Un projet de territoire pour Carbon-Blanc, une vision pour 2030
Projet
Libres réflexions sur le
Libres réflexions sur le projet urbain
Pour introduire mes réflexions sur le projet urbain j’ai essayé de m’interroger sur ce qui a initié le projet urbain. Il me semble que c’est à partir de décisions macroéconomiques qui conduisent à créer de grands ensembles plus susceptibles d’être rentables et efficaces sur le plan financier et capables d’attirer les investisseurs publics ou privés à l’échelle de l’Europe d’où la création de grandes régions, d’où la naissance de métropoles et la concentration des populations sur le plus petit espace géographique possible. Ainsi il faut à marches forcées que Bordeaux métropole puisse atteindre son million d’habitants. Pour quels bénéfices humains ? On le verra plus tard…quand il sera trop tard. Cette époque me fait penser à la grande période pompidolienne où il fallait tout consacrer à la voiture et où tous les tramways de l’époque sont passés par pertes et profits !!!
Aujourd’hui on entasse la population et déjà on s’aperçoit que le monde rural devient de plus en plus désertique et que le taux de chômage y est important. Il serait bon de s’interroger sur ce point et de prendre exemple sur des régions en France où le taux de chômage est très faible notamment en Vendée et dans le choletais où fleurissent dans la moindre petite commune des petites entreprises. Non seulement chacun peut travailler à proximité mais on y trouve dynamisme et confort de vie dans un environnement très « jardin » !!!
Quid pour Carbon-Blanc ?
Comme dans toutes les communes de Bordeaux –Métropole on voit grâce au sacro-saint P.L.U. pousser des petits immeubles ,des maisons sur 400 m2 de terrain où les voisins peuvent se serrer la main d’une fenêtre à l’autre , où l’on voit disparaître de nombreux petits îlots de verdure et pour faire passer la pilule on baptise pompeusement la ville de « ville jardin ! ». La commune doit atteindre 10000 habitants c’est l’objectif ! Pour qui, pour quoi ?
Pour donner un exemple concret : en deux ans une rue de 300 mètres de long environ a vu naître un habitat de 200 à 300 logements !
Les conséquences en un premier temps les plus apparentes sont le besoin de classes supplémentaires avec l’afflux soudain de population avec des enfants, des bâtiments et des espaces plus adaptés aux besoins nouveaux.
A moyen terme comment vont vivre ces nouveaux habitants, comment se situent-ils aujourd’hui pour répondre à leurs besoins en terme d’école en terme d’activités sportives ou culturelles, où vont-ils pour assurer leurs besoins familiaux et ménagers ?
Quel climat relationnel et social va générer cet habitat concentré ? A-t-on cherché à l’appréhender et quelles structures pour ce faire ont été envisagées ?
A ma connaissance aucune étude sérieuse n’a été menée.
La présentation du projet et le questionnaire
A la réunion il y avait une centaine de personnes dont la plupart n’était pas de nouveaux habitants.
Dès le début de la présentation, il y a quelque chose qui m’a gêné à savoir que tout était si bien ficelé qu’il était quasiment impossible de modifier quoi que ce soit. Cela me semblait contraire à ce qui avait été annoncé au début de la mandature et bien exprimé dans la charte de politique participative de la ville. Je cite : « la démocratie participative locale…ne saurait se limiter à une mise en débat de projets préparés à l’avance et dont on recherche la caution. Le débat peut dès le début du processus associer l’ensemble des acteurs sur l’opportunité et la substance du projet. » Plus loin : «
»
Depuis il y a eu la mise en place d’une commission consultative qui ne s’est pas encore réunie.
Ce que j’ai synthétisé de la présentation :
Une urgence Absolue : De nouvelles classes pour répondre à l’accroissement démographique
Une ambition respectable :Bâtir le Carbon-Blanc de demain avec des outils performants et adéquats à ces ambitions.
La population va augmenter et donc il faut des Ă©quipements scolaires, sportifs et culturels conformes Ă ces besoins.
UN constat : Description catastrophique des équipements actuels qui doivent pour beaucoup être totalement réhabilités et conformes aux normes.
Une première affirmation : coût global énorme et peu envisageable étant donné les moyens financiers de la commune.
