Un projet de territoire pour Carbon-Blanc, une vision pour 2030
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- +["Le document qui est soumis à la concertation est présenté en tant que projet de territoire à l’horizon 2030, répondant à une vision pour notre commune.\nLe terme de \"projet de territoire \", aujourd’hui très usité, suppose en effet d’inscrire son territoire sur une trajectoire. Alors à la lecture de ce projet, quelle est l’ambition portée ici pour notre commune, quels sont les objectifs d’une telle mobilisation de moyens ?\n\nDifficile pour le Carbonblanais que je suis (depuis plus de 40 ans) de faire le lien entre ce qui est présenté aux habitants et notre contexte métropolitain. La trame paysagère apparaît comme un fil, très fin. \n\nLa Métropole de Bordeaux est pourtant aujourd’hui engagée dans une réflexion d’ensemble impliquant son aire urbaine dans les évolutions de notre société.\nElle interroge ce que produisent, entre autres, l’activité économique, les besoins en logement, les attentes des habitants, l'évolution de leurs modes de vie et les politiques publiques. De très nombreux documents sont en ligne, accessibles, qui mériteraient qu’on les diffuse et qu'on les anime encore davantage auprès de tous pour nourrir nos propres réflexions.\nNotre espace métropolitain est, par urgence comme par obligation, traversé par la préoccupation profonde de renforcer le caractère vivable de notre territoire et en faire un lieu protecteur, porteur d’opportunités pour ses habitants. \nIl s’agit de redéfinir l’articulation des fonctions urbaines, les conditions d’une économie soutenable et la forme réinventée de nos villes qui se doivent d’être à énergie positive.\nEncore difficile à transmettre et parfois réservé aux «sachants» et aux décideurs, le débat est riche et passionnant. Il est également particulièrement exigeant quand il demande à chacun de faire un pas de côté pour apprécier ses propres positions au regard de ces enjeux.\nLa question est complexe mais la transition s’impose à tous devant les défis du réchauffement climatique, de l'augmentation des inégalités et de la concurrence des usages. \nCela se traduit par la mise en action de partenariats, de programmes de recherche, de politiques publiques et d’innovations visant le partage d’un modèle durable dans une stratégie globale.\n\nUn projet de territoire comme celui de Carbon-Blanc relève fatalement de cette complexité et de l'articulation des dimensions qui définissent son degré d’urbanité (ce qui procède du « couplage de la densité et de la diversité des objets de société dans l'espace » (Jacques Lévy)).\n\nUn tel projet engage ceux qui habitent, ceux qui travaillent, qui traversent ou utilisent notre commune, habitants et usagers aux intérêts parfois divergents. Les avis ne sont pas unanimes. Ils peuvent contester la densification urbaine alors que l’étalement urbain est un réel problème pour d’autres, tant du point de vue environnemental que sur la qualité de vie et le coût des infrastructures liées aux déplacements. \nDe même, on peut tout à la fois revendiquer davantage de solidarités mais être réticent devant l’annonce de la construction de logements sociaux, souvent par idées reçues.\nCes exemples montrent que l'écoute des habitants et des usagers doit constituer un point d'appui pour poser des débats de fond sur le modèle de solidarités que nous souhaitons et que nous sommes prêts à assumer, devant chez nous, par nos impôts, dans notre citoyenneté, en tant qu'acteurs co-constructeurs d'un territoire. \nEn s’inscrivant dans l’évolution d’une gouvernance plus ouverte et plus coopérative, il ne s’agit pas pour l’élu d’une perte de pouvoir car prendre en compte cette expression permet souvent d’approfondir la portée des projets. \nLa décision partagée nécessite d’entendre les attentes, les craintes et les préjudices mais également de faire émerger d’autres positions communes par la concertation, de renoncer parfois ou de faire autrement pour rendre des orientations acceptables et proposer un dessein commun.