Mairie de Pessac et de Domofrance de mener à bien cette rénovation, ce qui est une bonne chose/ Toutefois l’inclure dans la concertation d’un projet beaucoup plus vaste présente le risque d’y diluer les contributions qui lui seront spécifiques et donc d’en atténuer la portée. Une concertation dédiée à ce seul projet m’aurait paru beaucoup plus pertinente. D’autant plus que les choses semblent d’ores et déjà arrêtées : en effet page 16 du même document il est dit « Le plan guide réalisé prévoit à ce jour la démolition de trois tours permettant entre autres d'assurer la continuité de la coulée verte entre le campus et le Pontet, la reconversion d'une quatrième tour en hôtel d'entreprise, la restructuration du centre commercial, la rénovation de logements, la reprise des espaces publics et la réalisation d'une voie d'accès au quartier depuis le rond-point Unitec qui permettra d'accueillir le futur BHNS Bassens - Campus - Saige, la reconstitution d’une partie des logements détruits et le développement d'une offre destinée aux PME sur le site dit « triangle Unitec ». On voit donc que les deux premiers scénarios présentés dans l’annexe 3-a ont été éliminés par les décideurs alors que ces deux scénarios semblent faire partie de la concertation. Seul reste le scénario numéro 3 qui pourtant est très largement contesté par les associations de locataires, par de nombreux habitants et par les élus d’opposition. A quoi bon présenter les scénarios 1 et 2 puisqu’ils semblent abandonnés ? Pourtant les 3 scénarios répondent à l’un des premiers objectifs qui est de créer une continuité de la coulée verte entre le campus et le Pontet. Ceci est une très bonne idée puisque qu’elle favorisera le développement de liaisons douces pour vélos et piétons. La restructuration du centre commercial, la rénovation des logements et la reprise des espaces publics font partie des trois scénarios et représentent une excellente chose pour améliorer l’image du quartier et surtout la vie quotidienne de ses habitants. Le scénario n°3 propose donc la démolition de 3 tours et celle d’une partie du bâtiment 11 et la reconversion d’une tour en partie en hôtel d’entreprise. Selon les chiffres présentés page 75 de l’annexe 3-a, ceci fera passer le nombre de logements de 1700, dont 84 % de logements sociaux , à 1350 dont 60 % de logements sociaux, soit une perte de 618 logements sociaux sur 1418 ! Sur le périmètre élargi, si toutes les constructions prévues sont réalisées, ce sera passer de 2150 logements dont 1505 sociaux à 2180 dont 1090 sociaux soit encore une perte de plus de 400 logements sociaux et cela sans dé-densifier le quartier, autre objectif affiché. Certes cela permettra en principe d’améliorer la mixité sociale, à condition toutefois que les résidences privées ne soient pas construites comme des bunkers hyper sécurisés comme c’est le cas de pas mal de nouvelles résidences construites récemment sur la commune de Pessac. Cette mixité sociale peut être réalisée par d’autres moyens, par exemple la vente du patrimoine HLM comme cela a déjà été fait sur le quartier par la cession aux locataires occupants ou à des non locataires des appartements de la résidence La Cour Carrée, puis de ceux de la Ramée et enfin récemment de ceux du bâtiment 12. La vente des derniers bâtiments bas permettrait à de nombreux habitants du quartier de pouvoir accéder à la propriété sans avoir à quitter leur quartier et ce à des prix de loin nettement plus accessibles que celui d’appartements dans des résidences neuves. Enfin toujours page 75 de l’annexe 3-a, il est précisé que les places de parking passeront de 1690 à plus de 2000 à terme. Cela paraît surprenant compte tenu du fait que le grand parking jouxtant la résidence la Ramée va être en grande partie construit (logements et entreprises) détruisant ainsi un grand nombre de places de parking. Sur un autre plan ; il est aussi à craindre que l’installation d’entreprises au sein même du quartier n’entraîne une nuisance supplémentaire : en effet de nombreux véhicules supplémentaires notamment des véhicules de livraison auront à circuler dans le quartier. De même à l’heure du repas les employés de ces entreprises auront à se déplacer vers les lieux de restaurations situés hors du quartier. Cela augmentera sensiblement le trafic automobile au sein du quartier. Cette augmentation du trafic automobile au sein du quartier sera également une des conséquences de la construction d’une voie nouvelle depuis le rond point Unitec et débouchant sur le petit rond point en face du Cosec. Cette voie est prévue pour accueillir le BHNS Bassens, Campus