Plan de prévention du bruit dans l’environnement Métropolitain
Projet
Contribution Ă la
Contribution Ă la concertation publique sur le PPBE
Depuis de nombreuses années les riverains de la rocade à Floirac interpellent toutes les parties concernées pour les sensibiliser aux nuisances sonores issues de la rocade N230 qu’ils subissent au niveau de Floirac et limite Cenon.
Tout au long de ces sollicitations soit nous n’avons pas eu de réponse soit il nous était renvoyé au précédent PPBE qui considérait que ce secteur n’était pas sensible.
En 2016 et 2017 des travaux de rénovation des chaussées ont été effectués entre les échangeurs 22 et 24, le revêtement choisi étant, nous a-t-on dit, un compromis entre la sécurité des usagers et les caractéristiques acoustiques du site concerné.
Les travaux ayant été effectués nous avons procédé nous même à des relevés de bruit après ceux que nous avions effectués avant les travaux. Nous n’avons constaté aucune amélioration pour les riverains, ce qui confirmait leur ressenti.
Pour notre part, nous demandons depuis des années une véritable concertation pour appréhender sereinement ce dossier. Jamais il ne nous a été accordé la moindre audience malgré le soutien que nous apporte Monsieur le Maire de Floirac. Il est temps que cela vienne.
Certes nous ne sommes pas des techniciens mais nous sommes des citoyens et nous pensons ĂŞtre des citoyens responsables.
Nous sommes capables de réfléchir et même si nous ne sommes pas ingénieurs ou professionnels de l’acoustique ou des travaux publics, nous avons des propositions et des suggestions claires et relativement précises à faire, car nous vivons la réalité du terrain.
Il est clair que la vitesse est un facteur important de la génération du bruit.
A ) Nous proposons une réduction de la vitesse sur la rocade à 70km/h au lieu de 90km/h.
Nous n’inventons rien et nous avons d’autre part lu et vu que c’est une mesure qui commence à venir dans le débat.
Cette mesure, si lorsque la rocade a une circulation fluide, allongera le temps de parcours des 45kms de la rocade d’environ 10mn. Or rares sont ceux qui parcourent la totalité de la rocade.
Par contre cette mesure apportera beaucoup d’avantages :
1 - réduction de la pollution : près de 3000 tonnes de CO2 par an;
(base de 15km par véhicule pour 100 000 véhicule jour, 0.2l au 100km d’économie, 2.5kg de CO2 par litre de carburant)
la mesure est prise parfois pour cela, mais rien n’est fait pour vérifier qu’elle est respectée
2 – gain de temps pour les usagers car selon les études faites dans de nombreux endroits la réduction de la vitesse diminue les embouteillages (ceci est d’ailleurs mis en application sur l’A63 en venant de Bayonne vers Bordeaux, réduction à 110 puis à 90). Tous les matins et tous les soirs il y a environ 2h d’embouteillage sur une longueur de 10kms dans chaque sens qui font que les usagers parcourent cette distance environ en 1h au lieu de 10 mn. En considérant que cette réalité ne concernerait que 10000 usagers, si le gain de temps n’était que de 10mn cela ferait de l’ordre de 1500 à 2000h de temps non perdues matin et soir chaque jour.
3 – économie pour les usagers : pour une réduction de la vitesse de 90 à 70km/h on peut évaluer la réduction de consommation de carburant au minimum de 0.2l au 100 km. A partir des 100000 véhicules jour qui effectueraient 15km sur la rocade soient 1 500 000km, nous pouvons évaluer une économie de carburant d’environ 3000 litres par jour soit plus de 800000 litres par an ou en Euros, plus de 1.3 Million d’euros
A cette économie des usagers nous ajoutons donc une amélioration de la balance commerciale du pays
4 – réduction du bruit à la source : on considère que le passage de 90 à 70km/h réduit la pollution sonore d’environ 4db
Nous voilĂ donc en plein dans le sujet du PPBE.