\n\nC’est pourquoi les aspects techniques ou financiers qui peuvent motiver des choix de gestion ne peuvent pas être posés en préalable d’un projet de territoire ni ne suffisent à alimenter des orientations structurantes à l’horizon 2030. Un projet de territoire relève d’une vision qui dépasse selon moi le désenclavement de la halle Favols, la mise aux normes ou la refonte de l'offre d'équipements publics. \n\nAu sujet des écoles toutefois, compléter le nombre de classes en lien avec la densification de la Métropole est un réel défi dans l'ensemble des communes de l’agglomération. L’offre scolaire est la première d’une liste de services qui devront s’adapter à l’augmentation de la population, avec difficulté si celle-ci n’est pas maîtrisée. La réflexion métropolitaine est lancée car c'est bien à cette échelle que doit être abordée la question pour envisager une planification efficace. \nAugmenter la capacité d’accueil dans les écoles à Carbon-Blanc suppose l’anticipation d’équipements évolutifs et doit pousser à la conservation des écoles existantes pour garantir des marges de manœuvre. \n\nPour penser l'avenir, on peut ajouter aux exemples précédents sur les solidarités territoriales d’autres questions majeures sur lesquelles un projet de territoire doit prendre appui pour proposer des orientations : \nQui sont les habitants en place, quels âges ont-ils ? Qui composera notre population dans dix ans, dans vingt ans ? De quel accompagnement aurons-nous besoin dans les années à venir ? Avec quel degré de proximité ? Comment les habitants se déplaceront-ils ? Comment travailleront-ils ? Comment s’alimenteront-ils ? Comment vivront-ils dans leurs logements ? Quels nouveaux services seront nécessaires ? Quelles formations faut-il envisager pour ceux à qui seront confiés ces nouveaux services ? \nEt si l’on considère également la dynamique de la densification: quels ménages souhaite-t-on accueillir pour participer à la politique de mixité sociale portée par la Métropole, pour garantir le renouvellement des ressources financières de la commune, de ses ressources sociales en termes d’engagement associatif, de solidarités de proximité, de créativité, d’initiatives culturelles ou économique ? Quel type de commerces veut-on encourager ? Suivant quel diagnostic ? Quelle intercommunalité souhaitons-nous promouvoir ? \n\nPartager ces interrogations pour définir de nouveaux équilibres permettrait d’avancer vers une identité affirmée de notre commune dans le contexte métropolitain, mobilisatrice des énergies qui nous entourent … vers un projet de territoire, pour envisager ensuite les moyens qui permettront de le mettre en œuvre (règles d’urbanisme dans le cadre du PLUIH, affectation des ressources locales, appels à projets, contrat de co-développement, … )\nBordeaux Métropole engage une réflexion et un plan d’action sur l’agriculture urbaine et le développement des filières courtes de production (voir les documents de l'aUrba disponibles en ligne). L’innovation économique et le développement de pôles d’excellence sont également encouragés à différentes échelles. La place de Carbon-Blanc au sein de la Métropole mérite d’être interrogée au-delà de la question paysagère. Nous avons là l'opportunité de proposer des réponses innovantes et créatrices de valeur(s). \n\nAlors…\nSous le titre « Projet de territoire, une vision à l’horizon 2030 », j’aimerais trouver un tel élan fédérateur, une vision projetant notre commune, son potentiel, ses habitants, dans la production d’un cadre urbain bienveillant, intégrant les dimensions essentielles du développement territorial. Tout nous y encourage et les partenariats sont possibles pour agir localement en cohérence avec ce contexte global.\n\nL’ambition du projet qui nous est présenté semble beaucoup plus limitée. \nCe projet engendre en revanche des effets en cascade, subis et contradictoires. Ses coûts directs sur les ressources de la commune et ses coûts indirects sur notre cadre de vie me paraissent donc considérables au regard des gains attendus.\n"]
Version créée le
05/03/2017 21:00