Encadrer la publicité par un règlement intercommunal (RLPI / avril 2013 - juin 2016)

Empreinte numérique

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Source: {"body":{"fr":"{{VOICI LE MONDE VOULU PAR LA PUBLICITÉ :}}\r\n\r\nDans ce monde, les femmes sont très belles, dans la norme imposée par les canons de beauté occidentaux. Elles sont bonnes, et elles servent purement et simplement à assouvir les besoins sexuels primaires de mâles. Par conséquent, elles n'ont pas leur mot à dire ; la règle suprême est : faire un petit 36, porter de la lingerie fine et surtout, surtout, fermer sa gueule ! La vaisselle et les tâches ménagères humiliantes leur sont naturellement confiées (rien de nouveau sous le soleil). Mais les femmes ne sont pas les seules à devoir la boucler. Les hommes sont beaux, forts, musclés, sentent bon, et ne protestent pas contre ce monde publicitaire. D'ailleurs, ils ne réfléchissent pas. L'individu-type est obéissant et stupide et sa vie entière est régie par les pulsions consuméristes. C'est mieux comme ça. Les noirs sont sales, les juifs cupides, les asiatiques mangent des sushis, c'est normal. La dépendance est le maître-mot dans ce monde publicitaire : dépendance aux objets, bien sûr. Avoir sa voiture (la plus belle, la plus puissante, la plus verte), c'est la base. Avoir son parfum aussi. Avoir, et non pas être, comme certains hérétiques ont tendance à penser. L'individu, de préférence aveuglé, subit un viol publicitaire visuel, auditif, mental. Ce viol, loin d'être puni par la loi, est encouragé par l'État, les collectivités, les marques, l'école. Le rose reste aux filles et le bleu aux garçons. Les LGBT vont se faire foutre (sauf s'ils consomment, là ça va). Le mensonge est l'évidence même. Sans lui, l'individu ne consommerait pas plus que de raison, ce qui mettrait en péril le système publicitaire dans son ensemble. Or, ce n'est pas prêt d'arriver : en effet, l'imposture est tellement bien rodée, l'argent circule si bien et le viol collectif est si bien dissimulé qu'on ne s'encombre pas de la vérité (qui fait perdre de l'argent). Les théories écologiques sont utilisées pour donner une bonne image de la publicité qui a tendance à être critiquée (les hérétiques de la publicité appellent cela du \"greenwashing\"). Le génial système publicitaire, dans sa magnificence, se nourrit du cynisme des critiques de la publicité pour fidéliser de nouveaux consommateurs. L'enfant, dès son plus jeune âge, est gentiment embrigadé (légalement, avec une parfaite transparence), c'est parfait. Il profite de la Bonne Nouvelle de la publicité, et il grandit avec le vertueux sang consumériste dans les veines. L'affichage publicitaire est beau, naturel, et moderne. Sans lui, la vie serait fade. Les maître-mots sont donc \"sexisme déguisé\", \"viol collectif inconscient', \"consumérisme aveugle\", \"argent-roi\", et constituent toute la grandeur du système publicitaire. Tant que les gens consomment, tout va bien. L'humain passe bien évidemment au second plan, et le faire passer au tout dernier serait d'ailleurs enviable. On le répète, pour la bonne marche du système financier global : les femmes ferment leur gueule et récurent, les hommes (sauf les noirs, les jaunes, les pédés, les objecteurs de croissance, les gens qui réfléchissent) sont beaux et consomment (ordi, tablette, voiture,), et tout le monde est content.\r\n\r\n\r\n{{CE MONDE-LÀ EXISTE BIEN}}, IL EST LÀ, DEVANT LES YEUX DES FRANÇAIS !\r\nAlors prenez le temps, s'il vous plaît, de réfléchir à la portée mentale de la publicité. Posez-vous ces questions : la publicité respecte-t-elle la liberté de conscience et le pluralisme de genre ? Non. Le sexisme, le mensonge, le greenwashing, le viol, tout cela est-il acceptable ? Je ne crois pas. Ne laissez-pas des panneaux de publicité envahir le paysage urbain, contribuez à un monde meilleur. Ce que Bordeaux Métropole perdra en argent en supprimant l'affichage publicitaire, ses habitants le gagneront en bonheur, je vous le promets."},"title":{"fr":"L'UTOPIE PUBLICITAIRE"}}

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