Création d’une zone à faibles émissions mobilités (ZFE-M) – mise à disposition du public du projet d’arrêté 2024
Projet
https://www.halteobsolescence
https://www.halteobsolescence.org/obsolescence-automobile-voitures-jetables/
Le secteur automobile est longtemps resté un modèle d’économie circulaire et de durabilité. Cette époque pourrait bientôt être révolue. La durée de vie d’un véhicule en France est aujourd’hui en moyenne de 19 ans. En sera-t-il de même pour les voitures de demain ?
La durée de vie des batteries menacée
Certains constructeurs de véhicules électriques optent pour des batteries rendues irréparables. Le rapport cite les pratiques de la marque Tesla et ses kilos de mousse rose emprisonnant des batteries dans un bloc irréparable. La moitié des constructeurs seulement proposent des batteries réparables, une information qui passe sous les radars des consommateurs. Réparer les composants de la batterie permettrait pourtant de réparer jusqu’à 10 fois moins cher.
Aujourd’hui, si une batterie dysfonctionne ou est endommagée par un accident, rien n’assure l’automobiliste de la disponibilité de la batterie, ni de pouvoir la réparer ou la remplacer par une neuve ou reconditionnée. Il pourrait donc être contraint de remplacer la voiture entière !
Du “giga-casting” au giga-gâchis
Dans une optique de réduction des coûts de production, le giga-casting est une pratique industrielle qui consiste à mouler d’un bloc de nombreuses pièces de la voiture. Cela pourrait augmenter considérablement le prix de la réparation et obligerait à jeter une grande partie du véhicule après un choc. HOP dénonce les conséquences de cette pratique initiée par Tesla et BYD, progressivement reprise par d’autres constructeurs.
L’obsolescence logicielle des véhicules connectés
L’automobile devient un équipement électrique et électronique comme un autre, une sorte de smartphone sur roues. Miniaturisation, obsolescence des composants, risque d’obsolescence logicielle, complexification pour les réparateur·ices, pièces indisponibles, pratique de sérialisation, entraves à l’accès aux données, constituent autant de pratiques remettant en cause le droit à la réparation des automobilistes à un prix abordable.
Résultats : Les prix de vente parfois alléchants cachent des coûts à l’usage important pour les clients (assurance, maintenance et bugs logiciels, réparation inabordable) et une possible courte durée de vie du véhicule (en cas d’absence de SAV, de véhicule irréparable, de batterie introuvable…).
Sans une politique d’économie circulaire ambitieuse pour les voitures électriques, la pression sur les ressources naturelles liée à la fabrication, exacerbée par un renouvellement accéléré, aggrave l’empreinte environnementale du secteur.
Passer la seconde sur la durabilité : les 3 recommandations phares de HOP
La concurrence étrangère bouscule les constructeurs et équipementiers européens historiques. Ils se voient contraints de repenser leur modèle pour des véhicules moins qualitatifs, risquant de faire couler l’écosystème de la réparation qui va avec. Pour Laetitia Vasseur, déléguée générale et co-fondatrice de HOP : “Si on ne fait rien maintenant, c’est l’avènement de la “fast-fashion” de véhicules jetables ! La durabilité et la réparabilité des véhicules électriques doivent s’imposer comme des conditions sine qua non à leur développement, pour des raisons tant économiques qu’environnementales et sociales.”
Il faut environ dix ans pour concevoir les voitures de demain. HOP milite pour un cadre normatif exigeant d’économie circulaire des véhicules électriques, afin qu’aucune voiture irréparable ne puisse être vendue en Europe.
Le pouvoir est entre les mains des parlementaires de la prochaine mandature (règlement “Circularité des véhicules” à venir). À deux mois des élections européennes, HOP appelle les candidats à prendre des engagements pour que la durabilité soit la norme et formule sept recommandations, dont :
instaurer des garanties de réparabilité des batteries
imposer des normes de réparabilité : des pièces démontables et disponibles pendant au moins 20 ans
lutter contre la menace d’obsolescence logicielle : interdire les verrous logiciels qui font obstacle à la réparation/réemploi des pièces, et maintenir les logiciels pendant au moins 20 ans.
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