50 000 logements
Projet
La CUB et la démocratie
Le conseil municipal de Pessac relaté dans le journal Sud-Ouest (4/10/2012) a fait l'objet d'un débat rafraichissant dans la vie démocratique et le fonctionnement de la CUB.
PETITES PHRASES ( rapportées par Sud-Ouest) :
Des règles à respecter.
"Attention! prévient le Maire Ps, J.J Benoît. Je vous rappelle la règle: les conseillers municipaux ne s’ingèrent pas dans les affaires des autres communes. Mais on peut discuter des impacts sur notre ville".
"On vote ici des choses qui ont déjà été votées à la CUB".
Le Maire invite son collègue "jeune élu" à mieux comprendre "le fonctionnement subtil entre la ville et la CUB".
REMARQUES :
A quoi sert le conseil municipal, si sa seule fonction (les compétence les plus importantes étant déléguées à la CUB) est d’entériner les décisions de la CUB, votées par leur Maire en séance plénière à la CUB, sans en avoir au préalable débattu avec les élu(es) de la commune (il y a des économie toutes trouvées).
Ces petites phrases résument bien le mode de fonctionnement de la CUB et les pouvoirs sans limite qu’exerce le maire dans sa commune. L'autoritarisme est de règle dans les conseils municipaux (dans les autres assemblées territoriales aussi) à chaque fois qu'un sujet sensible est abordé en séance plénière.
Les Maires aiment bien la démocratie quand ils sont dans l'opposition, beaucoup moins quand il ils sont dans le fauteuil.
LA SUBTILITÉ :
La subtilité du fonctionnement de la CUB se résume à un troc :
si tu n'es pas d'accord,
- je te fais patienter pour tes subventions...
-ton dossier X qui est Ă l'Ă©tude est mis en attente.
-pour les plus tĂŞtus , la quarantaine est de rigueur.
La démocratie territoriale est malade de son mode de fonctionnement.
Les élu(es) de la CUB, le terme est plutôt impropre, ils ne sont pas élus (les Maires des communes sont membres et vice-présidents de fait).
Pour éviter toutes rancœurs de certains élu(es) qui pourraient être tentés de rendre publics certains arrangements entre ami(es) de bonne compagnie, tous les Maires sont vice présidents, à eux de faire passer la pilule des délibérations de la CUB (lors des conseils municipaux) à leur conseillers et adjoints, ces derniers étant eux même redevables au maire de leur poste d'adjoint, la boucle (qui n'est pas démocratique) est bouclée.
LA LIMITE DU DÉBAT :
Lors d'un conseil municipal dans une commune de la rive droite, une conseillère municipale d'opposition (employée de la CUB) a eu le mauvais goût de se servir d'informations internes pour contrer la Maire. Quelques jours plus tard un conseil de CUB a lieu. La réaction des élu(es) tant de la majorité que de l'opposition ne s'est pas fait attendre pour désavouer l'élue.
Le débat démocratique a ses règles qu'il est souhaitable de ne pas transgresser si l'on veut rester dans la famille et sauver son gagne pain.
LE POIDS DÉMOGRAPHIQUE ET POLITIQUE :
Il serait aussi souhaitable de se préoccuper du poids des Maires en faveur qui profitent largement de leur poids démographique ou politique pour faire avancer leur dossier, pour réaménager leur commune sur le dos du voisin.
La commune du Haillan par exemple est encerclée par Mérignac, Eysines et St Médard qui réaménagent leur centre ville et la circulation qui est repoussée vers Le Haillan.
La commune est morcelée par les voies pénétrantes, les voies transversales, les zones industrielles qui grossissent à la périphérie, détruisent le peu de zones vertes qui restent.
D'autres communes de la CUB sont aussi laissées pour compte, dans l'attente depuis des années que la CUB approuve leur PAE (plan d'aménagement d'ensemble) etc...
L’ÉQUITÉ ET LA CO-GESTION
Les investissements ne sont pas proportionnels à la participation financière des communes comme le pense la majorité des habitants de la CUB. La co-gestion ne veut pas dire partage équitable ou investissements efficients.
La co-gestion enterre la démocratie, les débats en séance plénière sont dévoyés par des délibérations rédigées de telle façon que seuls les initiés sont à même de comprendre l'enjeu des textes et la destination des subventions votées.
Les comptes rendus communiqués au public sont vides de tout contenu à même d'éclairer le citoyen sur la gestion de la CUB.
L'ordre du jour de l'assemblée plénière est approuvé la veille par le bureau pour gommer les sujets qui fâchent, noyer certaines délibérations ( délicates à exposer au public) dans un ensemble de délibérations votées dans un seul pack sans débat, voilà la triste réalité des collectivités territoriales.
Assister à une assemblé plénière à la CUB est instructif. Entre les conseillers qui lisent le journal, ceux qui rédigent leur courrier, qui regardent leurs photos de vacances, qui quittent l'assemblée quand le débat leur pose problème ou qu'ils ne souhaitent pas être interpellés sur le sujet etc... une vraie pièce de théâtre.
Indignez-vous, ce sont vos impĂ´ts.
Signaler un contenu inapproprié
Ce contenu est-il inapproprié ?
2 commentaires
Chargement des commentaires ...
Ajoutez votre commentaire
Pour ajouter votre commentaire identifiez-vous avec votre compte ou créez un compte.
Chargement des commentaires ...