Réduire les déchets des ménages : Objectif 2026
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- +["Acteur depuis 2008 de la formation, de l’accompagnement tous publics et de la sensibilisation à la prévention et gestion de proximité des biodéchets, Au Ras Du Sol (ci-après ARDS) porte conjointement avec les équipes de la Direction Prévention et Gestion des Déchets de Bordeaux métropole (DPGD) la volonté de réduire les déchets en général, et valoriser en particulier les matières organiques (ci-après MO soit les déchets de cuisine, de table, les déchets verts...), le plus localement possible. \n\nARDS est également co-fondateur des réseaux de professionnels du compost (Réseau Compost Citoyen au national (RCC) et Réseau Compost Citoyen en région Nouvelle Aquitaine (RCCNA). A ce titre nous sommes favorables au développement de la filière de gestion des matières organiques et aux logiques d’économie circulaires, sociales et solidaires qui en découlent. Nous défendons l’idée générale que chacun peut réduire le gaspillage et notamment le gaspillage alimentaire, que chacun a le pouvoir de gérer les matières qui résultent de ses activités pour en faire des richesses par les procédés de compostage. Nous militons pour une gestion de proximité des MO (Prévention-Gestion de proximité des biodéchets ou « PGPROX ») qui se traduit par des opérations de compostage au plus près de leurs lieux de productions et de la manière la plus vertueuse sur le plan du développement durable. Cela sous-entend de limiter les déplacements des MO et quand il y en a, qu’ils se fassent en priorité dans des mobilités douces (marche à pied, vélo). Cela sous-entend également de redonner le compost à la terre pour lui insuffler plus de Vivant. Ainsi nous proposons des démarches vertueuses mais aussi restauratives pour les liens sociaux et les sols. \n\n \n\nLa consultation a démarré le 29/11/2021 et se termine le 20/12/2021, ce temps de 3 semaines est trop court pour diffuser l’information dans nos réseaux, prendre connaissance des documents, organiser nos idées, en débattre, construire une réponse de manière collective. Nous demandons à Bordeaux métropole d’identifier le RCCNA comme tête de réseau, de l’informer de ce type de consultation/concertation ou de toutes autres démarches participatives en amont et de nous laisser le temps de construire nos réponses. \n\n \n\nDans le PLPDMA, «il est proposé que cette commission consultative (Commission consultative d’élaboration et de suivi (CCES)) associe les acteurs institutionnels dont la Région, les partenaires économiques, les associations représentatives et des bailleurs, les communes et les vice-présidents en charge des politiques publiques. ». ARDS se porte volontaire pour participer à cette commission. Dans la même idée, nous sommes prêts à nous rendre disponibles pour participer aux expérimentations en démocratie participative citées dans la délibération de mars 20211. \n\n \n\nLe PLPDMA que Bordeaux Métropole présente est intéressant à plus d’un titre. L’ambition politique affichée est une « Politique déchets « offensive » et cherche à agir pour une « Métropole proche de ses habitants, économe en ressources et solidaire ».2 \n\nLe PLPDMA va dans le sens des lois européennes, nationales et plans des collectivités territoriales qui invitent à baisser les produits de MO. \n\nBordeaux Métropole affirme dans la délibération de mars 20213 que « La matière organique n’étant pas, par essence, un déchet mais une « ressource verte ». La valorisation matière (compostage individuel ou partagé) sera privilégiée. » ARDS adhère totalement à ce constat et ces préconisations. \n\n \n\n \n\nARDS appelle à la vigilance de Bordeaux métropole sur les points suivants \n\nSensibiliser les habitants et animer ces changements dans le temps \n\nL’animation et l’accompagnement dans le temps de la dynamique de prévention des déchets (et en ce qui nous concerne, des biodéchets) sont indispensables : nous sommes au début d’un profond changement des modèles économiques et des comportements (économie circulaire vs. linéaire, réutilisations plutôt que destructions...) Pour que les habitants apprennent à gérer leurs MO en autonomie, l’acteur public se doit de leur faciliter la tâche et sa compréhension. L’accompagnement au changement doit être pensé sur de longues périodes. Cela se traduit entre autres par la bonne tenue du registre de suivi et la présence de plusieurs référents sur site. \n\n \n\nInformer le plus clairement possible sur le coût des déchets produits pour mieux en mesurer les efforts de réduction \n\nIl est important que l’habitant soit mieux informé du coût de gestion de ses déchets et puisse évaluer son engagement personnel sur la prévention des déchets et les coûts (ou plutôt la réduction de coûts) afférents. \n\n \n\nExpérimenter pour mieux gérer les déchets organiques \n\nBordeaux métropole, dans son PLPDMA s’autorise des expérimentations et des innovations. Nous