50000 logements, oui, mais à quel prix et pour quel public?

L'initiative est louable, le diagnostic est le bon, mais que penser de ce grand projet dans le détail, car c'est toujours dans les détails que vient se nicher le diable... Comme le souligne à juste titre un des architectes (le belge je crois, il fallait au moins ça pour avoir une certaine liberté de penser) il ne s'agit pas de faire 500 logements de très grande qualité à des tarifs prohibitifs et qui seraient réservés aux élites qui vivent déjà dans l'agglo, mais bel et bien de proposer 50000 vrais logements assez spacieux pour les familles, avec pour chacun un espace extérieur privatif pour profiter de la qualité de vie du sud-ouest quand viennent les beaux jours, ouvert lui-même sur des espaces collectifs et des polarités de vie urbaine... Comment, au vu des conditions extrêmes pour obtenir des prêts bancaires (20% d'apport minimum en consigne officieuse ces derniers mois...) les familles et familles recomposées ou monoparentales qui ne sont ni négociants en vin ni chef d'entreprise ni ingénieur en aéronautique mais simple instituteur, ouvrier ou employé de mairie vont pouvoir se payer ce type de logement idéal ? Quels tarifs seront donc proposés dans ces nouveaux quartiers rêvés par des équipes d'urbanistes et d'architectes triés sur le volet et dont je ne doute pas de la qualité? Les futurs habitants seront-ils eux-aussi triés sur le volet ? La Cub sera-t-elle avec ses 50000 logements une cage à bobos ou une vraie ville solidaire, accueillante et stimulante ? Quel montages juridiques et financiers seront donc à l'oeuvre pour réussir le vrai challenge: ne pas réserver ces logements qui je l'espère seront haut de gamme esthétiquement comme fonctionnellement à la petite et moyenne bourgeoisie cubesque déjà existante?