Onzième modification du PLUi 3.1 : enquête publique
Projet
Bonjour
Bonjour
Après une consultation menée en 2021 dont le bilan est présenté ici, on demande aux citoyens de (re)donner leur avis sur la 11ème modification du PLU qui sera soumise au vote des élus très prochainement. Malgré un mode d’emploi et un préambule de 16 pages, j’avoue être découragé devant l’amplitude des documents à consulter. Il aurait fallu proposer un texte résumant et présentant clairement les orientations et principales modifications et leur justification. De même des liens hypertexte auraient facilité l’accès aux documents et thèmes évoqués. De fait, cette modification ne permettant pas d’adapter les règlements de zone, il devient urgent de lancer une révision du PLU afin de mettre en œuvre fortement des actions afin de s’adapter aux changements climatiques si ce n’est d’en amortir les dérèglements et les risques portés à nos ressources vitales et à nos environnement de vivre et d’habiter.
A ce jour, face à l’ampleur et aux difficultés d’accès aux documents, cette enquête publique collecte peu d’avis de la population sur ces grandes orientations sur la renaturation de la ville, les ICU, la gestion de l’eau et des déchets, les services et aménités, la mobilité forcée et les mobilités douces, l’emploi de proximité, l’habitat, sa densification compatible avec une qualité de vie , etc … Au final, les citoyens se sont concentrés sur des demandes ponctuelles et personnelles.
Je suis en accord avec les orientations mettant en avant la nécessité d’une ville équilibrée et de proximité. Par sa mixité sociale et des usages, par un habitat de petits collectifs avec des commerces et services de proximité encourageant les mobilités douces (piéton/vélo) et favorisant la lutte contre les pollutions de l’air et sonores, économes en espace commun et permettant le développement de quartiers ou la vie et les liens sociaux se développent harmonieusement.
Bien entendu, la renaturation de la ville permettra d’amortir les dérèglements climatiques. L’Espace de Pleine Terre et le coefficient de végétalisation seront utiles sur ce sujet, comme une attention aux arbres, à leur implantation (y compris racinaire) et à leur « entretien » et sauvegarde.
Coté habitat, l’accès à une terrasse et des appartements traversants apportera une qualité de vie importante. Il faut également favoriser les aménagements de bâtis existants plutôt que démolir, et les matériaux bio-sourcés sont à favoriser, tant pour leur impact carbone à la fabrication comme au titre d’isolant, que pour la gestion du recyclage.
La production d’énergie renouvelable décarbonée est également à encourager, tant sur l’échelle du quartier (géothermie) qu’individuellement (solaire thermique, PV). Les règlements concernant l’impact visuel, la hauteur, l’orientation et inclinaison des faîtages ainsi que les matériaux et normes d’isolation sont à adapter dans le sens d’implantations bio-climatiques. La création de piscine sera à étudier en fonction de l’impact sur la consommation d’eau potable et le rejet d’eau chlorée, sur l’EPT mais aussi sur les réseaux racinaires, y compris sur la parcelle voisine.
Toutes ces orientations sont à mettre en cohérence avec le PADD, le SRADDET et la ZAN de la loi climat-résilience, notamment pour les grandes opérations, y compris de bureaux, commerciales ou de logistique, et à conforter par une rapide révision du PLU.
Dans les documents de chaque commune, il est présenté un certain nombre d’emplacements réservés. Au delà d’une intention, il me semble que ces réserves foncières doivent pouvoir être actionnées si la nécessité et le bien commun sont démontrés, tout en assurant un juste prix au propriétaire.
(à noter que la qualité de définition de la carte ne permet pas une consultation aisée ni la lecture des références d’ER, et que des ER ne sont pas toujours localisés sur les documents : par exemple, je n’ai pas trouvé où se situaient les ERS 7,41 a et b « équipement socio-culturel, ni l’ERV T2660 pour un cheminement doux).
On notera que les ER sont plus souvent mis en œuvre au bénéfice de la voirie plutôt que pour les liaisons douces inter-quartier, ou pour aménager un espace vert.
Par exemple, à Talence, une liaison douce piéton-vélo entre le quartier Suzon (résidentiel et habitat collectif dense) et la rue Lamartine et le centre ville (Forum-marché-cinéma) reste en suspens depuis 2016 (T877). De même, des ateliers participatifs menés par A’Urba avaient proposé de piétonniser une rue bordant la place A Briand pour assurer la continuité entre le square Felhmann et la place, sans que cette ER soit inscrite par la Ville. D’autres ER sont plutôt de l’ordre d’une annonce floue (E1010) pour respecter « un périmètre autour des arbres suffisant pour leur pérennité », ou encore le parc Triaire (rue A Leroi) fait l’objet d’une réserve P3265 visible sur le plan, mais qui n’apparaît pas ailleurs, alors qu’il devrait être logiquement classé en EBC.
Par ailleurs, dans le cadre des aménagements de stationnements automobile, il faudra veiller à prendre en compte la notion de « frontage » et d’accès aux portes des échoppes dans les quartiers nord de Talence qui sont dotés de trottoirs très étroits ne permettant pas un cheminement longitudinal mais uniquement un accès frontal aux portes, bloqué par les voitures en stationnement. (on prévoit un règlement pour laisser l’accès aux portes cochères des garages, mais pas pour les habitants!)
Je remercie le-la Commissaire-Enquêteur.e pour l’attention portée à ces quelques remarques et avis formulés rapidement par un citoyen non-technicien, mais attaché à l’intérêt commun.
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