Aménagement de la "Vallée créative"
Projet
Après avoir participé à
Après avoir participé à toutes les réunions de la concertation préalable, le Syndicat des Quartiers de France et environnants, estime que les habitants de ses quartiers sont intéressés au premier chef dans leur cadre de vie futur par l’O.I.M Inno-Campus, même si c’est tout l’ouest de Pessac qui est concerné.
Cela l’amène à faire les remarques suivantes :
Mobilités : Le carrefour de l’Alouette s’est construit au fil du temps, sans réflexion générale. Il ne répond pas, dans sa forme actuelle aux enjeux présents et encore moins futurs. Il est le cœur d’un nœud de communications central pour l’ouest de la Métropole. Dans le sens ouest-est, il permet aux habitants de l’ouest de Pessac de se rendre vers le centre-ville de la Métropole, soit en véhicule particulier soit en transports en commun par la LIANES 4. Nous pensons que le tracé de cette ligne de bus doit être le plus rectiligne possible sur l’avenue du Général Leclerc. Nous proposons que des navettes électriques de petite capacité sillonnent les quartiers alentours (Cap de Bos, Magonty, Bacalan), pour rabattre les usagers vers cette ligne prioritaire. Dans le sens nord-sud le carrefour est situé sur un axe unissant les plus importantes zones d’emploi de la Métropole, entre Gradignan et le Haillan, en passant par la zone aéroportuaire. Sur cet axe, le CHU Haut-Lévèque, avec notamment son unité de cardiologie, demande un accès protégé. Le Syndicat des Quartiers de France souhaite que cet axe nord-sud, à la fois axe des mouvements pendulaires de travail et « axe de la vie » (accès aux hôpitaux), se voit attribuer une place prioritaire. Nous privilégions une réponse très forte par les transports en commun : soit par BHNS, soit par la prolongation du tramway vers la zone aéroportuaire. Deux itinéraires peuvent être retenus pour l’un ou l’autre de ces modes :
- par l’avenue du Bourgailh, puis le Bioparc
- en longeant la forêt du Bourgailh le long de la rocade vers le Bioparc, par l’avenue de Monbalon. Cette solution permettant la vitesse d’exploitation la plus rapide vers l’aéroport, et la zone aéroportuaire où pourrait se faire la liaison entre les lignes A et B du tram.
Cette solution est la seule durable au problème de l’engorgement de la rocade, et pour nos quartiers, de toutes les voies plus ou moins parallèles à celle-ci, qui subissent une surcharge de circulation liée aux mouvements pendulaires de travail (que vous appelez "itinéraires malins").
La configuration du carrefour futur devra donner, à notre sens, la priorité à cet axe par rapport à la liaison vers Bordeaux.
Nous voulons également dire notre méfiance voire notre rejet pour la mise en double sens de l’Avenue de Beutre dans sa partie la plus proche de l’Alouette, entre l’Avenue Locarno et l’Avenue du Bourgailh. Il n’y a guère plus de dix mètres entre un éventuel feu permettant la sortie de cette voie et celui de l’intersection est-ouest/ nord-sud à l’Alouette. Ce serait un bouchon quasi permanent assuré, tant de nombreux quartiers en amont (Magonty, Haut-Livrac, Macédo, Cap de Bos dans sa partie nord) y trouveraient un débouché naturel. Surtout si une nouvelle voie, parallèle à l’avenue du Bourgailh était tracée, avec de nombreuses constructions sur l’un de ses côtés (comme vu sur le plan soumis à la concertation le 7 juin).
Toujours sur le plan des mobilités, la fermeture annoncée du passage de l’Allée du Haut-Lévèque vers Bacalan, nous oblige à rappeler la nécessité voire l’urgence d’un passage sur ou sous la voie ferrée entre les quartiers de France et Bacalan, pour lesquels un emplacement est réservé au PLU, à hauteur de l’étang de Jozereau. Ce passage, prévu dès l’origine de la fermeture du passage à niveau et de l’ouverture du passage sous la voie ferrée, rue Paul-Emile Victor n’a jamais été réalisé. Le quartier de Bacalan étant coupé de son pendant le quartier de France (liés historiquement) et de ses commerces, son absence donne à ses quartiers pour seul débouché la rue P-E Victor, vers les commerces de Cestas, (hors Métropole), alors qu’il serait plus utile de conforter l’activité des commerces de France en facilitant leur accès direct pour les habitants présents et à venir de Bacalan.
