Bordeaux Inno Campus « SAIGE-MONTAIGNE-COMPOSTELLE »
Projet
Bonjour,
Bonjour,
Le projet de relier ces quartiers est intéressant, en effet, habitant le quartier de Compostelle nous nous sentons bien loin de Pessac…
Cependant je pense qu’il ne faut pas oublier ce qui est désormais primordial : faire tout pour enrayer le réchauffement climatique. Son impact est déjà là : étés secs et de plus en plus chaud, hiver très pluvieux et doux. Tous les projets d’aménagement urbains ne devraient s’organiser autour de cet objectif majeur.
La végétation qui est notre source d’alimentation première (les animaux que nous mangeons mangent des végétaux) souffre déjà beaucoup.
Un exemple : dans mon petit jardin pessacais j’ai un brugnonier. En 2019 il a produit 14 kg de fruit. En mars 2020, il a fleurit très tôt, trop tôt, les abeilles sauvages qui se reproduisent dans mes hôtels à insectes n’étaient pas encore nées …. Il n’a pas été pollinisé … Il n’a fait aucun fruit...les abeilles sont sorties 15 jours après la floraison, elles n’ont pas trouvé de quoi butiner sur ce pêcher. Les abeilles adultes ont pondus cependant, leurs larves deviendront abeilles 1 an après avoir été pondues … en mars 2021, le pêcher aura-t-il déjà fleurit ? possible, les bourgeons gonflent déjà , nous sommes le 31 janvier …
La végétation ne peut pas s’adapter à la vitesse à laquelle le climat se transforme.
La végétation capte le CO2 grâce à la photosynthèse. Les arbres sont à leur maximum de captation de CO2 à partir de 50 ans environ, selon les espèces.
Planter des arbres ne résout pas le problème, ces arbres ne seront efficaces que dans 50 ans… il faut planter, certes, mais il faut surtout NE PAS COUPER les arbres existant, quels qu’ils soient, il n’y a pas d’arbres plus « remarquables » que d’autres, ils sont TOUS indispensables aujourd’hui.
IL NE FAUT DONC PLUS DEFRICHER, si on doit construire c’est uniquement là où il y a déjà des bâtiments, là où le sol est déjà artificialisé (zones commerciales, parkings, …) ou en rénovant ou surélevant les bâtiments existants.
Une coulée verte à la place de bâtiments existant pour défricher plus loin pour construire … c’est absurde.
Tout ce territoire entre Saige et Compostelle, englobant le campus doit rester dédié à la nature.
Il faut y planter des arbres sans toucher à ceux qui sont déjà là .
Il faut planter des haies fruitières : noisetiers, amélanchiers, ronces à mûres, framboisiers, églantiers ...
Il faut créer une immense forêt comestible, châtaigniers, noyers, noisetiers, pour les fruits d’hiver, apporteurs de protéïnes, des fruits d’été : cerisiers, pêchers, brugnoniers, abricotiers, des fruits d’automne : pommiers, poiriers, figuiers ….. (plusieurs hectares).
Il faut aussi créer plusieurs micro-fermes de maraîchage en permaculture et agroforesterie. S’appuyer sur le mouvement des micro-fermes et y employer des jeunes maraîchers formés à ces méthodes.
A ces fermes on pourrait aussi accoler des jardins collectifs pour la population des résidences universitaires, de Saige, de Compostelle et des alentours et fournir des formations à la permaculture accessibles à tous les riverains et au-delà .
Enfin, les récoltes pourraient être faites avec l’aide des populations alentours, sous forme de chantiers participatifs, puis vendues ou distribuées sur place.
Les plantations pourraient aussi être réalisées sous forme de chantiers participatifs.
Les séances de formation, la possibilité de venir aider les maraîchers, les chantiers de récolte, offriraient à la fois des lieux de rencontre pour les populations, des lieux d’échange et d’apprentissage du respect de la végétation et des périodes de récolte.
Des ateliers de transformation éphémères pourraient aussi être organisés pour que chacun puisse repartir avec ses confitures ou ses bocaux pour l’hiver.
Tout cela pourra créer du lien, de la confiance, du partage.
DONC NE PLUS DEFRICHER, PLANTER ET ASSOCIER LA POPULATION …
Cela nous prépare à affronter les conséquences du réchauffement climatique et de la crise énergétique en cours en rapprochant la culture de ce que nous consommons et en nous rendant acteurs et non plus consommateurs.
Il y a d’autres mesures à mettre en place autour d’un tel projet. Pour cultiver il faut de l’eau. Les étés vont devenir de plus en plus chauds et secs, les hivers de plus en plus pluvieux …. Il faut donc stocker l’eau de l’hiver pour pouvoir à la fois créer des mares qui maintiendront l’humidité de l’air ambiant autour et au cœur des plantations, et aussi des grands réservoirs d’eau de pluies récupérée des gouttières de tous les bâtiments de Saige, Compostelle et du campus, reliées par des canalisations aux mares et aux jardins.
Les mares sont très importantes pour la biodiversité, les insectes et petits animaux reviendront sur ces terrains.
Enfin, surtout ne pas mettre de ruches d’abeilles domestiques, elles font de la concurrence aux abeilles sauvages et participent à l’extinction des pollinisateurs sauvages.
Mais créer des haies « désordonnées », des hôtels à insectes, laisser des tas de bois par ci, par là , laisser pousser aussi des orties, habitat et nourriture pour papillons et coccinelles, excellents légumes très riches en protéïnes et divers oligo-éléments et très utiles aussi pour l’entretien des potagers.
Et si il faut construire quant même, alors le faire sur l’ancien terrain de pelote basque du BEC, terrain déjà artificialisé.
Quant aux gens du voyage que vous appelez pudiquement « installations sauvages », pourquoi ne pas créer pour eux un terrain d’accueil intégré à l’ensemble et les impliquer dans le projet ? Ils ont peut- être aussi beaucoup à nous apprendre.
Un tel projet pourrait aussi associer les université en fournissant des axes de recherche pour les étudiants (droit des projets participatifs et des coopératives, structure économique des micro-fermes, rendement de l’agroforesterie, études du retour et de l’accompagnement de la biodiversité, sociologie et agriculture urbaine, projets paysagers, géologie des sols et enrichissement naturel, système hydraulique de la récupération des eaux de pluies, …) toute la diversité des spécialités étudiées sur le campus pourraient y trouver des sujets d’études et de thèses.
Ce terrain d’expérimentation pourrait en préparer d’autres partout sur la métropole, engendrant un mouvement positif et enthousiasmant pour les populations dans la lutte contre le bouleversement climatique et notre indispensable adaptation à ses conséquences.
Bordeaux-métropole engagée contre le réchauffement climatique, pour la restauration de la biodiversité et la résilience.
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