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Opposition à la modification du PLU sur Parempuyre pour accueillir le projet EMME

Avatar: Thierry OLLIVIER Thierry OLLIVIER

Comment peut-on imaginer implanter une telle industrie à cet endroit? L'intérêt supérieur de l’État, mis en avant pour justifier ce projet, l'emporte sur tous les risques et dégradations qu'engendrerait une telle implantation. Comment ignorer que le réchauffement climatique va s'accompagner d'une élévation du niveau des océans mais aussi des estuaires et fleuves dans les lesquels les flux des marées se font ressentir ce qui est le cas de la Garonne? Construire en zone inondable au bord de ce fleuve, c'est risquer de se retrouver en zone submersible très rapidement. Lorsque l'on mesure la dangerosité des métaux traités (Cobalt, Nickel, Lithium), c'est exposer les milieux naturels et les populations environnantes à des risques de contamination chimique. Ce risque sera aussi supporté par le fleuve puisque des navettes fluviales seront utilisées pour transférer les produits transformés vers le rail à Bassens.

Le risque environnemental est aussi majeur. Les terrains concernés sont des zones humides sensibles accueillant de nombreuses espèces animales et végétales dont plusieurs sont protégées et les compensations envisagées pour les préserver seront tout à fait vaines. En la matière, toutes les promesses de ce type ne se traduisent jamais par une préservation intégrale de la faune et la flore en danger. Il y aura donc bien une perte de biodiversité dans un milieu très proche de celui de l'estuaire de la Gironde qui a vu sa biodiversité s'effondrer entre 2000 et 2010 et qui continue depuis à se dégrader (cf "L'estuaire de la Gironde, un écosystème altéré?" aux Presses Universitaires de Bordeaux). Les données environnementales ne semblent pas traiter des phénomènes migratoires qui, bien que saisonniers, seront forcément perturbés par cet aménagement. Que dire enfin de l'utilisation de l'eau par pompage et rejet dans la Garonne. Les quantités sont considérables à une époque où la gestion de la ressource demande toutes les attentions et incline à la sobriété. De surcroît, le rejet dans le milieu naturel d'une eau retraitée emporte un risque de pollution indiscutable en cas de défaillance des procédés et installations de retraitement. Ceci peut notamment survenir en période de précipitations intenses ce qui est amené à se produire de plus en plus fréquemment selon les experts. Cette eau rejetée dans le fleuve si elle répond aux exigences règlementaires n'est pas forcément sans impact sur la biodiversité puisque privée, par exemple, d'éléments minéraux qui caractérisent une eau brute. Il faut aussi avoir en tête que l'estuaire de la Gironde subit déjà les prises et rejets d'eau de la Centrale Nucléaire du Blayais à quelques km de Parempuyre. Bref, ce projet est un non-sens.

En conséquence, modifier le PLU pour permettre la réalisation de ce projet, c'est privilégier les intérêts économiques du territoire et négliger les intérêts et droits de la nature. C'est aussi mettre en danger la vie des habitants proches de cette implantation et considérer que l'enjeu économique est supérieur à leur qualité de vie.

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