Avis et réactions de la communauté

Bordeaux : Cité Municipale
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Portrait de Marie Françoise Michelet

On peut qualifier la présentation de ce dossier par 2 adjectifs : pas claire et trompeuse.
1) que vient faire le projet Flint dans le dossier puisque, d’une part ce projet ne prévoit pas de cité municipale et que d’après Mme Dessertine « il s’agit d’un pré-projet » qui n’a fait l’objet d’aucun vote et qui n’est pas financé. Le projet FLINT prévoit en fait la conservation du square et le relookage de la Croix du Mail.
2) On trouve dans ce dossier un avis favorable d’un « CLUB UNESCO ». Cela n’existe pas : il existe le Comité de Liaison Unesco Bordeaux, créé lors de la demande par la ville de son inscription au patrimoine mondial. Il doit informer l’UNESCO par le biais de la délégation française des projets, et le seul avis « UNESCO » qui pourrait apparaître est celui du centre du patrimoine mondial. Qu’en est-il ?
3) Prétendre vouloir unifier les volumétries est un prétexte mensonger. La hauteur maximale retenue pour cette prétendue unité des hauteurs est celle des îlots 9/10 soit 41 NGF (environ 31,5 m du sol) mais la hauteur demandée par la révision du PLU est 43 NGF (33,5 m) uniquement pour les besoins de la ville. Pourquoi alors avoir imposé à Bouygues de respecter le PLU de 2006 pour son immeuble en cours d’achèvement soit 33,5 NGF (environ 24,5m) ? On est à 9,5 m au-dessus de ce qui est autorisé aujourd’hui!! La Croix du Mail est à 39,20 NGF (29,70 m) mais c’est son retrait par rapport aux autres constructions qui a pu autoriser cette hauteur. Il faut rester conscient que la cité municipale doit abriter 800 agents dans 18500m2 sur une hauteur de 33,50 m et donc une surface au sol de près de 2500 m2, de la voie du tram côté tunnel au trottoir cours d’Albret.
Toutes les règles d’urbanisme votées à ce jour tendent à protéger dans ce secteur :
a) Le centre historique qui commence sur le trottoir d’en face avec le Palais Rohan, et le musée des Beaux Arts.
b) Les 2 hôtels XVIII° de Poissac et de Basquiat classés monuments historiques et qui jouxtent le square A. Lhôte,
c) Le cône de vue sur l’ensemble du cours d’Albret avec d’un côté ses façades XIX° et ses hôtels particuliers et de l’autre ses bâtiments emblématiques, le TGI et le Palais de Justice.
L’implantation d’un bâtiment de 2500m2 sur 33,5 m de haut est une atteint grave au quartier et le reniement de toutes les attentions portées à ce jour par les architectes des décennies précédentes au secteur dans lequel la ville veut implanter sa cité.

4) La densification doit être envisagée et il est logique que, dans un souci de rentabilité immobilière, la ville y ait pensé ; sauf que le Square A. Lhôte ne s’y prête pas. Il existe par contre sur la partie Ouest du quartier, entre l’Hôtel de Région et la Préfecture, une zone totalement à l’abandon : le centre des Terrasses Koenig à l’entrée du Bowling. Ce site a d’ailleurs été retenu par Flint dans son projet (comme il est joint à la concertation, profitons-en) pour y édifier un bâtiment administratif extraordinaire, une tour vrillée de 30000m2. Cette idée, si elle était retenue, permettrait de mettre en valeur ce secteur et de l’animer, ce qui correspond bien à la volonté de la ville. Une construction d’une telle qualité architecturale se serait parfaitement intégrée dans le site, sans aucune contrainte.
Il est étrange que la ville ait choisi le site le plus complexe à traiter ; à moins que ce ne soit, comme on peut le comprendre dans les conclusions du rapport Latournerie, uniquement pour obtenir un partenariat public privé (PPP) et faire financer son projet par un partenaire privé. En conclusion faire financer une cité devenue indispensable mais que la ville elle n’a pas les moyens de financer. Est-ce là la justification du « blackout total » avoué par H. Martin qui justifie l’absence de concertation pour de mystérieuses « raisons juridiques » ?

