Les boulevards : exprimez-vous !
Projet
Monsieur le maire, Messieurs
Monsieur le maire, Messieurs et Mesdames de Bordeaux Métropole.
Comment aborder ce sujet crucial qui tient à la vie même de Bordeaux et de ses habitants ?
Je dirais que les boulevards constituent une artère de circulation ancrée dans l'histoire de Bordeaux et qui de tout temps a permis de desservir efficacement la ville mais également celles adjacentes.
Franchement, qui au volant de sa voiture ne s'est pas dit au moins une fois : ces boulevards sont bien pratiques !
En 10 minutes vous sortez barrière de Toulouse et vous vous retrouvez au bout de la rue Judaïque pour piquer sur Mérignac, sans prendre la rocade !
Mais ça c'était avant ...
De mon avis les boulevards sont de plus à taille humaine (2x2 de voies), et beaux, serpentant la plus part du temps entre de beaux immeubles bordés d'arbres.
Ils sont également apaisés, avec une vitesse de 50 km/h.
Donc franchement, pas grand chose à y changer.
Alors, oui, ils sont "réservés" à la circulation automobile, ce qui apparemment semble en "défriser" certains, victimes de la "vélo attitude" ambiante qui peut être résumée ainsi : emmerder le plus grand monde pour le profit de quelques uns.
Une piste cyclable -tout à fait suffisante- y est pourtant aménagée depuis de décennies et je l'empruntais moi-même petit dans les années 90 pour me rendre du Grand-Parc jusqu'au parc bordelais.
Mais aujourd'hui le bobo a des pulsions de confort : il lui faut un boulevard cyclable mon cher ami !
Il est évident que nous sommes aujourd'hui à un tournant écologico-social, et que certaines mesures sont à prendre. Hélas par manque de bon sens et de compétence, les mesures imposées par nos dirigeants sont souvent pire que le mal.
Pour faire simple, il n'est un secret pour personne que tous les villes grandes et moyennes sont étouffées, et que le déplacement pose aujourd'hui un problème.
Malheureusement, comme souvent en France, l'on décide de mesurettes qui, en plus d'être imposées de façon soviétique (comment dit-on vélo en russe ?), sont prises par le mauvais bout, en s'attaquant aux conséquences, et non aux causes.
Or en ce qui concerne le déplacement, notamment urbain, il n'y a qu'une cause et une seule, que chacun connaît mais refuse de s'avouer et d'avancer dans le débat public alors qu'elle est la cause de TOUS les problèmes que nous connaissons (pollution, pillage de la Terre, augmentation de la température, virus, guerres, etc.) : la surpopulation mondiale.
A l'échelle micro, elle est aussi la cause, plus modestement, de l'invasion de Bordeaux par les parisiens, merci la LGV).
Nous sommes aujourd'hui 8 milliards, et la Terre n'en peut plus, se vengeant (ou plutôt se défendant !) comme elle le peut à coup de tempêtes, d'ouragans, d'incendies, de montée des eaux, et de Covid.
Cette année encore toutes les ressources d'une année étaient dévorées au 29 juillet.
Mais plutôt que d'interdire à Lola, Prune et Victoire (étudiantes à Bordeaux 3, bien sûr) de partir chaque été en Thailande ou à Ibiza par avion, l'on va emmerder Francis, Monique et Pierre quand il s'agit, pauvres "fumeurs qui roulent au diesel", de prendre leur voiture pour simplement aller bosser.
Sauf que ces 3 pimbêches vont cramer chacune 500 kilos de kérosène en un week-end, soit finalement la consommation de carburant d'une année d'un bon français travailleur.
Vous commencez à cerner le problème ?
Encore aujourd'hui, j'ai entendu à la radio une pub pour Ryanair qui vante un billet à 19 € pour aller en Irlande. Mais bien sûr !
Et le bilan carbone, on en parle ? On n'a vraiment rien appris de ce Covid ...
Mais on s'en fiche, puisque Bordeaux (comme d'autres) devient cyclable, ce qui sauvera le monde.
La solution est pourtant simple et je vous la présente, quoique ce n'est pas au niveau local qu'elle pourra prospérer, mais au niveau étatique et mondiale : il s'agit d'instaurer une loi mondiale d'enfant unique : 2 parents = 1 enfant.
Et voilà comment infléchir cette courbe de natalité folle, solution qui a très bien fonctionné en Chine avant d'être abandonnée bêtement (en réalité pour éviter l'assassinat des fillettes, ce qui est beaucoup moins bête ...).