Saige. Aucune explication sur ce sigle n’étant donné dans les divers fournis pour cette concertation, mes recherches sur internet m’ont permis de comprendre que ce sigle barbare signifiait Bus à Haut Niveau de Service Reliant le campus à la ville de Bassens. Fortuitement, lors de la balade urbaine organisée le 26 mars dernier, l’un des accompagnateurs a évoqué la possibilité que cette voie nouvelle pourrait accueillir une nouvelle ligne de bus qui assurera la liaison gare Saint Jean-Aéroport. Faire traverser une telle ligne au sein même d’un quartier à forte densité de population me paraît être une aberration. Rien de tout cela n’a été évoqué lors des différents ateliers sur le quartier en 2017 ni lors de la première réunion de concertation en février dernier. De façon surprenante, cette nouvelle voie est très peu évoquée dans les documents fournis si ce n’est page 189 de l’annexe 3-a ou il est proposé la « Création d’une voie nouvelle reliant la rue des Résédas au Rond-point Unitec, voie tous modes de transport, y compris la possibilité de passage des transports en commun », un tracé sur le plan de la page 10 de l’annexe 3-b et sur celui de la page 9 de l’annexe 3-d. Seule une lecture attentive de l’ensemble des documents permet de se rendre compte que c’est un des points importants du projet. Il est étonnant que ceci n’est pas été mis plus en lumière surtout si on analyse les conséquences que cela aura sur la vie dans le quartier. Les axes viaires majeurs identifiés sur le quartier (voir page 51 de l’annexe 3-a) seraient donc cette nouvelle voie, l’allée des Résédas, l’avenue de l’Horloge et l’avenue de Saige, cet axe est croisé par une autre nouvelle voie à créer en partie dénommée allée de la Santé reliant le tram à l’hôpital Saint Martin. L’allée des Tulipes semble avoir été oubliés dans cet inventaire si ce n’est que elle apparaît comme axe majeur sur le plan de la page 137 de l’annexe 3-a. C’est en effet un axe majeur puisqu’elle dessert l’hôpital pribé Saint Martin. Compte tenu de la configuration de l’avenue de l’Horloge qui a été modifiée il y a quelques années pour obliger les véhicules à ralentir notamment lors de croisement d’autres véhicules, l’allée des Tulipes semble donc la seule voie qui devra supporter l’ensemble du trafic (voitures, ambulances, taxis, bus) pour quitter le quartier une fois qu’on y entrera par la nouvelle voie issue du rond point Unitec ou pour rejoindre le campus en venant du parc industriel. Lors de la première réunion de concertation, en réponse à une de mes questions le maire de Pessac m’a assuré que toutes les voies du quartier seraient sécurisées et traitées en voie 30. C’est également indiqué page 136 de l’annexe 3-a. Hors cela ne semble pas concerner l’allée des Tulipes puisque dans les pages consacrées au financement du projet, pages 267 et 268 de l’annexe 3-a, l’allée des Tulipes n’apparaît pas ! Aménager cette voie en voie 30 et en voie susceptible d’accueillir le passage de bus pose de nombreuses difficultés : le virage allée des résédas-allée des Tulipes est très serré et engendre déjà des difficultés de croisement qui seront accentués si des bus y circulent ; la pose de ralentisseurs (gendarmes couchés) n’est pas très compatible avec le fort trafic d’ambulances desservant l’Hôpital privé Saint Martin ; cette voie sépare deux écoles (maternelle et primaire Montesquieu) du reste du quartier et aux heures de sortie est traversée par un grand nombre d’enfants et de parents ; elle est aussi très fréquemment traversée par les résidents de la résidence de personnes âgées qui vont faire leurs achats au centre commercial ; enfin, elle débouche sur un rond point avenue de Saige particulièrement mal pensé et mal aménagé au point qu’il mériterait dénommé « rond point de la roulette russe » tellement son franchissement est hasardeux et périlleux… Elle sert également de « terrain de jeu » quasiment toutes les fins de journée à quelques jeunes du quartier qui y pratiquent en toute impunité des rodéos à moto… Toutes ces difficultés concernant l’aménagement de l’allée des Tulipes ne semblent pas avoir été prises en compte ni chiffrées. Pourtant cet rue risque de devenir un axe majeur de transit autour et à travers le quartier si la nouvelle voie du rond point Unitec à l’allée des Résédas est construite. Augmenter de façon significative le trafic sur cette rue qui est déjà très fréquentée ne peut que nuire à la tranquillité et à la sécurité des habitants du quartier. Il est donc plus que surprenant que le devenir de l’allée des Tulipes ne soit pas du tout évoqué dans les documents soumis à concertation !
