En tant que Sénatrice de la Gironde et Vice-Présidente du Groupe Forêt-Bois au Sénat, je me préoccupe du projet de champ captant dans le Médoc et du déficit en eau que pourraient occasionner par les 14 forages prévus.
La forêt médocaine a souffert des tempêtes de 1999 et 2009 et les replantations sont récentes ; de plus, elle a subi les attaques du scolyte et des périodes de sécheresse de plus en plus longues. Il serait préjudiciable pour l’environnement de ne pas prendre en compte l’effet « puits de carbone » particulièrement vertueux sur cette partie de la forêt de Nouvelle Aquitaine. Les études semblent rassurantes, mais demandent un approfondissement par une projection sur des périodes de sécheresse plus longues et prononcées au regard du réchauffement climatique. D’autres sources d’approvisionnement en eau potable doivent être également étudiées, notamment les lacs médocains.
Par ailleurs, dans une métropole de grande importance telle que la métropole bordelaise, ne devrait-on pas se préoccuper de la gestion de l’eau potable, plus particulièrement sur les économies d’eau à réaliser, arrosage, remplissage des piscines… Je suis particulièrement attentive sur ce projet aux conséquences incertaines pour la forêt et pour l’environnement en général et je souhaite que des études approfondies autour de solutions novatrices soient engagées pour préserver cette ressource que constitue la forêt.
Florence LASSARADE
Sénatrice de la GIRONDE
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