Mais attention, les effets ne se feront pas sentir avant 50 ans, puisque les trentenaires parents ne décèderont qu'à 80 ans environ, et leur propre enfant de ne faire qu'un enfant avec une autre personne, etc.
Et revenir ainsi à une population comprise entre 2 et 4 milliards de personnes en 2150 ... comme en 1950, ce qui n'est pas la préhistoire.
Donc, excusez-moi, mais sauver la planète à coup de subventions financées avec nos impôts pour acheter des Zoé et des Tesla, n'y croyez pas trop.
N'hésitez donc pas Mesdames, Messieurs, grâce à vos accointances au niveau national à faire remonter cette idée qui est la seule à pouvoir sauver le monde. Une bonne idée pour le programme électoral d'un futur président de la République.
Pourtant aujourd'hui tout le monde fait les yeux ronds quand il fait 50° en Grèce, qu'un incendie géant se déclare en Californie en 2018, qu'il n'y plus d'eau, que les calanques marseillaises sont envahies ... et que nos boulevards bordelais bouchonnent !
Mise à part la solution efficace de l'enfant unique (que la politique locale ne peut hélas mettre en oeuvre) l'on va donc s'acharner sur les véhicules automobiles et les automobilistes pour leur rendre la vie impossible, en réduisant les voies (voire en les supprimant), en imposant des zones 30, en multipliant les vélos et autre horreurs électrique (trottinettes, scooters Yego, et vélos bien sûr), sans essayer de comprendre pourquoi, la voiture est indispensable à la vie de la cité.
Comme Monsieur Macron (et son pendant féminin parisianiste, Mme Hidalgo), on jette des paillettes, on fait de la mousse, mais on règle rien.
De plus, les "solutions" apportées créent d'autres problèmes, souvent bien pires que ceux que l'on souhaiterait corriger et qui tiennent en un mot : le tout électrique.
Merveille magique aux yeux des ignares, et horreur fatale pour ceux qui savent, et qui sont par définition trop rares.
Là encore en deux mots : d'une part la pollution car si l'électrique n'émet pas de déchets là où on l'utilise, c'est une catastrophe là où on la produit. Et je suis surpris que M. Hurmic, écologiste, cède à ces sirènes faciles, sans broncher, multipliant dans sa ville toutes ces sociétés proposant ces véhicules individuels (je dirais plutôt égoïstes) en libre service, que l'on prend et que l'on jette sans en prendre soin puisque "c'est pas à moi !".
C'est là qu'on se dit que la bonne vieille notion de propriété (et donc de soins qu'on apporte à la chose que l'on possède) nous manque cruellement. Mais elle n'est pas "in" dans ce mode stupide du LOL 2.0 5G où tout le monde se fout de tous et de tout, comme de son portable hyper polluant (fabriqué en Chine bien sûr, comme ça on pollue aussi avec le transport par cargos) que l'on change tous les 6 mois.
Bref, ces batteries polluantes à fabriquer, et que l'on ne recyclent pas, et la production d'électricité, toujours problématique car on ne va pas couvrir la terre entière de panneaux solaires et d'éoliennes (pas facile en bais de Saint Brieuc, et bravo la pollution maritime à l'huile).
D'autre part, eh bien l'on incite finalement les gens à rouler et à ne plus marcher !
C'est tout bête, mais ce genre de politique locale est criminel, à notre époque où l'obésité est un fléau. Mais bon, si Prune peut remonter la rue Sainte Catherine pour aller en soirée "à donf" en trottinette, robe et cheveux au vent, se fichant de tout ce qui peut marcher autour d'elle, alors tout va bien.
Voilà, Mesdames, Messieurs, un bref portrait (très, trop !) rapidement brossé de la situation, et je pourrais en écrire des dizaines de pages bien mieux structurées et agrémentées d'études, de notes, voire de documents personnels (dommage de ne pas pouvoir joindre des photos ici : 1,5 km de boulevards bouchés sur la voie de voiture, et ZERO, oui, ZERO bus ou vélo sur la voie de bus ... ou encore des amoncèlements de vélos accrochés sur le mobilier urbain, rendant les trottoirs impraticables pour les trotteurs, surtout si on est handicapé -mais c'est pas grave, on se dit tous "Georges Floyd" sur son facebook).
