LE TRAM, LE TRAM, LE TRAM !

LE TRAM, LE TRAM, LE TRAM ! Comme dirait certain, ce n'est pas avec des incantations que ceux qui veulent un tram feront avancer "leur" projet. Car il faut regarder la réalité des choses : - Gradignan ne nécessite pas un transport en commun de masse. Un tel transport n'est utile que pour conduire beaucoup de personnes à un même endroit. Le besoin pour Gradignan est diffus : un tel veut aller au centre de Bordeaux, tel autre veut aller à la Gare, un autre voudrait bien aller à Bersol et au delà, un autre encore à Pessac ou Mérignac, etc. sans parler de l'intérêt indéniable de rejoindre la ligne C du tram (dans la version précédente du projet jusqu'à Cenon, les promoteurs mettaient en exergue le fait de relier cette ligne de Gradignan à toutes les autres lignes de l'agglomération -sauf le C). Donc la "masse" nous ne l'aurons pas. En fait, pour rendre le meilleur service au plus grand nombre, il nous faudrait notre propre petit réseau en étoile, au lieu d'une ligne qui traverse la ville du nord au sud. - Pour avoir un peu de monde, même si ce n'est pas la "masse", encore faudrait-il faire passer ce tram là où il serait le plus accessible au plus grand nombre. Ce ne sera pas le cas. Le tram passera devant la mairie et délaissera tous les quartiers ouest de la ville. Il faut être bien naïf, ou de mauvaise foi, pour prétendre que les habitants feront plus de 500m à pied pour rejoindre une station. - Notre tram va rejoindre le tram B et empruntera sa ligne jusqu'à Bordeaux-centre. C'est se voiler la face, ou être de bien mauvaise foi, que d'ignorer que le tram C est d'une part saturé, sans possibilité d'amélioration (ou il faut nous expliquer comment) et d'autre part subit de nombreuses pannes, qui n'ont pas trouvé de remède depuis plusieurs années. En fait ce sont les passagers qui subissent, laissés pour compte sur le quai d'une station. Il apparait clairement que le projet qui est présenté aux Gradignanais est bâclé. Il est sorti comme d'un chapeau pour donner une suite aux deux projets préalables avortés. Pas d'étude de besoin, pas d'étude technique, pas d'étude financière. Messieurs et Mesdames de la Métropole, sur le métier remettez votre ouvrage, pour le plus grand bien de nos concitoyens et de celui de nos/vos finances.