Bonjour,
Je ne comprends pas pourquoi la mise en place de la ZFE est si longue alors qu’il s’agit d’un enjeu de santé publique (600 morts par an selon la Métropole de Bordeaux!). Et un scénario envisagerait encore le report de la mesure en 2027 pour les véhicules « critère 3 »! Mon véhicule entre dans cette catégorie et je peux vous assurer qu’il pollue beaucoup et passe difficilement au contrôle technique.
La Métropole indique par ailleurs que la restriction des véhicules les moins bien classés (ou non classés) aux véhicules classés Crit’Air 3, est la mesure qui présente le ratio bénéfice qualité de l’air / contrainte habitants – usagers le plus intéressant.
De nombreux ménages attendent par ailleurs la mise en place de la ZFE pour changer de véhicules et par ce moyen réduire leur impact environnemental (prime de 1000 euros supplémentaires prévue).
De nombreuses agglomérations ont déjà mis en place le dispositif dont la création remonte à 2015 (on parlait alors de zones à circulation restreinte)!
Le temps de la sensibilisation doit donc laisser place progressivement, mais rapidement, à l’action.
En ce qui concerne le périmètre d’application, il semblerait nécessaire d’inclure non seulement la totalité de l’intra rocade mais également les centres extra rocade où la circulation explose sous l’effet de l’étalement urbain.
• En intra rocade, il convient d’inclure en priorité les axes les plus circulés puisque ce sont ceux qui produisent les pollutions les plus fortes : les boulevards, voies sur berge, l’ensemble des pénétrantes et les quais du centre ville (où soit dit en passant, tout le monde, y compris les touristes, subit la pollution routière sous toutes ses formes). L’efficacité de la ZFE dépend avant tout du volume de trafic ciblé par cette mesure. Une exclusion de ces axes pénaliserait les ménages modestes qui n’ont pas d’autres choix que d’habiter sur ces lieux pollués et donc plus accessibles financièrement (hormis dans le centre ville bien sûr). Par ailleurs, ce sont sur ces axes que les contrôles des véhicules se révéleront les plus efficaces et faciles à mettre en place.
• En extra – rocade, pourquoi ne pas inclure notamment les centres de première périphérie tels que Gradignan, Martignas, Saint-Aubin du Médoc...où le trafic explose sous l’effet de l’étalement urbain...et du développement d’infrastructures routières de grande capacité?
La ZFE ne doit pas faire oublier la mise en œuvre impérative, compte tenu de l’urgence climatique, des aménagements répondant à la demande de mobilité actuelle, en particulier les mobilités actives sur l’ensemble de la Métropole : voies cyclables express, aménagement des boulevards, etc.
Je suis stupéfait par les chiffres officiels indiquant l’existence de 500.000 voitures et véhicules utilitaires sur le territoire de la Métropole.
Si l’on considère que chaque véhicule nécessite 10 m² (source atelier parisien d’urbanisme, APUR) pour le stationnement, ce sont 1 000 ha ou 10 km² dévolus au stationnement sur la métropole. Sans évoquer la voirie. Cela pose question à l’heure où les besoins fonciers pour le logement sont criants. Et l’on sait que pour chaque parking créé, c’est autant de trafic et de pollution générés.
Selon le CEREMA, la part occupée par le stationnement sur les espaces publics est d’environ 8 à 10 % pour les villes centres des métropoles, 6 % pour les villes périurbaines et entre 4 et 5 % pour les petites et moyennes villes.
Concernant la rocade, des mesures fortes de réduction du trafic doivent s’appliquer par sa transformation progressive en boulevard urbain et le report modal du fret vers le train.
En vous remerciant pour l'organisation de cette participation,
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