Une deuxième affirmation : Des constructions nouvelles, plus rationnelles, plus adéquates aux besoins à venir seraient finalement plus rentables.
Conclusion : On a besoin de trouver de l’argent ? Comment faire ?
On a un peu de patrimoine en vendre une partie à bon prix et récupérer le fruit de la vente pour réaliser notre projet.
Un maître-mot : Rationalisation à des fins d’économie : centraliser les réponses aux besoins.
Les propositions
Regrouper tout l’équipement sportif au faisan.
Faire un grand groupe scolaire près de Prévert et du collège et supprimer Barbou.
Détruire des équipements vétustes tels le gymnase, le foyer, Jacques Brel, la mairie qui serait déplacée sur les locaux de Barbou.
Le questionnaire et les réponses.
Après quelques échanges il a été distribué un questionnaire pour donner son assentiment ou non au projet. Une centaine de personnes ont répondu sur le champ et la mairie a restitué le résultat.
La mairie a reçu une centaine de réponses au questionnaire mais depuis un certain nombre de Carbonblanais soit individuellement soit au sein de groupes de quartier ou de groupe de parents d’élèves se sont manifestés pour contester la méthode employée et faire des propositions. C’est un euphémisme que de penser que le maire a reçu avec peu d’enthousiasme cette participation citoyenne la taxant d’être sous influence !!! Il me semble important de prendre en compte le travail de réflexion de ces groupes qui ont à cœur de servir leur ville et ses habitants sans aucune intention politicienne particulière. Au moment où on cherche à donner un sens au « vivre ensemble » ne passons pas à côté.
Devant cette présentation sommairement résumée voici mes questions ou remarques.
Ne me trouvant pas à l’aise avec ce questionnaire aux questions pour la plupart fermées j’ai préféré prendre le temps de la réflexion pour faire part de mes remarques.
Il ne me semble pas raisonnable de supprimer l’école Barbou .En effet il y a là un besoin impératif de proximité qui outre de répondre à l’attente des habitants crée une animation constante du centre de la ville. Au moment où on se plaint de la désertification des commerces de centre-ville …
Créer une concentration scolaire importante me paraît aller à l’encontre de ce que l’on constate à savoir que des structures plus petites sont plus favorables à l’épanouissement des enfants.
Pour ce qui est des équipements sportifs et culturels la réponse à donner ne me semble pas de même nature que pour l’école.
Pour répondre à leurs désirs, leurs envies on voit déjà que les habitants trouvent leur réponses qui, à Bassens, ou à Ambarès ou à St Eulalie ou à Lormont voire à Bordeaux. En ce domaine Carbon-Blanc n’est pas une île. Il vaudrait mieux travailler d’arrache-pied à faire évoluer les mentalités casanières des édiles pour mutualiser et coordonner les réponses possibles.
Quant à l’urgence des réalisations voulues nous ne pouvons la mesurer notamment pour ce qui est des équipements .Il me semble que la seule urgence c’est la création de classes supplémentaires pour répondre à l’augmentation du nombre d’enfants et l’on peut y répondre par des bâtiments provisoires et attendre de voir si l’augmentation va aller croissant et se donner ainsi du temps pour une réponse plus durable. Quel est le degré d’urgence des autres propositions n’y a –t-il pas lieu là aussi de se donner le temps de voir comment y répondre sur un espace plus large que Carbon-Blanc . Enfin quid de l’animation commerciale de proximité ? Qu’est devenu le projet autour d’Intermarché et de la propriété Halet ? Quid de la trouée de la rue Austin Conte vers le centre Favols ? Les espaces commerciaux fréquentés par les habitants(en dehors des grandes surfaces proches) sont les commerçants de la rue Austin Conte, le super U de Bassens et les quelques commerçants du Centre Favols. Est-ce viable d’en envisager d’autres. Entre l’urgence et la précipitation il y a un pas à ne pas franchir et plutôt gérer en fonction des rentrées financières à venir que de saisir le bistouri pour se séparer de « bijoux de famille. »Il y a des urgences qui n’en sont pas pour beaucoup d’habitants.
Voici donc quelques réflexions d’un modeste citoyen.
Jean-Noël Pithon
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