souhaitons être associées à ces recherches et tâtonnements. \n\n \n\nAdopter le principe général de traiter les matières organiques au plus près de leurs lieux de productions \n\nARDS suggère d’ajouter dans le PLPDMA le principe que la MO doit être traitée, dans la mesure du possible, au plus près de son point de production – limiter les transports de MO. Ainsi, nous préconisons pour les actions de 23 à 26 de les hiérarchiser entre elles soit par zone, soit pour le territoire de Bordeaux Métropole. Nous suggérons de favoriser un compostage de proximité car il participe dans une large mesure aux liens sociaux, ensuite de favoriser le compostage individuel, ces 2 solutions étant les plus pérennes et les plus vertueuses. En position 3 s’insèrent logiquement les points d’apports volontaires, mais comme on le sait, ces matières vont être déplacées avant d’être compostées. Des points d’apports volontaires de pré-compostage seraient une innovation intéressante à envisager pour éviter les éventuelles odeurs, et bien entendu les mobilités douces sont à prioriser sur les autres formes de mobilités pour déplacer lesdites matières. \n\nLa collecte en porte à porte des MO, retenues par certaines communes de France, constitue une grande aberration au regard des principes de transition écologique. \n\n \n\n \n\nNous demandons à Bordeaux Métropole de faire en sorte que la filière professionnelle de gestion de MO se développe \n\nFaire évoluer la loi pour que les gros producteurs de MO s’organisent pour réduire les MO produites \n\nThéoriquement et pour faire simple, la gestion des déchets s’organise de la manière suivante : l’acteur public prend charge la gestion, la collecte, le traitement des déchets des habitants. Les acteurs privés professionnels des déchets prennent en charge les déchets des entreprises. \n\nLa loi européenne fait ressortir la notion de gros producteurs de biodéchets. Des acteurs tels que les bailleurs, les établissements de santé, les grandes et moyennes surfaces... sont concrètement des gros producteurs de MO. La loi pour l’instant, au demeurant fortement méconnue de ces professionnels, semble considérer les bailleurs comme des habitants. ARDS demande aux élus de faire reconnaître ces acteurs comme de gros producteurs au regard de la loi française. De plus, Bordeaux Métropole a des relations privilégiées avec les bailleurs ; ARDS demande aux élus de Bordeaux métropole de trouver les moyens d’engager efficacement ces acteurs dans la réduction des MO de leurs habitants et des espaces qu’ils gèrent. \n\n \n\nLimiter le rôle de Bordeaux métropole dans la gestion des déchets aux déchets des habitants \n\nDans la même idée, ARDS demande à ce que les MO d’acteurs qui ne sont pas habitants soit laissées aux professionnels. Cela aura pour avantage de simplifier le périmètre d’action de Bordeaux métropole et lui facilitera la lutte contre les éventuelles fraudes. Si des structures privées sont gratuitement collectées sans qu’une certaine redevance soit appliquée pour permettre, par exemple, l’accompagnement vers des pratiques plus vertueuses (prévention du gaspillage alimentaire, sensibilisation des équipes…), il y a un risque évident de ne rien changer au statu quo de la production de déchets. \tPour ces acteurs (associations, entreprises, institutions...), Bordeaux métropole pourrait toutefois diffuser les messages impactants pour des changements de comportements vertueux. Le rôle de Bordeaux métropole serait davantage de faciliter le développement de la filière PGPROX. \n\n \n\nBordeaux Métropole pourrait investir dans la mise à disposition de composteurs de grandes capacités \n\nBordeaux métropole pourrait apporter une organisation structurelle de la filière en mettant à disposition des espaces ou du matériel de grande capacité (composteurs électromécaniques, micro-plateformes de déchets verts…) pour composter localement. Ces sites pourraient être géré par des prestataires qui auraient répondu à des Appels à Projets pour que ce type d’espace soit géré par un ou plusieurs membres de la filière PGPROX. \n\n \n\nBordeaux Métropole pourrait accompagner la coordination des acteurs de la PGPROX \n\nPuisqu’une centaine de partenaires couvrant de nombreuses thématiques de la prévention ont été recensés par Bordeaux métropole, Bordeaux Métropole pourrait accompagner la coordination des acteurs de la filière sur le territoire et leurs visibilités auprès du grand public et des professionnels: accueillir gracieusement les rencontres professionnelles, centraliser et communiquer sur les journées telles que Tous au Compost ou Le Bon Gout d’Aquitaine, favoriser le croisement des thématiques telles que tourisme, manifestations, sports, gastronomie... et matières organiques. \n\n \n\nLes acteurs financés par Bordeaux métropole devraient être incités plus fortement dans la bonne gestion de leurs matières organiques \n\nBordeaux Métropole pourrait demander/exiger aux acteurs qu’elle finance de