Cette mesure peu onéreuse peut être mise en application très rapidement pour un résultat, qui certes ne résolvant pas l’ensemble du problème, apportera une amélioration certaine tant pour les usagers de la rocade que pour les riverains.
Par cette mesure ce sont tous les riverains de l’ensemble de la rocade et pas seulement les riverains Floiracais qui bénéficieront d’une amélioration de leur exposition au bruit.
Tout ceci peut s’appuyer sur une étude, réalisée par l'ADEME, en 2014 qui montre les "impacts des limitations de vitesse sur la qualité de l'air, le climat, l'énergie et le bruit":
http://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/adm00013623_synthese_etude-limitation-de-vitesse_fev2014.pdf
B ) Dans le cas particulier de Floirac, pour ce qui concerne les riverains situés au nord et au sud de l’échangeur 24, des solutions peuvent être envisagées pour améliorer la protection sonore des riverains.
Au nord et au sud de l’échangeur 24 ont été réalisées des buttes antibruit lors de la création de la rocade.
La butte qui longe le chemin des noyer a été bien végétalisée avec la plantation de nombreux arbres qui doivent évidemment être conservés.
La butte qui longe la rue Jule Rimet est également végétalisée mais seulement par des arbustes.
Ces buttes ont certes une certaine efficacité mais une efficacité limitée. Cela, pour certainement de multiples raisons, dont l’une est que ces buttes sont à une distance certaine de la source du bruit, et que lorsque la rocade a été réalisée les connaissances en matière de protection du bruit n’étaient certainement au niveau actuel.
Il serait donc judicieux d’envisager des protections supplémentaires aux buttes anti bruits déjà existantes mais insuffisamment efficaces.
Une protection au plus près de la source du bruit serait certainement la plus efficace. C’est ce qui n’a pas été fait sur une grande majorité de la longueur de la rocade et c’est ce qui explique que les riverains se plaignent des nuisances sonores malgré ce qui a été fait.
Au nord de l’échangeur 24 :
Ne faut-il envisager de construire, le long de la barrière de sécurité, un mur antibruit sur toute la longueur entre le pont de la rue Hubert Dubedout et la sortie de l’échangeur 24 vers la pénétrante ?
Sur ce secteur l’essentiel de la nuisance sonore ressentie vient par le nord et le sud
Au nord de la butte, pourrait aussi être construit un « mur antibruit » le long de la rue Hubert Dubedout, sur une trentaine de mètres à partir du pont qui traverse la rocade.
Au sud, un mur le long de la bretelle de sortie à l’échangeur 24 vers la pénétrante jusqu’à la sortie du rond point sur une longueur environ de 300m est le minimum à envisager.
Au sud de l’échangeur 24
Au sud de la butte logeant les rues Jules Rimet et Ladoumègue, à partir de la passerelle jusqu’au niveau de la maison dite « La Suzanne », le long du parking BUS, une protection pourrait être construite sur une centaine de mètres environ. Celle –ci pourrait, compte tenu du lieu, être végétalisée, ou permettre la réalisation d’une fresque en rapport avec le sport et la nature
Ne faudrait-il pas aussi envisager un mur antibruit au plus près de la rocade le long de la barrière de sécurité en remontant vers le nord à partir de la passerelle qui donne accès au chemin de la Burthe ? La butte au droit de cette portion ne remplissant pas son effet.
Telles sont quelques propositions de riverains, soucieux du bien vivre de leurs concitoyens, qui réfléchissent depuis de nombreuses années à ce problème qui méritent d’être étudiées
La demande des riverains est claire : avant toute décision et rapport définitif il est indispensable qu’un vrai dialogue s’engage avec les techniciens, politiques et responsables de ce dossier.
Entendrons nous 40 ans après, ce que disait à peu près dans ces termes, un haut responsable de la DDE dans les débuts des années 80 lorsque les riverains de la rocade à Pessac faisaient valoir leurs droits : « Ce n’est pas grave, chaque riverain viendra planter un arbre pour se protéger du bruit »
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