Les boulevards : exprimez-vous !
Projet
Chère Bordeaux Métropole,
Chère Bordeaux Métropole,
J’ai parcouru, peut-être trop sommairement, les documents attachés au projet, mais je n'ai pas trouvé de mention du budget qui serait alloué pour ces aménagements ? Parle-t-on d’ajustement des feux tricolores et de peintures sur la voie publique ou bien parlons-nous de la possibilité de travaux lourds d’urbanismes comme la transformation ou la création de voie de circulation voir la construction de passerelles ou de tunnels ?
1. Gestion des flux : infrastructure des barrières :
Dans le deuxième cas, je me suis toujours posé la question de pourquoi les barrières des boulevards n’étaient pas toutes comme celle de Saint-Genès ? Cette barrière m’a l’air d’être celle qui s’approche le plus des objectifs du projet en séparant les flux de circulation : ceux qui ne font que passer reste sur la voie de gauche et ceux qui doivent passer ou s’arrêter au quartier Saint-Genès prennent la voie de droite. On a ainsi un mini échangeur de national avec une voie de gauche qui reste fluide et une voie de droite qui sert de voie d’entrée et de sortie pour la barrière. Une fois arrivée au niveau de la barrière, on peut tourner librement à gauche ou à droite ou bien continuer tout droit si l’on s’est trompé.
D’une manière générale, pour régler les goulots d’étranglement dans des systèmes de flux, soit on réduit les flux, soit on désengorge les goulots d’étranglement là où ils apparaissent et on attend de voir où arriveront les prochains, mais il y aura toujours un goulot quelque part tant que l’infrastructure sera sous-dimensionnée par rapport aux flux. Le problème est complexe et n’est pas limité qu’à Bordeaux Métropole. On peut considérer le flux départemental qui arrive sur la rocade, les sorties vers le centre sont autant d’entonnoirs qui alimentent les artères qui mènent aux barrières des boulevards. Celles-ci agissent aussi comme des entonnoirs vers les rues du centre-ville et les boulevards qui disposent eux aussi de moyen de régulation de la circulation et qui agisse comme des entonnoirs. Le problème se pose aussi dans le sens inverse et l’on veut que tout reste fluide à moindre mal avec tout ça comme dirait Gertrude.
Si l’on modélise toute la CUB et son trafic avec les réglages les plus optimaux de circulation, à partir de quel volume de voitures le système nous indique que l’infrastructure est au maximum de sa capacité et que le vase déborde peu importe le nombre de trous percés ? La réponse permet de savoir s'il faut envisager des travaux d’infrastructure ou s'il faut ajuster les paramètres de l’infrastructure existante.
Heureusement, on peut de nos jours facilement tester des changements des infrastructures avec des simulations et des modélisations et cela éviter de jouer avec les budgets et les nerfs des citoyens surtout les automobilistes.
Pour revenir aux boulevards et aux barrières, avec les modélisations des flux et du trafic existant pour les études de tramway et de bus, il serait peut-être intéressant de comparer les flux et l’état actuel des barrières avec les flux et chaque barrière reprenant le modèle de la barrière Saint-Genès, en appliquant ce principe de séparation des flux adapté à la configuration de chaque barrière (et autres intersections générant un goulot d’étranglement).
Pour poursuivre sur les atouts de la barrière Saint-Genès et sa configuration unique, j’ai l’impression qu’elle est assez adaptée pour le développement des activités autour de la barrière et la circulation des piétons / cyclistes tout en déviant le flux traversant sous la surface. A-t-on établi un classement des barrières en fonction de leurs activités, les flux, l’encombrement, l’accidentologie, la nuisance sonore etc. ? Je n’hésiterai pas à parier que la barrière saint-gênés arrive en tête du classement. Vous l’aurez sûrement deviné, je n’habite pas loin de cette barrière, mais je la trouve très agréable à vivre et encore, je pense que la trémie pourrait être plus longue et permettre d’agrandir la surface d’activités et de vie au-dessus.
Est-ce que la transformation de chaque barrière en mode Saint-Genès ou en mode passerelle comme celle au bout des boulevards nord-est réaliste ou utopique ? À voir déjà par simulation, puis au niveau budget, faisabilité et la question de l’esthétisme et du patrimoine, j’imagine.
2 Réduction des flux :
On trouve quelques mentions dans l’actualité sur l’aménagement des horaires des salariés pour réduire les bouchons, mais rien de consultable sur une expérimentation dans Bordeaux Métropole. Est-ce que la métropole a déjà initié des expérimentations en ce sens ? Des sondages sur la répartition des activités génératrices des bouchons ? Quelle est la répartition parmi les salariés célibataires / seuls en voiture, salariés + enfant(s) scolarisé(s), étudiants, entrepreneurs, livreurs etc. ?
En promouvant un décalage d’horaires dans certains établissements scolaires tout en accord avec les parents et leur employeur ou activité professionnelle, on pourrait décaler tout un pan du flux, un décalage d’une demi-heure en arrière ou en avant. Cette expérimentation pourrait se faire au niveau des classes primaires par exemple où les élèves restent dans la même classe avec l’instituteur, la logistique est plus simple à mettre en place à mon avis et le décalage se reporterait sur les parents qui emmènent leurs enfants à l’école avant d’exercer leur activité professionnelle. La Métropole pourrait proposer une prime pour les personnes qui font cet effort d’expérimentation et de solidarité.
Une autre observation qui m’a toujours fait réagir est de voir que les personnes coincées dans leur véhicule dans les bouchons sont majoritairement seules (et j’en ai fait partie.).
Bordeaux Métropole pourrait mettre en place une plate-forme de co-voiturage avec un système de rémunération pour encourager les automobilistes à partager la même voiture. Une application mettrait en relation les automobilistes en suggérant des co-voiturages en fonction des horaires et trajets de chacun, puis un système de points rémunérerait chaque participant d’un trajet. Les points permettraient d’acheter du temps de place de parking ou des titres de transport en commun ou autres. De plus, l’application permettrait aux co-voitureurs de facilement partager les frais de carburant.
En ajoutant ce côté rémunérateur Bordeaux Métropole consacrerait une partie de son budget pour l’aménagement des flux et des infrastructures pour justement réduire ce flux. Ainsi moins de flux et donc moins d’adaptation des infra-structures pour des flux qui peut-être dépassent déjà les capacités des infrastructures.
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