5) Le sort de l’allée des pins, classée EBC depuis le cours d’Albret jusqu’à la préfecture, est scellé d’avance pour ce qui concerne les pins situés sur le square : il est dit clairement dans le dossier qu’ils ne résisteront pas aux travaux et leur remplacement est annoncé.

La cité municipale doit être édifiée sur la terrasse koenig et non square A. Lhôte. La révision du PLU est donc injustifiée.

 
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Portrait de Association Sauvegarder Meriadeck

Les élus communautaires sont appelés à voter une révision simplifiée du PLU aux seules fins de rendre possible la construction de la Cité Municipale.
La révision porte sur :

1- Le déclassement de l'espace vert Square André Lhote situé le long du cours d'Albret, ce qui veut dire que :
- 2.900 m2 seront sacrifiés
- que l'allée des 11 pins classés EBC (intouchables) ne résistera pas aux travaux, pas plus que l'allée de marronniers
- que la compensation prévue sur le parvis de la Galerie des Beaux-Arts reste une vue de l'esprit, d'abord parce que le comptage des arbres arrachés ne comprend pas ceux qui sont derrière la Croix du Mail, le long de la voie du tram, et surtout parce que, lorsque l'on voit ce qui a été fait devant l'ilôt Bonnac, on peut craindre le pire.
Le square deviendra donc un sol gris type Pey Berland, d'autant qu'il doit accueillir 300 parking-vélos pour les employés.

2- La hauteur du bâtiment

A sa construction en 1978, la Croix du Mail est autorisée à 39,50 NGF (31m environ du sol), à condition d'être en retrait de plus de 25m de l'alignement cours d'Albret, car Mériadeck devait rester discret et modeste devant le Bordeaux XVIII ème.

En 2006, le PLU est révisé pour l'ensemble des zones Mériadeck proches du centre historique et des hôtels classés de Poissac et de Basquiat : les constructions sont toutes limitées à 33,50 NGF (25m) avec une contrainte supplémentaire, la sujétion de raccordement.
Les dernières constructions en cours, square Pey-Berland (l'usine marron) et le futur immeuble Cub, comme l'immeuble Gironde ont dû s'y plier.

Aujourd'hui, la révision demande 43 NGF (35m), plus haut que tous les bâtiments actuels, donc au mépris de toutes les décisions prises pour protéger l'existant.

Un immeuble de 2.454 m2 au sol sur 35m de haut, qui vient barrer la perspective sur et depuis le cours d'Albret, masquer 2 hôtels classés, enterrer les commerces déjà en perdition du cours, au mépris de toutes les règles d'urbanisme actuelles ressemble fort à un caprice (maire ? élus proches ? syndicats ?....).

Qui peut encore croire le blabla explicatif de cette décision ? Ouverture de Mériadeck alors que cette tour tournera le dos au quartier ; 'lien entre le quartier moderne et le centre historique" alors que ce ne sera qu'une barre qui obstruera la seule grande entrée sur les jardins suspendus ?

A 300m en traversant les jardins, il existe des mètres carrés à l'abandon et qui ne demandent qu'à être exploités (voir le projet FLINT sur les terrasses Koëning), à un coût nettement inférieur, pas de démolition lourde, 30.000 m2 de bureaux et possibilité d'un restaurant d'entreprise commun à plusieurs administrations.

Messieurs et Mesdames les élus, avant de voter, il faudrait peut-être lire attentivement le dossier, y compris le rapport Latournerie : cela vous permettrait de comprendre l'absurdité de cette modification et ainsi nous permettrait de vous prendre au sérieux.

 
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Portrait de Thomas

Je suis totalement pour la construction d'un nouveau bâtiment rimant avec qualité architecturale, transition entre quartier historique et le renouveau de Mériadeck. Le PLU actuel est trop contraignant et la hauteur maximale est inférieure au bâti actuel, en quoi la hauteur peut poser problème à un quartier haut justement!
Dans le soucis d'enrayer l'étalement urbain, la ville doit créer un électrochoc et calmer les riverains sur la question de la hauteur, certes les barres des années 60 n'étaient pas des cadeaux pour l'urbanisme, il s'agit ici de ne pas recréer ces erreurs et construire en privilégiant la qualité et non l'urgence.