Transition donc pour revenir à nos boulevards qui n'en ont plus que le nom (et que dire du futur périphérique parisien à 30 km/h traversé de passages piétons ? Sauf si bien sûr quelqu'un a enfin le courage de placer Mme Hidalgo à Cadillac ...) puisqu'ils s'apparentent de plus en plus à une espèce de chemin communal où l'on roule au pas, en admirant une voie de bus/vélo inutile car désespérément vide.
J'ai lu il y a peu que M. Hurmic était tout fier de jeter au visage de qui veut l'entendre dans Sud Ouest que la circulation auto sur les boulevards avait baissé de 50% (et quand exactement, avant, après, pendant, les confinements Covid ?) et que la pollution avait du coup baissé de 17%. Diantre !
Heu ... mais pardonnez-moi, 50% ça doit faire ... 50%, non ?
Donc il y a moitié moins de voitures, mais elles polluent presque autant à cause des bouchons créés par la mise à 2X1 voie.
Un seul mot : bravo, c'est digne d'un énarque !
Comme le vaccin Covid, on peut avoir son avis, mais ce sont les chiffres qui parlent comme le dit la réclame (bien faite pour une fois) du gouvernement. Et pour les "lignes jaunes" qui envahissent Bordeaux et ses boulevards, ces chiffres sont donc mauvais.
Et combien coûtent tous ces aménagements provisoires (que je te mets un coup de jaune, puis que je te le repeints en noir, puis en blanc, mais en fait non en jaune, etc.) puis finalement définitivement inutiles en blanc ?
La cour des comptes s'en lèche déjà les babines ...
Pourquoi alors un tel changement des boulevards est-il inutile me direz-vous ?
Tout simplement parce que les boulevards (et a fortiori la rocade par exemple, pour mieux comprendre) n'est pas une voie de circulation naturelle pour le vélo car cette ceinture, à juste titre périphérique, est trop longue et trop éloignée du centre-ville.
Faire Tourny/Saint André par la ville à vélo, d'accord. Mais pas JJ Bosc/Bordeaux-Lac à vélo par les boulevards !
Vous comprenez ?
Pour de longues distances il existe aussi quelque chose de très bien que l'on oublie trop souvent aujourd'hui en raison de l'aveuglement cycliste : les transports en commun !
Eux-mêmes étant, comme les voitures, gênés par les cyclistes qui se traînent à 5 km/h, circulant de front sur la voie de bus (ce qui est interdit par le code de la route : on ne peut circuler qu'en file indienne), ce qui oblige des bus de 30 tonnes à doubler ... si la voie de voiture n'est pas bouchée, car le bus empiète dessus !
Et il faut les voir les bobos à vélo, téléphone à la main, pédalant façon beauf jambes écartées, en short Robinson Crusoé et en tong !
Et il a le verbe drôlement facile pour engueuler le chauffeur de bus qui, lui , travaille et a quasiment une mission de service public en déplaçant plusieurs dizaines de personnes dont le temps est souvent compté.
Mais on s'en fout, puisque aujourd'hui la mode est à la défense des minorités qui font le buzz !
Je ne sais pas si M. Hurmic qui aime tant "sentir la ville à vélo" comme il le dit sent vraiment bien cette situation. Peut-être est-il un cycliste modèle, mais je l'ai vu (un vélo de ville, de couleur verte) rouler de front sur la piste cyclable au niveau de l'arrêt de bus Paul Doumer, en allant vers Tourny ...
Faut voir comme le père Macron a aussi reculé face aux motards, alors qu'on leur impose un contrôle très léger qui en plus permettra d'avoir une bonne idée de l'état de leur machine (voir le bon article du Canard Enchaîné de la semaine du 16 août dernier).
Comment se faire mener par le bout du nez par une minorité.
En revanche les Crit'r 3, boum, allez, exclus des villes en 2023 !
Voilà donc ce que sont devenus Bordeaux et ses boulevards : un parc d'attraction géant pour touristes et bobos, que les gens qui travaillent en utilisant leur voiture dérangent (ah les coups de sonnettes agacés) !
Donc plutôt que d'être étouffé par les voitures, Bordeaux est aujourd'hui étouffé par les vélos.
Vous avez connu comme moi l'époque Chaban où Bordeaux était tout voiture, où l'on s'arrêtait en double file à La Civette cours de l'Intendance pour acheter un paquet de clopes, ou prendre un petit café. C'était excessif, et Juppé a fait du très bon travail.
Mais aujourd'hui c'est comme l'époque Chaban, mais avec les vélos. Ce n'est pas acceptable.