2) Logement : Le Syndicat des Quartiers de France, souhaite que dans le cadre de sa reconfiguration, le carrefour de l’Alouette devienne, outre un nœud de voies de communication, un lieu de vie animé bénéficiant d’une desserte privilégiée par les transports en commun. Pour cela des commerces et services devront y être créés ou confortés (voir paragraphe 3). Nous concevons que dans le cadre de l’opération 50.000 logements, l’offre y soit augmentée. Nous privilégierons les solutions associant (sur le carrefour) des commerces en rez-de-chaussée (penser aux terrasses pour les bars et restaurants) et des logements au-dessus. Nous pensons que l’acceptabilité de ces opérations par les habitants sera meilleure si les architectures retenues reprennent des éléments de l’architecture locale, qui donnent leur identité à nos quartiers : couleurs (-le rouge et le blanc des parements des « arcachonnaises », pentes de toits (« arcachonnaises » toujours), pièces de charpente (« arcachonnaises » encore). La proximité de la Villa Alice, emblématique de ce quartier doit être inspirante pour les architectes, même et surtout si les matériaux utilisés sont le béton, le verre et l’acier. Nous pensons également qu’un immeuble de hauteur (plus de cinq étages ?) pourrait être implanté sur le carrefour, en guise de « signal », marquant cette centralité secondaire de Pessac. Nous souhaitons que l’architecture n’y soit pas banalement contemporaine, de parallélépipèdes dont la seule originalité est le traitement de la façade, c’est-à-dire coupée des racines locales, identique à celle que l’on peut trouver dans n’importe quelle ville de France. Nous souhaitons également que les hauteurs maximales soient situées le long des axes (R +3 /R + 4) pour descendre à R + 2 / R + 1 + attique en arrière, au contact des zones pavillonnaires existantes.
3) Commerces et services : La zone de l’Alouette doit voir l’offre de commerces de proximité y devenir de première importance, y compris en aidant la migration de certains commerces des zones de France et Haut-Livrac. Nous espérons que des emplacements y seront réservés pour les équipements publics, école, crèche, salle de sport ou culturelle, en relation avec l’augmentation du nombre d’habitants dans le secteur. C’est peut-être l’occasion d’obtenir d’y déplacer le commissariat de Police actuel, vétuste, car, outre l’accessibilité de l’Alouette (proximité de la rocade), ce quartier est situé à proximité du centre géographique de Pessac. Cette évolution nécessitera l’abandon, ou au minimum la diminution des activités liées à l’automobile, qui devront être délocalisées vers le Grand Bersol.
Nature : Tous les Pessacais sont très attachés à la place de la nature dans la ville, faisant de Pessac une « ville-jardin », qui la rend particulièrement attractive. Il est important pour les habitants de nos quartiers que la place de la nature soit conservée, voire améliorée sur le carrefour, qui nécessitera un traitement paysager particulièrement attentif. Et cela, d’autant que la densification impactera forcément de façon négative cette place de la nature. C’est pour cela que nous demandons que la « propriété Thomasson » (angle de l’Avenue de Beutre et de l’Avenue du Bourgailh), soit traitée avec la plus grande réserve. Cet espace qui possède de grands arbres (platanes et marronniers notamment) est également emblématique du quartier. Cet îlot devra soit être englobé dans une activité commerciale haut-de-gamme bénéficiant justement de cet environnement qualitatif (hôtel de charme, qui fait défaut dans l’offre pessacaise ?) ou un équipement ouvert au public (jardin ?), qui ferait un contrepoids à la densification des alentours.
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