Portrait de Djayls

Construire haut c'est lutter contre l'étalement urbain mais c'est aussi envoyer un signal fort quant au statut de capital régionale de la ville. Bordeaux doit d'avantage s'affirmer dans ce sens là comme elle le faisait jadis avec l'ambition des intendants qui correspondait à d'autres codes architecturaux à l'époque. Il ne s'agit pas de construire un IGH à St Pierre mais à Meriadeck, alors oui à la hauteur !

Il faut aussi reconscillier la population avec la hauteur qui est assimillée à tort à constructions de mauvaise qualité et problèmes sociaux. Pourtant je préfère 100 fois habiter les immeubles de Monaco, Miami ou Dubaï que les pavillons de Soweto, Wats ou de la Nlle Orléans.

Portrait de jbattalence

Contre
car cela reviendrai à avoir un bâtiment trop haut. Déjà que ça s'annonce plutôt massif !
Plutot que de relever la hauteur maxi de construction,pourquoi ne pas enfoncer d'avantage la construction ?

Portrait de Naly

34m, je n’appelle pas ça une tour, mais à peine une tourette.

34m devrait être la hauteur moyenne des immeubles dans beaucoup de quartier du centre ville de Bordeaux.

La citée municipale devrait en faire le double, afin d'anticiper sur l'avenir.

Portrait de Martine DIGUE

La décision de réunir dans un bâtiment 800 agents municipaux et leurs services est tout à fait louable et chacun ne peut qu'y adhérer.
Cette idée fédératrice ne doit pas pour autant faire perdre toute capacité de réaction à l'ensemble des décisionnaires de notre ville. D'autant que la lecture des documents mis à notre disposition se révèle pleine de surprises et de contradictions qui n'ont jusqu'à présent, curieusement, trouvé aucun écho.
Est-ce par qu'il s'agit d'une opération dite "d'intérêt général", appelation magique qui rend un projet "tabou" tout en lui permettant de contourner les textes ?

Parce qu'enfin, d'un côté nous avons la ville qui veut :

1° détruire un immeuble en croix emblématique du classement UNESCO
2° rayer de la carte le square André Lhote
3° édifier un bâtiment de 43 NGF de haut, 18.500 m2 SHON et 2.000 m2 au sol
4° réduire l'accès à l'esplanade Charles de Gaulle à un long couloir étroit et clôturé
5° sacrifier une cinquantaine d'arbres en plein centre ville
6° mettre en danger l'espace boisé classé EBC jouxtant l'hôtel de Poissac

Et de l'autre, l'étude FLINT de requalification du quartier Mériadeck, financée par nos deniers, dont les 2 principes prioritaires sont :

1° recycler le bâti plutôt que de le détruire
2° désenclaver l'esplanade Charles de Gaulle, l'ouvrir sur le cours d'Albret, la rendre plus accessible pour en faire un vaste espace central depuis les jardins de la Mairie jusqu'à l'Hôtel de la Préfecture.

et qui préconise en conséquence, non pas l'emplacement de la Croix du Mail, mais celui de "la terrasse KOENIG qui, desservie par le tram, serait le site idéal pour requalifier ce secteur en y construisant un bâtiment tertiaire de grande hauteur" et, dans le cas qui nous occupe, sur un terrain propriété de la ville.
Cette nouvelle construction, située à l'arrière des bâtiments emblématiques de l'esplanade, minimiserait toute incidence environnementale dévastatrice sur l'ensemble classé au patrimoine mondial de l'UNESCO et sa partie la plus remarquable : l'enfilade/esplanade Charles de Gaulle/jardins et Palais Rohan/Pey-Berland. Une photo aérienne de ce site suffit à le comprendre.

La Mairie fait référence à cette étude....... et arrête son choix sur la Croix du Mail, choix qui reste d'ailleurs assez opaque pour l'administré bordelais, tant il cumule un ensemble impressionnant de difficultés urbanistiques, techniques, paysagères, architecturales et financières. Le rapport Latournerie-Wolfrom est explicite à ce sujet.