Il ne faut donc pas s'étonner si Bordeaux est en grand déficit de sièges de sociétés et reste toujours à la traîne de Toulouse ou de Lyon, sans compter bien sûr la région parisienne. Car l'on ne peut pas s'y déplacer facilement, l'ancienne belle endormie étant désormais complètement engoncée dans ses parcours cyclables.
Donc, vous l'aurez compris, l'instauration de voies de bus/vélos est une erreur, surtout sur les boulevards, et l'excuse bien-pensante du "ça améliore aussi la situation de véhicules d'urgence" est abusive et stupide puisque de tous temps lorsque les voitures s'écartent ces véhicules peuvent passer, dans une sorte de troisième voie.
Par ailleurs j'ai noté plusieurs erreurs critiques dans le traçage des voies de bus/vélo en jaune (mais qui sont à retirer de toute façon, n'est-ce pas), à savoir par exemple au niveau du gros rond point de la place Ravesy en venant du Lac.
Eh bien pour prendre à droite pour tourner allées de Boutaud ou pour faire le tour du rond point, il faut s'arrêter net au deuxième feu rouge et couper ladite voie à angle droit !
Et ce alors que l'on se trouve sur un trajet très passant, et à 50 km/h (eh oui, des BOULEVARDS !).
Autrefois la voie s'arrêtait plusieurs dizaines de mètres avant le premier feu, ce qui permettait de créer une voie de voitures pour tourner à droite, sans danger.
Alors avant que des cyclistes se fasse tourner dessus, vous savez quoi faire ...
Un autre endroit critique, boulevards du Pdt Wilson, entre rue de l'Ecole normale et avenue Charles de Gaule, en allant vers le Lac.
Non mais est-ce vous y avez déjà roulé ?
L'imbroglio de lignes blanches et surtout jaunes qui créé une voie pour tourner à gauche, une pour aller tout droit (mais qui vous fait aller à droite) et bien évidemment sur le côté droit la fameuse voie de bus/vélo qui complique le tout.
Bref une horreur de goulet d'étranglement qui surprend les conducteurs au dernier moment, les obligeant à changer de file brusquement.
A corriger d'urgence, bien sûr en revenant au système précédent ... qui fonctionnait très bien depuis 50 ans.
De même, côté boulevards extérieurs (Pierre 1er, Pdt Wilson), il y a une voie de bus/vélo (déserte bien sûr 99% du temps) qui plusieurs fois tout d'un coup s'arrête (on revient alors à deux voies auto) pour revenir 30 mètres après !
Avec là encore des automobilistes surpris et obligés, après s'être rabattus pour rouler 30 mètres sur la voie de droite, de se remettre sur la voie gauche redevenue unique. Du grand génie français !
Il est donc urgent de stopper immédiatement ce "tout vélo" qui est en train de saccager les boulevards et de pourrir la vie de centaines de milliers de bordelais pour que quelques bobos puissent déambuler à toute heure sur tous les axes.
Ce d'autant, et j'en veux beaucoup à M. Hurmic, que les ordres ne sont pas donnés à la police municipale de sanctionner les comportements abusifs des vélos. Il est tellement plus facile de pruner un véhicule à cheval sur un trottoir !
Bien sûr il n'a pas à y être, et la sanction est justifiée. Mais les vélos garés en travers des trottoirs, non plus !
Or quand c'est un vélo V3 ou un scooter Yego ou toute autre véhicule loué, on sait QUI à ce moment T en est l'utilisateur. Et pour les vélos "privés" je vous rappelle que la loi oblige désormais à les faire graver.
Donc il est possible d'envoyer, comme pour les automobilistes, la petite douille qui va bien par la poste à celui qui a commis l'infraction, et l'ANTAI pourrait très bien s'en occuper.
Très bonne idée n'est pas ? Je vous remercie de vos félicitations, très touché.
Mais bon, entrée en vigueur en 2045, hein ?
Justement Bordeaux a pris beaucoup de retard et se trouve aujourd'hui complètement dépassé par tous les deux roues dans ce vaste Dysneyland du sud ouest où le parisien en goguette oublie toute notion de règle, et fait n'importe quoi comme un gosse en vacances chez les grands parents.
Vous avez vu la rue Sainte Catherine qui est normalement interdite aux vélos ?
Et on fait quoi là ?
Et le pauvre bordelais que je suis voit alors sa ville tomber en décrépitude, le coude posé sur le haut de sa portière, bloqué qu'il est dans les bouchons sur les boulevards, en contemplant d'un oeil torve une voie de bus/vélo, cruellement vide.
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