Concertation préalable champ captant des landes du Médoc
Projet
Contribution de l’Université
Contribution de l’Université Bordeaux Montaigne
Le campus Pessac-Talence-Gradignan où est implanté notre établissement a été aménagé dans les années 60 avec un approvisionnement en eau autonome. Le choix a été fait à l’époque de réaliser des forages dans les nappes profondes. Les deux forages utilisés pour la production d’eau potable prélèvent l’eau dans la nappe Eocène actuellement déficitaire avec un volume annuel prélevé de l’ordre de 500 000 m3 par an.
Notre établissement est particulièrement attaché à la bonne gestion de la ressource en eau du fait des domaines d’études ou de recherches qui y sont menés, mais aussi en continuité des démarches de transition écologique et solidaires que nous avons mises en place.
Via le Service Inter-établissements de Gestion du Domaine Universitaire (SIGDU), nous nous sommes associés au projet de champ captant des Landes du Médoc, nécessaire pour substituer une part de nos prélèvements dans la nappe Eocène. A travers ce projet de champ captant des landes du Médoc, nous pourrions apporter notre contribution au rééquilibrage des prélèvements dans cette nappe.
Le dossier de concertation appelle quelques observations de notre part :
• De nombreux efforts ont déjà été faits par notre établissement et par le SIGDU pour effectuer des économies d’eau, pour le campus on peut citer la fiabilisation du réseau d’eau qui permet d’avoir un rendement de 93% ou encore la sensibilisation des utilisateurs. Toutefois, ce projet ne doit pas faire passer cette démarche au second plan. Les efforts pour réduire nos consommations d’eau sont à poursuivre par tous les moyens. Notre établissement s’y investira avec l’appui du SIGDU et de Bordeaux Métropole.
• La substitution d’une partie de la ressource du campus va nécessiter des adaptations techniques des installations. Il est important qu’elles soient prises en compte techniquement et financièrement dans le cadre du projet.
• Le projet de champ captant crée des réticences légitimes chez les habitants des communes concernées. Il nous semble important de veiller, comme cela a été le cas lors des réunions de concertation, à leur apporter toutes les garanties et réponses demandées dans les suites de la démarche. Ce projet est également l’occasion de travailler avec les citoyens sur la thématique de la solidarité territoriale. Les établissements d’enseignements supérieur sont par nature impliqués dans les questions de solidarité territoriale qui peuvent se décliner dans de nombreux domaines, notamment l’enseignement et la recherche.
• Les enjeux environnementaux identifiés et liés au projet, que ce soit sur la zone de captage ou sur l’itinéraire d’adduction, devront être pris en compte avec une attention toute particulière à l’évitement des impacts. C’est une condition qui parait nécessaire au bon déroulement du projet et qui sera gage de son inscription dans une démarche durable et solidaire.
• Le coût de l’eau fournie doit être une donnée prise en compte (en intégrant la production de cette ressource de substitution mais aussi les adaptations locales qui peuvent engendrer des surcoûts) afin de maintenir le coût de l’eau à un niveau soutenable pour tous.
• Enfin, le campus est un lieu où de nombreux projets d’envergure ont été lancés (Opération Campus, PPA Bordeaux Inno campus avec Bordeaux Métropole, construction de nombreux logements étudiants, rénovation patrimoniales…). Conformément à la feuille de route donnée au SIGDU, les adaptations des installations du campus devront s’inscrire en cohérence avec ces projets.
Xavier Amelot
Vice-président délégué Aménagement et développement durable
Université Bordeaux Montaigne
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