Est-ce ainsi que l'on va (je cite) "désenclaver l'esplanade Charles de Gaulle, lui redonner une visibilité depuis le Centre Ville, l'ouvrir vers le niveau rue et rendre cet espace plus perméable et plus accessible" alors qu'il ne restera plus qu'une bande de pins (si elle survit aux travaux) en EBC de 20m coincée entre le nouveau bâtiment et la grille de l'hôtel de Poissac ? De qui se moque-t-on ?
Il fallait oser classer au patrimoine de l'humanité ce quartier mal aimé, et l'UNESCO l'a fait. Pas sans raison, tout de même ! Et on pouvait espérer que ce classement, exceptionnel pour des constructions du XXème siècle, ferait réfléchir sur l'intérêt urbanistique de cet ensemble homogène sur dalle, intérêt auquel participe l'alignement des immeubles en croix.

Un des objets de cette concertation concerne la modification de hauteur maximale autorisée qui est actuellement de 33,50 NGF.
La hauteur demandée pour la Cité Municipale est de 43 NGF.
Et nous découvrons que cette hauteur est demandée, non pas pour des raisons d'intégration esthétique ou urbanistique, mais pour (je cite) "des contraintes constructives induites par la mise en application des principes de développement durable". Cela veut dire que la future construction dépassera de 10 NGF les constructions environnantes parce que "l'espace nécessaire pour passer toutes les gaines et réseaux techniques entre les planchers et plafonds est plus important dans le cas d'une construction durable, que pour une construction classique". Et parce qu'il faut bien trouver les 18.500 m2 nécessaires au projet.

L'intégration en douceur avec la ville basse a participé largement au classement de MERIADECK, de l'avis même d'une personne qui a accompagné le jury UNESCO depuis le centre historique. Et cette intégration s'est faite grâce au square André Lhote et à la Croix du Mail excentrée sur ce square.

Les nouveaux immeubles existants respectent cette intégration en douceur : ilôt Bonnac 31.9O à 34.50 NGF, cité judiciaire 35 NGF, et le dernier né, le square Pey-Berland, s'aligne côté Mériadeck sur l'hôtel Ibis (8 niveaux) et de l'autre, sur les maisons qui font l'angle avec le cour d'Albret (4 niveaux), décrochage nécessaire pour libérer la vue sur la Cathédrale.

Pourquoi y aurait-il une règlementation différente pour la Cité Municipale ?
Pourquoi aurait-on le droit de construire un mastodonte sur 2.000m2 au sol qui va obstruer la vue sur le cours d'Albret et ses hôtels classés depuis la rue St Sernin et les places des Commandots de France et du Colonel Raynal ; et, dans le sens inverse, qui va complètement enclaver la galerie des Beaux Arts ?
Car, après vérification sur place, la Cité Municipale ne sera pas en alignement avec les bâtiments de l'ilôt Bonnac, mais suivra, au mieux, l'alignement des Hôtels de Poissac et de Basquiat, c'est à dire au plus près du trottoir actuel.
Tout cela pour l'unique raison que le terrain choisi n'est pas adapté à recevoir un immeuble de ce volume.

Et compte-tenu de la minéralisation à outrance à laquelle se livre la Mairie sur la place des Commandos de France et devant l'immeuble de l'ilôt Bonnac, vous nous permettrez de dire, inversement à ce qui est écrit dans la notice de présentation concernant "l'absence de graves risques de nuisances" (7.) qu'il y a bien une "probabilité de risque identifié" concernant la superficie globale d'espaces paysagers.
Car les 50 arbres sacrifiés du square André Lhôte risquent bien, pour rester en adéquation paysagère avec les réalisations actuelles, de finir en 3 dos d'âne de gazon et 4 arbustes plantés dans le futur dallage du parvis de la Galerie des Beaux Arts.
Faisons remarquer aussi que, contrairement à ce qui est dit, l'ensemble des plantations concernées est déclaré dans un état sanitaire "bon" par l'expertise du patrimoine arboré.

