Le PROJET URBAIN et la ZONE SUD
Depuis son annonce publique, le 8 novembre 2016, le projet urbain est censé être connu de la population.
La période de concertation réglementaire publique est ouverte depuis le 16 février
Qu’il soit partagé ou non, en totalité ou en partie, le projet répond, selon la majorité municipale, à une certaine logique :
Il veut satisfaire à des besoins réels dus notamment à la croissance démographique.
Il veut faire face à des nécessités sécuritaires des établissements recevant du public.
Il veut tenir compte d’impératifs financiers contraints.
D’un autre côté, il a ses défauts car il constitue un bouleversement du territoire dont la justification n’est pas toujours avérée ou partagée et surtout il apparait comme un projet clé en mains pour lequel la concertation, menée de façon tardive, larvée et limitée à la marge, serait le parent pauvre.
De plus, rien ne garantit des risques d’une aventure financière ultérieure pour la commune.
Cela dit, la concertation publique est en cours. Aux citoyens de s’en mêler et comme dans beaucoup de circonstances, s’abstenir reviendra à donner un blanc-seing.
Réunis le mercredi 8 mars 2017, les responsables et amis des collectifs de riverains et habitants du sud de Carbon-blanc ont abordé le projet urbain sous l’angle relevant de leur champ d’activités.
Ils ont constaté les incidences et les carences du Projet urbain sur le territoire de la zone Sud, limitée plus ou moins arbitrairement par l’avenue Vignau Anglade : voir le plan
En termes d’urbanisation et de constructions nouvelles en cours prévues ou prévisibles
En termes de déplacement et de circulation, migratoires et intra-muros
Bien entendu, il ne s’agit pas de faire preuve d’hostilité à la satisfaction des besoins d’habitations mais de poser des questions simples permettant de veiller aux équilibres.
1. Equilibrer les densités de populations
Carbon-blanc 3,86 km2 : avec 1905 h au km2, c’est la plus forte densité des communes du canton devant Ambarès, 619 et Sainte-Eulalie, 523.
C’est la 8ème commune sur 28 des communes de la Métropole
Il serait intéressant de connaitre la différence de densité entre le nord et le sud de la commune.
2. Faire coïncider les plans d’urbanisation avec les plans de circulation.
La zone sud va s’accroître de près de 300 logements soit 1000 habitants. Ils vont entrer, vivre et se déplacer dans une nasse. (Voir le plan)
Il serait intéressant de savoir quel est le plan de circulation proposé pour faire face au plan d’urbanisation du projet urbain.
En conclusion
Pour nous, collectifs citoyens de la Zone sud, le projet urbain va réduire les quelques zones de respiration du secteur, contredire les affirmations de ville jardin, exacerber les difficultés de déplacement et de circulation dans la nasse de nos quartiers et lotissements traversés le matin et le soir par des cortèges de véhicules allant s’agglutiner dans le goulot d’étranglement de l’accès au carrefour de la croix rouge. L’impression est forte d’une nasse avec ses bouchons et sa pollution au Sud et les trames paysagères au Nord.
Pour nous, collectifs de la zone Sud, vivre au quotidien dans la ville, c’est :
• Protéger nos voies dans et autour de nos lieux de vie afin d’apaiser la circulation et la vitesse automobile,
• Limiter les constructions et maintenir les quelques lieux de verdures et de bois subsistants, en les préemptant si besoin est,
• Remplacer les chênes abattus, un pour un, avenue F. Mitterrand,
• Refaire et sécuriser la rue Léon Blum qui traverse le lotissement Lamartine,
• Assurer la boucle cyclable entre Maléna et le tram par le chemin du sourd,
• Sécuriser par la signalisation l’ensemble des voies dans Maléna et par la finition de la voie Pétrus Rubens,
• Créer une voie d’accès de Maléna sur la Rn 10
• Réduire les bruits subis par les riverains de l’avenue des Griffons à hauteur du terminus du tram,
• Limiter et faire respecter la vitesse partout dans les lotissements,
• Interdire et sanctionner la présence des poids lourds non justifiée,
• Supprimer toute signalétique qui invite les automobilistes à passer par le rond-point du tram pour se rendre à Mérignac,
• Revoir le schéma de circulation et d’accès au carrefour de la Croix rouge et au pont d’Aquitaine,
• Conserver et aménager l’espace et la salle Jacques Brel, mise à disposition des habitants et de leurs collectifs et associations.
• Obtenir de la municipalité et de la Métropole qu’elles prennent au sérieux les propositions de nos collectifs ou individuelles en y donnant une réponse immédiate, un suivi et une suite rapide,
Nous demandons que le projet urbain prenne en compte toutes ses problématiques et propositions et nous déclarons disponibles pour nous inscrire dans la concertation
Carbon-blanc le 14 mars 2017
Projet urbain
La nasse du Sud, sa densification
et son goulot d’étranglement
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