Des logements à Pessac Chappement : principes d'aménagement
Projet
PESSAC CHAPPEMENT - 07/01/16
Nous avons pris connaissance avec beaucoup d'attention des documents présentés lors de la réunion de concertation du 11/12/15 :
- Si l'on peut comprendre la nécessité de densifier l'urbanisation au centre de la métropole (intra-rocade), le développement d'un projet aussi important en densité de logements et en hauteur n'est pas compréhensible à Chappement, secteur très éloigné du centre, au cœur d'une zone pavillonnaire de qualité, essentiellement en rez-de-chaussée et parfois en R+1, présentant des caractéristiques environnementales et paysagères remarquables et que les habitants du secteur ont choisie sur ces critères.
- Nous notons que la concertation sur Chappement intervient alors même que le PLU 3.1 est déjà arrêté avec un classement de la zone Chappement en UP54, zone qui autoriserait des emprises au sol jusqu'à 65 % et des hauteurs jusqu'à 18 mètres quand tous les secteurs environnants existants sont soumis à des règles d'emprise au sol de 25 % maximum et à une hauteur maximale de 6 mètres. Ce grand écart de réglementation entre deux secteurs accolés n'est pas adapté pour l'intégration du nouveau quartier en terme d'urbanisme et d'intégration de l'existant.
- Des emplacements réservés de voirie ont également été portés au PLU 3.1, ce qui paraît d'ores et déjà figer un schéma de desserte interne avant le lancement de la concertation et alors même qu'aucune étude de flux et de sécurité ne semble avoir été menée. L'avenue de la Poudrière et l'avenue du Dauphiné sont déjà des rues à trafic important aux heures de pointe. Il est notamment très difficile de s'engager sur la rue de la Poudrière en venant de la rue du Dauphiné ou de l'allée de l'Enclos. Il apparaît donc indispensable qu'une étude de circulation soit menée car il s'agit là de faire absorber par le quartier de l'ordre de 1200 véhicules supplémentaires. Il paraît évident dès à présent qu'il faut prévoir une voie principale de desserte de ce nouveau quartier depuis l'axe structurant qu'est l'avenue du Général Leclerc via un carrefour aménagé.
- La volonté de construire haut en bordure de la route d'Arcachon, R+3 et R+4, est notamment présentée comme étant de nature à marquer « une entrée de ville ». Si le carrefour du « Pacha » a pu à une époque marquer une forme d'entrée dans une partie plus urbanisée de la commune, force est de constater que ce n'est plus du tout le cas aujourd'hui. L'urbanisation est maintenant continue sur l'avenue De Lattre de Tassigny depuis le rond point de la Princesse jusqu'au carrefour du « Pacha », aussi bien côté Pessac que côté Cestas. La vitesse y est limitée à 50km/h et les derniers terrains non bâtis viennent de faire l'objet de programmes immobiliers récents ou en cours de construction (en Rdc ou R+1).
- L'élément le plus incongru dans la séquence urbaine en venant par l'ouest est le carrefour à feux du « Pacha ». De conception ancienne et très routière, il est aujourd'hui inadapté et source de nombreux accidents. La prise en compte des modes doux y est déplorable, particulièrement les liaisons Poudrière vers Cestas. Le projet de ZAC qui va amener des flux supplémentaires considérables doit impérativement intégrer un aménagement de ce point singulier.
- Le document de concertation présente deux vues en coupe avec l'épannelage des bâtiments et le gabarit des futaies existantes. Ces coupes et notamment la seconde confirment bien la disproportion entre les bâtiments existants et les bâtiments projetés. L'épannelage annoncé comme « gradué » n'est en réalité pas progressif puisque d'ouest en est, on rencontre du Rdc (existant) accolé à du R+2 (6 mètres supplémentaires) accolé à du R+5 (9 mètres supplémentaires) pour finalement revenir à du Rdc, R+1 (existant, 12 mètres en dessous...). De plus, en faisant la coupe dans l'alignement de l'allée de l'Enclos, on s'aperçoit qu'il n'y a aucune futaie existante entre le lotissement allée de l'Enclos et les R+5 envisagés, ce qui rend impossible toute intégration visuelle. Ce point est inacceptable. La hauteur des bâtiments doit être réduite et l'épannelage doit être réellement progressif. Pour que le nouveau quartier soit intégré en terme d'urbanisme, paysager et visuel, il est impératif qu'il reste dans le même niveau de volumétrie que l'existant et que les quartiers en construction, c'est à dire en rez-de-chaussée, R+1 voire R+2 via un épannelage réellement progressif.
Souhaitant que la concertation permette une nette évolution du projet allant dans le sens d'une véritable intégration et d'une préservation de la qualité de vie autant pour les riverains que pour les nouveaux arrivants dans ce secteur périphérique de l'agglomération.
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