La Mairie pense depuis longtemps à une Cité Municipale et c'est tout à son honneur. Pourquoi choisit-elle le chemin le plus tortueux ?
La terrasse Koenig est desservie par le tram, le terrain appartient à la ville, il n'y a pas de contraintes architecturales, pas d'acquisitions onéreuses de lots à faire, pas de destructions lourdes. Pourquoi l'avoir écartée ?

Il y a des bordelais, promeneurs, résidents ou riverains qui aiment MERIADECK, qui aiment vivre dans leur époque et qui pensent que ce quartier mérite mieux que des décisions à l'emporte pièce.
Et qui se posent une question : MERIADECK va-t-il devenir le terrain privilégié d'expérimentations diverses, avec la bénédiction de l'Architecte des Bâtiments de France ou du Club Unesco, sous couvert de "nouvelle lisibilité" ?

Car en ce moment, sur les 3 immeubles en croix identiques (Croix du Mail, Croix du Palais et Croix des Fontaines), 2 sont déjà dans l'oeil du cyclone.
La Mairie veut anéantir le premier, la Croix du Mail, pour l'usage que l'on sait, et le Conseil Général de Gironde veut réhabiliter l'architecture du second, la Croix du Palais, selon un projet du groupe Loisier visible sur le net.

Tabula rasa d'un côté, réhabilitation de l'autre, la "cohérence d'ensemble" et la "nouvelle lisibilité" commencent bien.

Portrait de robertam

Bonjour,
Je soutiens 100% ce projet, et il y a bcp de méconnaissance et de désinformation des opposants à ce sujet. Le projet est global, il visa à créer une entrée depuis la mairie vers l'esplanade Charles de Gaulle qui est actuellement isolée et non accessible. regardez le site http://flint.fr/main.html avant de critiquer...
- Il n'y aura pas de voie rapide rue du Château d'eau, mais uniquement la suppression du tunnel coupe gorge, peu pratique et peu large. Sur les côtés il y aurait des pistes cyclables et trottoirs évitant de contourner cet obstacle inutile.
- Un espace vert sera créer face au musée des beaux arts, plus grand, dans la continuité de l'espace public Bonnac. Je propose même d'y remettre la fontaine de Mériadeck en service et de créer un marché sur cette place, en hommage au passé.
- cela mettra en valeur la rue Pierlot, qui finit actuellement en impasse face au mur du tunnel, et donc les hôtels particuliers historiques.
- La dalle serait mise en pente douce depuis le parc Charles de Gaulle vers la rue au niveau du tram (là où se trouvait au passage la fameuse place Mériadeck en 1960).
- Les escaliers depuis l'allée centrale longeant le square André Lhote seront supprimés vu que la dalle ira au niveau de la rue en pente douce ensuite (le long des tours Alliianz)= accès aux personnes à mobilité réduite vers le parc Public.
- La Croix du mail est un immeuble laid, mal agencé (peut être amianté?), or le projet de cité municipale vise à créer un immeuble emblématique et vert: la condition est donc de bien faire quelquechose de transparent, lumineux, voire couvert de bois ou végétalisé, plus dans le type Palais de justice que le bloc de Bouygues...

un peu d'histoire pour comprendre l'évolution du quartier:
en 1950, le vieux quartier de Mériadeck a été rasé sans états d'âme, la plupart des riverains transférés vers le Grand Parc. La place était vraiment sympa et typique mais hormis la bêtise d'avoir supprimé cette place et les 2 rues en diagonale (actuel cours Anatole France et ex-rue de Belleville je crois), cette opération avait quelques bonnes intentions:
1/ Ce qui a fonctionné:
- créer des grands axes directs vers le centre ville: Cours du Maréchal Juin (réalisé entièrement) et rue Georges Bonnac (inachevée car elle devait rejoindre les boulevards à l'origine à 2x2 voies).
- centraliser les services et administrations et mixer logements, commerces (centre commercial) et bureaux.
2/ cependant il y a eu des dysfonctionnements liés à un plan guide de 1975, remanié vers 1970:
- la conception de quartier sur dalle était inadaptée (projet des années 1950) et a été partiellement modifiée mais pas complétée, d'où des ilots isolés sur dalle vers la bibliothèque...
- tous les arbres ont moins de 40 ans et ne sont pas des essences hors du commun ni centenaires, comme le souligne Flint dans son études il faudrait un jardin remanié un peu dédensifié pour garder les essences de qualité (comme l'alignement de pins qui sera sauvé dans le projet).

