Extension du tram B vers le centre - ville de Gradignan
Projet
Comme l’ont parfaitement fait
Comme l’ont parfaitement fait remarquer les comités de quartiers pessacais de Chiquet-Fontaudin et CCLAPS dans leurs contributions, ainsi que la fédération des quartiers de Pessac, la ligne B du tram est déjà fortement chargée dans sa partie « tronc commun » entre Quinconces et Peixotto. En heure de pointe, le cadencement y est de 3mn soit 20 trams dans l’heure ; dans cette configuration, à chaque incident, même minime, ce cadencement ne peut être tenu. Sur le papier, et dans l’immédiat -dès la construction de la bifurcation vers Gradignan- il peut en effet être possible de dévier un certain nombre de trams sans pénaliser les autres terminus. Mais cela signifie que toutes les potentialités de la ligne B seront alors utilisées et qu’il n’y aura plus aucune possibilité de développement du niveau de service sur l’une ou l’autre des branches.
Or, Alouette-France et Pessac-Centre ne sont pas des terminus banals : ce sont des pôles multimodaux. Alouette-France a même été créé avec l’idée de dévier vers les transports en commun une partie du trafic venant du Bassin et du sud Gironde (Le Barp, Belin-Beliet, Salles, Mios) voire du nord des Landes : (Muret, Pissos…), afin de décharger la rocade de flots pendulaires de travail venus de ces zones. La rocade étant saturée, se sont tous les itinéraires alternatifs à travers les quartiers de Pessac-Ouest (France, 3M-Le Bourgailh, Cap de Bos, Magonty) qui servent de déversoir vers les grandes zones d’emploi de l’Aéroparc et du Haillan, ce qui impacte très négativement le cadre de vie des habitants (encombrements, pollutions sonore et atmosphérique).
A Pessac centre, il y a correspondance avec le TER (futur RER métropolitain), avec 7 lignes de bus et des terminus de cars longue distance.
La branche vers l’Alouette dessert un grand quartier prioritaire (Arago-La Chatâigneraie-Antoune), l’AFPA, le Lycée professionnel Philadelphe de Gerde, Aquitaine Cap Métiers, et le groupe hospitalier sud (Haut-Lévêque-Xavier Arnozan) auquel on peut d’ailleurs ajouter plus haut la Clinique Saint-Martin. Sur ce tronçon, il y a aussi un parc relais, la nouvelle gare TER Alouette-France, avec le renforcement prochain des cadences TER reliant l’agglomération vers le Bassin d’Arcachon et le sud Aquitaine. Le projet de ligne de bus rapide Bersol Aéroport (qui n’est pas, à ce jour formaté en BHNS), lui non plus n’est pas à la hauteur de l’enjeu. L’utilisation sur une partie du parcours de la bande d’arrêt d’urgence de la rocade est une solution à court terme qui ne répondra plus aux besoins dans un délai inférieur à dix ans. On a déjà vu l’incohérence d’investissements pourtant lourds, avec le terminus de l’Alouette. Le positionner à la gare Alouette-France suffisait, sauf si l’intention était de prolonger la ligne B au-delà de l’Alouette vers l’aéroport. Des rapports d’influence entre élus en ont décidé autrement, plutôt que la logique d’aménagement. Il est donc important d’anticiper un développement de capacité des lignes de tram desservant les pôles intermodaux pessacais, même si on peut dire que dans un premier temps, la création d’une branche supplémentaire sur la ligne B n’affecterait pas directement le niveau de services des destinations existantes. Mais on voit déjà dans les commentaires postés que de nombreuses demandes se font, du côté de Gradignan, pour un cadencement à 10 mn et non pas à 15. Pour répondre à la pression populaire les élus augmenteront-ils le cadencement gradignanais, ce qui induirait une diminution du cadencement aux deux terminus pessacais ? Quelle serait la logique ! Lorsqu’un tel investissement doit se réaliser il est impératif de se projeter sur les 20 - 30 années à venir : Nos quartiers sont déjà fortement impactés par la politique des 50000 logements puisque traversés par la ligne B et la Lianes 4. On nous annonce l’urbanisation future du quartier de Bacalan, près de l’hôpital Haut-Lévêque, d’autres projets immobiliers annoncés augmenteront la population de Pessac extra-rocade. Vos propositions ne tiennent pas compte non plus de la nécessité future d’un transport en commun rapide et à forte capacité entre les deux OIM : Innocampus et Aéroparc (et rappelons que ce serait la façon la plus rapide de joindre l’aéroport à la gare Saint-Jean, en moins d’une demi-heure). Il n’est pas cohérent de se priver de toute possibilité de développement pour ces deux branches de la ligne B
Le Syndicat des Quartiers de France et environnants donne un avis TRES défavorable au projet de débranchement de la ligne B vers Gradignan. Tous les tracés induisent les mêmes écueils, les mêmes impasses. La solution pour Talence-Thouars et Gradignan est ailleurs : un débranchement de la ligne A à Pellegrin, pour une liaison (BHNS ou tram) semi-circulaire, c’est à dire la partie sud de la liaison prévue au SDODM entre Cenon et Gradignan. Il est d’ailleurs curieux que d’un seul projet on soit passé à deux projets distincts et à deux participations distinctes, alors que cela répond à un seul problème. Curieuse façon de gérer les fonds publics.
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