Mérignac-Pessac
Projet
Suggestions quant à l'aménagement de l'axe
Bonjour,
je n'habite pas très loin de la zone concernée par le projet, et je fréquente régulièrement les avenues de Courtillas, Beutre et Princesse en voiture et à vélo, que j'utilise par ailleurs régulièrement. J'ai étudié attentivement le projet, et voici donc mes suggestions.
Le projet vise à améliorer la sécurité des piétons et cyclistes. J'aimerais d'abord rappeler l'existence de plusieurs catégories de ces derniers.
- Les cyclosportifs, roulant à vélo de course, très sensible à la qualité de la route, et roulants à une allure relativement vive.
- Les pendulaires, qui utilisent leur vélo en tant que véhicule pour se déplacer, et ce, quotidiennement. Ils cherchent un trajet le plus direct et court (en durée) possible.
- Les promeneurs, dont l'intention première du déplacement est la ballade. Ils ne roulent pas vite (10-20 km/h) et préfèrent être éloignés des véhicules.
De par sa nature, et de celle des équipements des alentours construits ou planifiés, le projet en concertation s'intéresse en priorité à ces derniers.
L'aménagement proposé est en effet clairement destiné aux promeneurs, par son éloignement de la chaussée, la mixité piétons/cyclistes, les zigzags autour des arbres, la perte de priorité à chaque intersection. Néanmoins, par ces caractéristiques, il ne peut convenir aux pendulaires et cyclosportifs, qui ne l'utiliseront pas, préférant s'insérer dans le trafic.
Aussi, voici quelques recommandations concernant le projet, afin qu'il soit bénéfique à tous.
{{I) Concernant la partie pessacaise, entre le giratoire de Magonty et le chemin de la Princesse : }}
- transformer la piste cyclable bidirectionnelle et le chemin piéton en aire piétonne, afin d'augmenter la lisibilité de l'ensemble, de marquer qu'il s'agit d'un couloir mixte destiné aux promenades douces, et ne pas inciter les automobilistes à y chasser les cyclistes préférant la chaussée ;
- élargir la chaussée de 3 mètres afin d'y ajouter de part et d'autre une bande cyclable de 1m50, laquelle servira aux pendulaires et cyclosportifs.
La largeur de l'aire piétonne précédemment évoquée peut être légèrement inférieure à celle prévue pour le chemin piéton et la piste bidirectionnelle contigus, lesquels auraient été de toute façon utilisés indifféremment par les promeneurs à pied et à vélo sans respecter l'espace dédié à chacun. Si possible, rendre l'aire piétonne plus rectiligne.
{{II) Concernant la partie mérignacaise, entre le chemin de la princesse et la rue Jean de la Fontaine :}}
la prolongation de la piste sur trottoir déjà établie le long de la partie nord de l'avenue de Coutillas ne serait pas commode, et ce, pour les raisons suivantes :
- aux intersection, un tel aménagement éloigne les cyclistes de la chaussée, donc des véhicules, ce qui augmente leur chance de se trouver dans un angle mort ;
- toujours aux intersection, toujours du fait de l'éloignement de la piste de la chaussée, celle-ci est ignorée par les automobilistes qui s'avancent jusqu'à la chaussée, au mieux, blocant le passage des cyclistes, au pire, les percutant, faute d'avoir prévu qu'il n'y avait pas que des piétons qui déboucheraient du trottoir ;
- le revêtement de la piste sur trottoir le long de l'avenue de Coutillas n'est pas de bonne qualité, seuls les promeneurs peuvent l'emprunter, de par leur vitesse, sans être secoués ;
- les cyclistes ne peuvent pas franchir un obstacle sur le trottoir (exemples : chantier, stationnement abusif) en toute sécurité, en raison du dénivelé entre le trottoir et la chaussée.
Un aménagement séparant les cyclistes de la chaussée n'est souhaitable que lorsqu'il n'y a pas ou très peu d'intersections (y compris les accès riverains), comme c'est le cas pour la partie nord de l'avenue de Courtillas.
Les pistes sur trottoirs en agglomération sont par ailleurs en contradiction avec le principe (et la règle) selon lequel les cyclistes ont l'interdiction de rouler sur les trottoirs.
L'idéal serait donc de dédier la largeur prévue pour la piste cyclable à une bande cyclable, sur la chaussée, qui apporte une solution à chaque des points susvisés.
Afin de rendre celle-ci plus sûre, il faudrait par ailleurs disposer, le long du marquage des bandes cyclables (y compris celle de la partie Pessac), des vibreurs à catadioptre, qui, en plus de mieux marquer sa présence la nuit, relèvent l'attention des automobilistes qui mordraient sur ladite bande. De tels dispositifs existent par exemple à Mérignac, avenue Pierre Mendès France, le long du tramway , et à Bordeaux, rue d'Ornano, entre les rue Héron et François de Sourdis.
Signaler un contenu inapproprié
Ce contenu est-il inapproprié ?
0 commentaire
Chargement des commentaires ...
Ajoutez votre commentaire
Pour ajouter votre commentaire identifiez-vous avec votre compte ou créez un compte.
Chargement des commentaires ...