Donc il faut soutenir la Cité Municipale car elle fait parti d'un plan d'ensemble et de long terme pour relier de nouveau Mériadeck à la ville, il y a eu l'ilot Bonnac, le tram; quelques rénovations de bureaux, ne coupez pas cet élan de grâce pour une fois qu'on s'occupe du quartier!

am

Portrait de jmdk

Contrairement aux idées reçues sur ce quartier, il semble important de souligner et de faire savoir à nos élus et décideurs que ce quartier de l'"hyper centre" est un quartier de Bordeaux, au meme titre que les autres: de nombreux Bordelais y habitent!

En effet, bien que Mériadeck ait été conçu afin de concentrer majoritairement les activités du Tertiaire (administrations, institutionnels...) ce qui est est le cas actuellement, on en oublie bien trop souvent que de nombreuses personnes, cotoyant les tours de bureaux et le centre commercial , y habitent et y vivent au quotidien: de jeunes actifs, des personnes agées...

Meme si ce quartier se vide littéralement le soir venu, ce quartier n'est pas qu'un lieu de travail ni de passage; c'est également un lieu de vie.

Longtemps ignoré, laissé en "jachère", "en souffrance" avec ses maux liés à un manque d' équipements, d'entretien, soumis aux "colmatages de fortune" effectués de ci de là, à une absence de visibilité structurelle et d'ouverture sur la ville ancienne, d'investissement à long terme, de volonté politique en somme, le quartier semble tout à coup promu à sortir de la léthargie et de l'isolement dans lesquels il a été laissé depuis de trop nombreuses années.

On ne pourrait que s'en réjouir...sauf à y regarder de plus près, à y vivre au quotidien, à l'observer et à décrypter ce qui se dessine pour ce quartier mal aimé et inconnu pour bon nombre.

Sous la pression du prix du foncier dans l'hyper centre, on redécouvre tout à coup Mériadeck...et ses potentialités.

Aujourd'hui, les diverses constructions ainsi que les projets fleurissent. Toujours plus de béton et de hauteur....Ce quartier qui a du mal à trouver une identité propre ou un rattachement, mérite mieux!

Déjà, en prémisse de ce qui l'attend le quartier Mériadeck est en chantier; un nouveau terrain d'expérimentation urbanistique ou les architectes sont invités " à se lacher"!

Les maitres mots: "béton "et "hauteur"

De fait, pelleteuses, bétonneuses, groupes électrogènes ont d'ores et déjà (ré)investi les lieux.

Mais a-t-on pensé aux habitants de Mériadeck?

Ainsi, Rue Jean Fleuret, au mépris de la tranquillité des riverains, et sans aucune concertation initiale avec eux, le groupe FAYAT s'affère t-il actuellement, de 8 hres à 20 hres non stop, à la construction du nouvel immeuble de bureaux initié par la CUB. Un chantier? Non, plutot une véritable usine en plein centre ville avec équipe d'ouvriers en 2/8 et livraison de matériaux par semi-remorques y compris à 23 hres. La livraison du chantier ne doit souffrir aucun retard, et tant pis s'il y a des riverains; "après tout, nous on pensait qu'il n 'y avait que des bureaux" Si l'immeuble doit correspondre aux dernières normes très sélectives en matière de développement durable, force est de constater que les travaux en eux memes (bruit, poussière, nuisances diverses...) ne sont ni "écologiques" ni vraiment respectueux des riverains. Aurait on osé initier un tel chantier ds le Triangle d'or, le vieux Bordeaux ou sur les quais?

