En préambule, il convient de

En préambule, il convient de relever la dénomination du projet "Parkway" ! Ce terme est symptomatique de l'idéologie qui préside à tous ces aménagements. Soyons modernes, donc parlons globish pour impressionner le vulgum pecus. Pourtant ce terme américain désigne selon les traductions des meilleurs dictionnaires Collins et Larousse, une voie rapide urbaine bordée d'espaces verts, ce qui ne sera pas le cas ici pour la vitesse de circulation. Si c'est la notion de "promenade" qui est visée en l'espèce, le terme français est donc bien plus explicite pour tout le monde. Sur le fond, on peut tordre les faits dans tous les sens, on ne peut dissimuler que l'objectif, là comme ailleurs dans Bordeaux, est de restreindre au maximum l'accès de la ville -centre afin de la réserver à ceux qui ont le plaisir et les moyens d'y vivre. La requalification des voies, plus en amont sur le quai des Queyries, illustre d'ores et déjà parfaitement cela. La suppression du stationnement sur la contre-allée afin de la réserver aux "mobilités douces" révèle, pour peu qu'on veuille bien passer du temps sur place, que cet espace fait double emploi avec les aménagements pré-existants le long de la Garonne. L'objectif réel est d’empêcher le stationnement des girondins qui n'habitent pas le centre-ville, qui ne peuvent plus se garer pour faire le circuit des ponts ou simplement se promener avec des enfants et des grands-parents moins véloces ... Je signale aux promoteurs de ces projets que les "barrières" qui limitaient l'entrée des flux dans Bordeaux ont disparu, il y a un siècle.