Bègles-Labro / Villenave d'Ornon-Pagès
Projet
« Extraits » soumis à concertation : décryptage
{{Plusieurs ZAC}} (Zones d’Aménagement Concerté) sont incluses dans la phase I de ce projet, {{permettant de dissocier les projets}} afin de mieux les voir aboutir.
La place {{Aristide Briand}} qui n’a pas répondu aux espoirs exprimés d’une place arborée et bien visible, où il ferait bon s’arrêter, mais qui n’est en fait {{qu’une opération immobilière d’envergure de plus, est une de ces ZAC.}}
L’{{espace compris entre Clemenceau et Pagès}} qui est ciblé pour devenir « cœur vert public » « au sein d’un secteur densifié sur ses franges », sans que d’autres précisions soient données, sur les acquisitions foncières, et les réelles conditions de création, en est une autre.
Nous reste la crainte, fondée jour après jour sur les dégradations visibles de notre environnement, {{que le quartier récupère un accroissement de densité sans le « cœur vert public ».}}
Et que dire de ce que sera la phase II, si l’on s’appuie sur les projections des p.3, 24, 37, 53, 70, 71, 73 des extraits présentés ? Ce qui est visiblement projeté, ce sont des immeubles, des immeubles et encore des immeubles.
En fait, on soumet à notre lecture un {{patchwork d’idées, d’images, d’ « impressions » en totale contradiction les unes avec les autres}}.
{{D’un côté une litanie de « concepts » idéalisés, édulcorés, hypnotiques, récités comme autant de mantras destinés à imprégner les esprits. De l’autre, des planches truffées de constructions qui sont en exacte opposition avec ces concepts}}.
La vérité c’est qu’on aura beau parler de « delta vert », de « cœur vert », d’ «équilibre ville / nature », de « limitation de la croissance urbaine », de « nature géométriquement organisée », de « douceur », de « partagé », de voisinée (?), de désaménager, de renaturé (l’apogée du jargon pseudo-technique), d’ « AOC » pour « architecture océanique », de « nature géométrique » … les pages remplies d’espaces où s’alignent des séries de cubes et quelques cylindres montrent visiblement le contraire : un avenir bétonné, géométrique, vertical : elle est là la démonstration et non dans des cercles coupés arbitrairement par une diagonale ou un yin yang relooké en vert.
Des voix, pourtant, s’élèvent aujourd’hui, même parmi les architectes si l’on se fonde sur des articles parus au printemps dans le journal Sud-Ouest, pour {{dénoncer la nature et l’abus de ces concepts technico-philosophiques}}, conscients que{{ leur impact sur les populations qu’on densifie à outrance est plus négatif que positif,}} avec l’impression ressentie par les lecteurs d’être pris pour des enfants ou des niais.
Mais ce qui est proprement{{ impensable c’est que cette série d’images nous est présentée sans indications chiffrées}}, juste en images de masses. Pire, on nous donne à voir des images réelles ou de synthèse dont la hauteur n’a pas de commune mesure avec ce qu’on décrypte sur d’autres plans de l’étude (ex : p.46). Les seules pages précises sur le futur bâti sont les pp. 48, 49, 50, 56. Encore n’y trouvons-nous qu{{’une seule indication métrée}}. Sur 88 pages ça ne fait {{pas beaucoup de contenu informatif sur lequel « statuer }} » à propos de la nature et de l’importance réelles des constructions futures. En gros, on nous demande notre avis sur du vent.
12 pages sur 80, titrées « enjeux patrimoniaux », sont consacrées à des photomontages et photos montrant la rive ouest de la route de Toulouse. Comment faut-il les relier aux autres images qui nous montrent des séries d’immeubles perpendiculaires à la route à cet endroit ? {{Sur quelle réalité sommes-nous invités à « concerter », celle d’aujourd’hui ou celle du futur ?}}
De même pour les photomontages de paysages et de botanique sachant qu’ils semblent destinés à être remplacés par des constructions. Devons-nous y reconnaître un{{ intérêt ethnologique}}, tant pour les plantes que pour les maisons, pour souligner la nature d’un monde disparu ou en voie de l’être ? En effet, le rognage du parc de Mussonville et de ses abords qui faisaient tampon entre la limite séparant Bègles sud de Villenave nord (zone humide, stade, jardins partagés) est largement entamé par le tram à l’ouest et par les opérations immobilières fortement engagées à l’est. Lesquelles vont s’interpénétrer avec les implantations futures de constructions.{{ Ce qui va amplifier la concentration et la verticalité, sans qu’il en soit fait mention dans ces études. Manque cruel de réalité et de contexte chiffrés}} !
Il faut noter qu’on n’a jamais autant entendu les promoteurs et aménageurs communiquer sur le « vert » que depuis qu’ils travaillent à le réduire comme peau de chagrin (et d’ailleurs les pages présentées ne lésinent pas sur cette couleur omniprésente). Sûrement veut-on par là nous imprégner d’images subliminales visant à nous convertir.
A ce sujet, il faut souligner que plusieurs images de vues aériennes qu’on nous soumet correspondent à une situation antérieure vieille de plus de 2 ans. L’espace montré comme vert (ce qu’il était ) est aujourd’hui bétonné.
{{Veut-on raisonnablement nous faire croire que notre vie sera améliorée par toutes ces nouvelles constructions et que le tram va absorber sans aucun problème cette concentration de population sans aucune autre correction d’infrastructures?}} Nous faire croire également qu’elle ne sera pas, comme ailleurs, accompagnée de sa cohorte de problèmes répertoriés ? Ou peut-être va-t-on nous inciter à marcher entre les nouvelles stations pour réduire la surcharge du tram comme dans un article récent de Sud-Ouest.
Ou alors devons-nous espérer un miracle route de Toulouse comme l’écrit le contributeur Martial dans l’avis mis en ligne le 3 janvier 2014 sur le site participation.lacub.fr, rubrique « Bègles-Labro / Villenave d’Ornon-Pagès Concertation ». Ce n’est pas le seul point sur lequel nous sommes d’accord avec ce contributeur dont les analyses sont parallèles aux nôtres.
{{Quelles sont la mixité sociale et la défiscalisation prévues et souhaitées dans ces aménagements ? }} Tient-on ou tiendra-t-on suffisamment compte des vastes opérations immobilières en cours à l’arrière immédiat de la zone de concertation ?
Nous voulons rappeler à propos de cette question ce que nous savons que disent les responsables des structures scolaires voisines. Selon leur analyse, la mixité aujourd’hui n’est plus une réalité, elle a disparu au profit d’une concentration de problèmes sociaux.
Nous souhaitons {{que cette réalité soit reconnue par nos responsables politiques locaux et qu’ils en tiennent compte pour étayer leurs choix.
}}
2/3 Avis émis par Annie brunet et Françoise Gaüzère (Bureau associatif de l’asso HJQCLVO 30 avenue Georges Clemenceau 33140 Villenave d’Ornon), le 24 novembre 2014
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