- +Outre l’augmentation importante du trafic traversant le quartier qui en résultera, d’autres inconvénients sont liés à cette nouvelle voie et à la construction de nouveaux bâtiments de logements et de bâtiments d’entreprises entre le rond point Unitec et le quartier. Bien que le maire de Pessac ait évoqué lors de la réunion du 27 février que rien n’était arrêté ni sûr concernant ces futurs aménagements, je ferai quelques remarques sur cet espace situé entre le parc d’activité Unitec et le quartier de Saige. Tout d’abord ces aménagements entraînent la destruction de l’école maternelle Edouard Herriot, celle également du terrain de base-ball, celle du vieux terrain de football en stabilisé et celle du mur des Chiliens ainsi que l’abattage de deux chênes plus que centenaires magnifiques sans parler du problème du puits de géothermie localisé au centre de l’ensemble des futures construction. L’école maternelle peut être transférée sur le site de l’école primaire proche. Cela présente toutefois l’inconvénient de réduire les espaces de récréation puisqu’ils seront partagés par ces deux écoles. La même remarque peut être fait à propos des écoles Montesquieu de l’autre côté du quartier. Il existe semble-t-il une hypothèse qui serait de transférer de l’école maternelle vers la primaire pour permettre l’agrandissement de l’Hôpital privé Saint Martin. Ceci aurait aussi pour conséquence de réduire de façon très importante les espaces de récréation de l’école primaire. Celle-ci avait déjà perdu un grande partie de son terrain lors de la construction de la résidence pour personnes âgées dans les années 90. On sait que l’attractivité d’un quartier est très fortement lié à la présence d’établissement scolaires et à la qualité de l’accueil que permettent ces établissements. Jusqu’à présent les quatre écoles du quartier assurent un tel accueil avec des espaces de récréation suffisamment grands et une séparation physique entre maternelles et primaires. Il serait regrettable de ternir l’image du quartier en concentrant de trop les écoliers dans des espaces plus réduits. Le terrain de base-ball a toute sa place dans le quartier, certes peu ou pas d’adeptes de ce sport habitent sur le quartier mais il présente l’avantage d’être bien situé en étant plutôt central dans Pessac et proche du campus. Il participe également un peu à l’image du quartier. Les deux chênes méritent d’être préservés et de se voir obtenir le statut d’arbres remarquables, ce qui interdit toute construction ou bétonnage dans un certain périmètre autour d’eux. Le vieux terrain de football stabilisé et l’espace qui le jouxte pourraient être utilement transformés en jardins partagés et/ou en aire de jeux pour les enfants du quartier, de promenade ou en parcours santé. Cela participerai à l’augmentation des espaces verts sur le quartier. Des jardins partagés pourraient être ouverts aux habitants du quartier mais aussi à ceux des quartiers proches. Cela permettrait le développement d’une activité aux retombées économiques intéressantes pour les habitants du quartier mais également améliorerait fortement l’image du quartier. Enfin, le mur des Chiliens (mal situé sur le plan de la page 190 de l’annexe 3-a2), peint en mémoire des victimes du coup d’état survenu dans leur pays en septembre 1973, est un des emblèmes forts de notre quartier qui a accueilli beaucoup de réfugiés de ce pays dans les années qui ont suivi ce coup d’état. Ce mur fait partie de l’histoire du quartier. C’est un lieu de commémoration important. La fresque portée sur ce mur a toujours été parfaitement entretenue et respectée, elle n’a jamais été dégradée ni taguée. Le mur des Chiliens doit être absolument préservé en l’état et ne pas être déplacé !
