Projet métropolitain
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Je m'aperçois que j'ai oublié d'évoquer ce qui me semble un autre point aveugle de votre projet : une sur-valorisation du comportement de consommateur chez l'habitant et une sous valorisation de ses aptitudes à la participation.
Le projet souffre d'une vision très californienne du futur de la CUB, très "les 110 propositions du candidat qui va changer la vie", une approche très hédoniste des services publics. Il me semble qu'en France le contrat social repose sur un rapport plus complexe.
Je pense que le projet doit rappeler que le vivre ensemble suppose des droits et des servitudes. Ces deux entités ne s'opposent pas, elles se complètent. Elles sont les deux mouvements de la respiration du Citoyen. Mais ce rappel n'est pas suffisant.
Ma dignité d'habitant de la CUB en 2030 passe aussi par une extinction des dettes plus ou moins symboliques que je contracte, au moins un équilibre. L'accès à cette dignité va donc au delà de mes seuls impôts locaux qui peuvent déboucher sur des comportements de mépris des lieux publics puisque j'ai payé... Il ne suffit pas de payer ses impôts locaux pour se sentir membre de la communauté, Citoyen comme il est dit dans le projet. Cette Citoyenneté ne se réduit donc pas au seul rappel des droits et devoirs mais aussi en écho à des dispositifs de participation. Tout le monde ne souhaite pas nécessairement participer par la prise de parole, mais aussi à travers des actions concrètes.
Le projet gagnerait donc Ă mes yeux Ă :
- rappeler les conditions du vivre ensemble d'une manière plus claire et non par se détour de la figure du Citoyen ;
- développer des dispositifs de participation autres que les dispositifs fondés sur le débat.
On pourrait ainsi imaginer un service efficace de tri des déchets car l'actuel est défaillant sur biens des points. On pourrait aussi imaginer (et je vous rejoindrais sur ce point avec votre projet d'informatique ubiquitaire) des dispositifs participatifs d'information (je n'ai pas écrit de délation) sur l'état des espaces publics ou les retards dans les TC. Il y a un pan à travailler, que sauf erreur, le projet n'aborde pas assez. On pourrait même imaginer un travail collectif ouvert, portant sur la rue, à partir de la vidéo-surveillance, désormais vidéo-protection, dans la mesure où cet outil constitue un formidable observatoire de la rue. Cette action permettrait en outre de rentabiliser un équipement aujourd'hui suffisant mais largement sous utilisé en tant qu'outil multi-fonctionnel.
Au plaisir
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