Création d’une zone à faibles émissions mobilités (ZFE-M) – mise à disposition du public du projet d’arrêté 2024
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INFO FRANCE INTER - Dans un rapport, l'association Halte à l'obsolescence programmée (HOP) réclame des normes pour encadrer la durée de vie et la disponibilité des batteries de voitures électriques. Une pétition est mise en ligne pour interpeller les candidats aux élections européennes. Comment réparer une voiture électrique ? La question vire au casse-tête pour les garagistes, qui rencontrent de plus en plus de difficultés à ouvrir les batteries. Certains constructeurs scellent les couvercles avec du silicone, ou appliquent une sorte de résine "ce qui rend quasi impossible de retirer le module de la batterie", selon un rapport de l'association Halte à l'obsolescence programmée (HOP), dévoilé en exclusivité sur France Inter ce mercredi 17 avril. La réparation d'une batterie coûte dix fois moins cher que l'achat d'une nouvelle, mais le sujet des batteries fait l'objet d'un vide juridique. "Nous demandons que les batteries soient garanties pendant au moins dix ans et qu'elles soient disponibles pendant au moins 20 ans : que la batterie soit trouvable, ou que l'on puisse réparer ses composants. Aujourd'hui, il n'y a aucune garantie", regrette Laetitia Vasseur, co-autrice du rapport et déléguée générale de l’association Halte à l’obsolescence programmée. "Giga-gâchis" La batterie n'est pas la seule difficulté lorsqu'il s'agit de réparer une voiture électrique. Le "giga-casting", une pratique de plus en plus courante chez les constructeurs, consiste à mouler de nombreuses pièces dans un seul et même bloc, rendant encore plus difficile une éventuelle réparation. "Un giga-gâchis", répond l'association, qui pointe également le risque. L'association HOP pointe également le risque d'obsolescence des logiciels, toujours plus nombreux dans l'habitacle. Elle s'interroge sur le partage de données personnelles du propriétaire de la voiture. En parallèle, en l'absence de mise à jour disponible, un garagiste pourrait être empêché d'accéder au diagnostic, ce qui rendrait la réparation complexe. Enfin, certaines pièces ne peuvent pas être réutilisées sur d'autres modèles de voitures : il s'agit du phénomène de "sérialisation". "L'avènement de la fast-fashion de l'automobile" "Si vous achetez une voiture électrique à 40.000 euros, et que dans dix ans vous ne pouvez pas la revendre sur le marché de l'occasion, c'est la douche froide ! Le secteur est dominé à près de 75% par le marché de l'occasion", rappelle Laetitia Vasseur, qui y voit "l'avènement de la fast-fashion de l'automobile. D'un point de vue du développement durable et de l'économie circulaire, c'est purement scandaleux !" Parmi les sept recommandations de ce rapport, l'association HOP propose la création d'un indice de réparabilité, déjà obligatoire depuis 2021 pour un certain nombre d'objets du quotidien, comme le smartphone, l'ordinateur ou encore le lave-vaisselle. Il permettrait d'informer le client dès l'achat sur les coûts d'entretien et de réparation. L'association demande également l'encadrement et l'interdiction de la sérialisation qui empêche le reconditionnement des pièces. Avec ce rapport, l'association souhaite interpeller les candidats aux élections européennes, puisqu'un règlement sera soumis au vote une fois le scrutin passé. Une pétition est mise en ligne mercredi 17 avril, sur le site de l'association HOP. À lire aussi : Pour des produits durables et réparables La Terre au carré https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-info-de-france-inter/l-info-de-france-inter-6652015?at_medium=newsletter&at_campaign=inter_quoti_edito&at_chaine=france_inter&at_date=2024-04-17&at_position=2
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