- +Je souhaiterais également évoquer le chantier actuellement en cours d’enfouissement de la ligne haute tension qui longe le quartier le long de la rocade, traverse le bois de Saige puis passe en plein milieu de l’esplanade des Antilles sur le campus. Cet enfouissement est une excellente chose. Il avait été programmé par RTE il y a 6 à 7 ans (j’avais participé alors à plusieurs réunions qui s’étaient tenues à la mairie de Pessac à ce sujet) puis soudainement déprogrammé sans explication. Malheureusement la ligne HT aérienne était donc présente lors de la construction du mur anti-bruit le long de la Rocade. Sa présence au sommet du talus a imposé pour des raisons de sécurité la construction sur toute la longueur qui longe le quartier d’un mur anti-bruit décalé vers les voies et moins haut de plus de 2 mètres que celui qui aurait été installé en haut de la bute si la ligne HT n’avait pas été là (le décrochage de hauteur avec les parties adjacentes est nettement visible sur le site). L’enfouissement de la ligne HT change donc les choses. Une extension en hauteur du mur anti-bruit est désormais possible. Ceci permettrait de mieux protéger notre quartier des nuisances sonores importantes dues au trafic sur la rocade.
- +Pour finir, je ferai une dernière proposition que je sais déjà qu’elle sera sujet à polémique puisque j’en ai déjà discuté avec certains habitants du quartier. Dés les beaux jours et durant tout l’été de nombreux feux et barbecues sauvages, souvent à même le sol directement au pied des arbres, sont allumés dans le bois de Saige bien qu’il soit interdit d’y faire du feu. Ceci présente un danger évident et les pompiers voire la police sont malheureusement souvent sollicités. Ce problème mériterait une attention particulière. Il semble très difficile voire impossible d’empêcher ces feux sauvages. Pourquoi ne pas faire comme dans les parcs nationaux américains (où les feux sauvages sont interdits et fortement réprimés par la loi) installer un ou deux barbecues en dur dans une zone non boisée (entre le bois et la rocade) et équipés d’un bac contenant du sable pour éteindre tout départ de feu accidentel ? Ces feux et barbecues sauvages étant de temps en temps allumés par des étudiants du campus voisin, une telle installation pourrait également être envisagée dans une zone plus proche des résidences universitaires.
- +
- +En conclusion, il ne me semble pas pertinent de détruire un si grand nombre de logements sociaux alors qu’il y a un manque important de ce type de logement sur la métropole. Une réhabilitation comme celles pratiquées dans d’autres quartiers de Pessac ou au Grand Parc me paraîtrait plus appropriée. Changer l’image du quartier est un des maîtres-mots du projet. Mais quelle image ? Celle vue de l’extérieur comme cela transparaît des documents ou celle vue de l’intérieur par ses habitants ? Rien n’est évoqué à ce propos, ce quartier a besoin d’espaces collectifs en nombre suffisant : par exemple des locaux pour les nombreuses associations du quartier, une annexe de la médiathèque plus grande et plus agréable que les locaux actuels exigus, pourquoi pas une salle de spectacle, un centre social plus grand et mieux équipé, un plus grand nombre de jeux d’extérieur pour les enfants, un poste de police municipale, un agrandissement de la salle municipale, bref un grand nombre d’équipements qui améliorerait la vie de ses habitants, son image interne mais aussi externe et qui le rendrait plus attractif. La modification des containers poubelles collectifs au pied des tours devrait être aussi envisagée pour éviter que ceux-ci ne se transforment trop souvent en dépotoir (malgré les efforts constants des personnels de Domofrance). La création d’un espace de collecte des encombrants pourrait également être envisagée. Il est désolant qu’aucun de ces points ne soit évoqué ou proposé. Si les équipements sportifs semblent être en nombre important, le niveau d’équipements sociaux et collectifs de ce quartier n’est malheureusement pas à la hauteur de ce qu’on est en droit d’attendre pour un quartier de plus de 4000 habitants. L’image et la qualité de vie d’un quartier sont très dépendants de la présence de tels équipements.
- +Vouloir améliorer la mixité sociale et l’attractivité en installant des start-up et des entreprises innovantes au cœur d’un ensemble d’habitat populaire me paraît être une fausse bonne idée. Quelles seront les retombées en terme d’emploi local d’une telle implantation ? On peut préjuger qu’elles seront très faibles comme c’est observable avec l’hôpital privé Saint Martin qui ne fait travailler que peu de personnes issues du quartier (et qui n’en accueille pas non plus beaucoup parmi ses patients depuis la disparition du service de maternité et les dépassements d’honoraires qui y sont pratiqués). Enfin, faire traverser le quartier par une nouvelle voie de transit entre le campus et le parc industriel et y faire passer une ligne de bus à haute fréquentation ne peut que nuire à la tranquillité et à la sécurité du quartier et n’améliorera en rien son image.
Partager