concrètement s’engager dans la gestion la plus vertueuse et complète possible de leurs matières organiques. Des acteurs tels que Cap Sciences ou plus généralement tous les établissements recevant du public (ERP) pourraient avoir des toilettes sèches ou être exemplaire sur la gestion de leurs matières organiques. L’expérience d’autres collectivités prouve que ce genre d’initiative a des impacts rapides et de long terme. \n\n \n\nBordeaux Métropole pourrait faire une campagne de sensibilisation à la PGPROX \n\nBordeaux métropole pourrait faire une campagne de sensibilisation qui valoriserait tant les bons gestes que les acteurs de la filière pour répondre aux enjeux, comme elle prévoit de le faire auprès des grandes et moyennes surfaces à l’aide d’un kit de communication pour les sensibiliser. Ce travail pourrait être étendu aux écoles, à la filière du tourisme, à la filière du sport… \n\n \n\nBordeaux Métropole prévoit d’accompagner les communes... mais pas aux détriments des acteurs de la filière PGPROX \n\nBordeaux métropole prévoit un règlement d'intervention pour accompagner les communes dans ces démarches. Nous invitons Bordeaux métropole à favoriser le développement de la filière de gestion des biodéchets, et en particulier les membres du RCCNA, dans ce règlement. \n\n \n\nBordeaux métropole doit être un membre actif de la filière PGPROX tant au niveau local que national \n\nBM doit participer à la constitution de cette filière en y participant tant au niveau régional que national en adhérant notamment au RCCNA et au RCC. \n\n \n\nBordeaux Métropole peut mieux inciter les habitants à composter \n\nPour la zone intra-rocade, Bordeaux métropole prévoit de mettre en place des sites de compostage partagé en fonction des opportunités qui se présentent. L’actuel déploiement de sites de compostage partagé s’appuie uniquement sur Dossier de demande de composteur collectif/volontariat. Nous pensons que cela n’est pas du tout suffisant pour atteindre l’objectif de généralisation de ces pratiques. Nous souhaitons que les citoyens soient le plus possible sollicités/mobilisés pour mettre ce type de solution particulièrement vertueuse pour la nature et pour les bonnes/belles relations de voisinage. Dans l’actions 24, les citoyens en habitat individuel sont particulièrement poussés aux bonnes pratiques. Il est souhaitable que les autres citoyens soient autant poussés à ces bonnes pratiques. \n\nPlusieurs campagnes de communication incitative et efficace sont indispensables aujourd’hui pour que ces publics soient informés ! \n\nEn outre, il convient de faciliter encore davantage l’accès à la demande de composteur collectif pour les habitants éloignés du numérique : en offrant un guichet dans chaque commune et mairie de quartier pour les aider à y répondre, et en communiquant sur l’existence de ces guichets \n\nEnfin, l’identification dans l’espace public des espaces qui pourrait accueillir un composteur partagé permettrait une autre forme d’incitation à l’usager plus ludique, complémentaire et efficace (exemple : panneau « ici, un composteur partagé n’attend que vous ! ») \n\n \n\nFaciliter l’usage du compost produit sur place \n\nLe cadre réglementaire actuel définit la responsabilité de l’exploitant de site. En assumant ce rôle, Bordeaux Métropole assume la responsabilité juridique des risques sanitaires, mais laisse en suspens la question de la circulation du compost produit sur chaque site, destiné à l’usage des apporteurs du site. Aussi, afin de fluidifier l’export d’un compost produit en excès, un rapprochement des services techniques des mairies accueillant les sites de compostage en les mentionnant comme apporteurs (de brun ou de vert, ou sans précisions) est souhaitable pour un retour au sol au plus près du site de production, avec à la clé un bénéfice économique et écologique (stockage carbone et soutien à la biodiversité). \n\n \n\nBordeaux Métropole devrait se fournir en matériel responsable et éthique \n\nBordeaux métropole pour l’achat de ses composteurs devrait ajouter à ses marchés les critères suivants : matériel réalisé avec du bois produit sur place, avoir des composteurs en bois, des composteurs dont les planches sont jointes, matériel garantit 5 ans, maintenance assurée... \n\n \n\n \n\n \n\nPour conclure, ce PLPDMA a toutes les possibilités pour servir l’ambition d’un vrai changement de paradigme sur la gestion des déchets par les habitants de la Métropole. \n\nEn plus de nos préconisations, il serait vraiment intéressant de prendre en considération certains sujets tant inclassables qu’émergents, dans l’organisation actuelle de Bordeaux métropole : nous pensons notamment au compostage des matières produites par les toilettes dites « sèches ». \n\nNous nous tenons à la disposition de Bordeaux métropole pour traduire ces préconisations en actions dans la prochaine version du PLPDMA. 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Version créée le
20/12/2021 12:16