PROJET URBAIN
PROJET URBAIN
Et si on s’en tenait à l’URGENT, l’INCONTOURNABLE
Sauf si les conditions d’agir pour exiger les moyens de la politique municipale sont réunies, n’est-il pas plus judicieux de s’en tenir à pratiquer la politique de ses moyens.
Exiger les moyens de la politique municipale, c’est refuser le transfert des taches et des compétences qui relèvent de l’Etat ou qui sont transférés à la commune sans les finances qui vont avec.
C’est réclamer le retour de la dotation globale de fonctionnement à sa hauteur de 2012
C’est revendiquer une véritable péréquation des ressources départementales et communales.
Si ces actions ne sont pas menées, il ne reste plus qu’ à mettre en place la politique de ses moyens, limiter ses ambitions, ne pas avoir les yeux plus grands que le ventre et faire face à l’essentiel, le nécessaire, l’ indispensable.
Le projet urbain, tel que présenté, c’est 21 millions d’euros prévus, donc MINIMUM, en sachant que l’expérience conduit toujours à la réalité de dépenses supérieures aux prévisions et à des recette aléatoires surestimées surtout quand elles doivent faire l’objet de négociations mercantiles, donc de gros sous.
21 millions d’euros ; c‘est trois ans de recettes de fonctionnement. Dans un budget ric-rac, c’est plus que risqué.
J’en reviens aux questions clés, d’après-moi.
Est-ce que les besoins urgents faisant l’objet du projet urbain sont justifiés et si oui lesquels ?
Est-ce qu’ils peuvent être satisfaits ou résolus de façon différente ?
Si j’ai bien compris les argumentations du maire et de sa majorité, il serait impératif de répondre à la nécessité de scolarisation et aux défauts de normes sécuritaires dans nombre d’établissements municipaux et surtout l’école Barbou et le gymnase Lacoste.
Ma conclusion en quatre propositions :
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Répondre aux besoins scolaires
L’urgence immédiate est de faire face à la rentrée prochaine par la solution provisoire (déjà prise et budgétée) de deux classes.
L’urgence à moyen terme est d’envisager et de décider d’agrandir ou d’aménager Pasteur et Prévert
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Répondre aux besoins sécuritaires
Ne connaissant pas les conclusions des commissions de sécurité, (conclusions que j’aimerais connaitre), je me risque à penser que si les dangers étaient jugés critiques, les établissements concernés seraient déjà fermés, ce qui n’est pas le cas. Pour autant, il faut y remédier.
L’urgence est donc d’assurer la sécurité des personnes et des biens en procédant aux travaux nécessaires
A l’école Barbou (exécution et coût qui relèvent à ma connaissance de la Métropole)
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Au gymnase Lacoste (exécution qui relève de la municipalité et dont le coût est vraisemblablement déjà chiffré et que j’aimerais connaitre)
Pour ces deux réponses aux besoins, il n’y a pas de nécessité d’un plan urbain de déconstruction totale et de reconstruction, coûtant 21 millions d’euros prévus minimum, surtout quand on ne les a pas.
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Tous les autres besoins n’ont pas être sous-estimés.
A la concertation et au conseil municipal d’en établir le plan pluri annuel.
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Et si un besoin de financement devenait indispensable, imaginons la cession du château Brignon, (aujourd’hui, sans véritable vocation municipale et en tout cas, très loin des 4,5millions d’euros investis0), à des fins culturelles, à la Métropole ou au département voire à la région et à défaut, à un acquéreur privé sous conditions. A situation exceptionnelle, décision exceptionnelle.
Bien entendu, ces propositions ne font nullement obstacle à la réalisation par la Métropole de tous les travaux, aménagements et créations, relevant de sa compétence et de son budget sur le territoire de notre commune.
Michel Becerro, Carbon-blanc le 26 février 2017
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