A quelques mètres de là, à la station de tram "Palais de justice", face à l'hotel IBIS de Mériadeck , s'élève déjà la merveilleuse construction réalisée par "Bouygues Immobilier". Surnommée "l 'immeuble qui détonne" par la presse locale, (ou le "gruyère" par les riverains), cette nouvelle résidence de 110 logements ne passe pas inaperçue. Permis de construire délivré en bonne et due forme par la mairie.

Ambitieuse cette construction ? surement ...Elégante, c'est à prouver ..Arrivant depuis le cours Mal Juin en direction du centre ville, cette monstruosité architecturale et urbanistique d'inspiration vaguement troglodyte (8 étages) masque définitivement la cathédrale Pey Berland. Mais que l'on se rassure, l'Architecte des Batiments de France a non seulement donné son aval mais trouve cela "fort réussi". La facade en pierre naturelle du Brésil est sensée pouvoir refléter la luminosité ambiante. Soit, mais à défaut, ce sont peut etre les riverains qui n'ont plus du tout de lumière!

Alors, maintenant la future Cité Municipale....un immense ensemble de béton de plus de 40 mètres de haut qui va annexer le square A Lhote en "écrasant" irrémédiablement le Musée des Beaux arts, le Palais Rohan, les 2 magnifiques hotels 18ème mitoyens , et au passage, détruire magnolias et fontaine de pierre ; mais là encore, que l'on se rassure, les magnolias seront replantés plus haut devant la Galerie des Bx Arts...La belle fontaine en pierre trouvera bien une autre place... Sur les quais?

Pas sur non plus que les magnifiques pins puissent tous survivre non plus. Un "détail" au regard de l'ampleur du projet.

Alors que le cabinet FLINT, lauréat du concours lancé par la mairie, préconise de garder l'existant en réhabilitant l'immeuble Croix du Mail, la municipalité a choisi une toute autre option; celle de la démesure et du bétonnage outrancier. Il n'y a peut etre pas assez de béton à Meriadeck, rajoutons en ...

Au final, il ne restera donc plus qu'un "étroit couloir" reliant le Cours d'Albret au quartier de Meriadeck et à l'Esplanade Ch de Gaulle et au jardin actuel. Et cette fois ci, nous obtiendrons un résultat catastrophique pour ce quartier: sa nécrose par enclavement, sa mort définitive par strangulation.

Gageons également qu'une fois "sa vitrine" construite en lieu et place du square A Lhote, en bordure du Cours d'Albret, le projet de réhabilitation du reste du quartier de Mériadeck suscitera beaucoup moins d'interet de la part de la municipalité et ne se fera jamais au regard de motifs divers .

Perdus dans cet univers minéral de verre, d'acier et de béton, asphyxiés par les tours et constructions de grande hauteur, les riverains pourraient légitimement avoir envie d'aller respirer ailleurs...sans parler de la tentation qu'ils pourraient avoir de déchirer leurs cartes d'électeurs en s'en allant.

 
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Portrait de Marie Françoise Michelet

Il ressort clairement de la mission confiée par la Ville au cabinet Latournerie que le choix offert à la Ville pour le réalisation de la Cité municipale portait sur trois sites dans le même secteur (terrasse Koenig, terrain jouxtant le Conseil Régional,et square A. Lhôte) et que son choix s'est porté sur le plus mauvais site, aux plans urbanistique, financier et technique.
En ce qui concerne la révision du PLU, c'est sur des considérations d'ordre urbanistique qu'il faut se placer pour porter un jugement.
La ville expose que la Cité municipale s'inscrit dans le cadre du projet FLINT qu'elle a choisi suite à un marché de définition portant sur l'aménagement du secteur Mériadeck, et dont les orientations ont été retenues par elle dans le contrat de co-développement 2009-2012.
Bien que le projet FLINT soit éminemment contestable en raison de la remise en cause qu'il prône d'une réalisation urbanistique originale cohérente, il a le mérite d'envisager une démarche globale de redéfinition du secteur. Or, il y a tout lieu de penser que pour de multiples raisons, seule la Cité municipale sera réalisée. Dans cette hypothèse, l'atteinte portée au quartier sera très grave.
1)- La demande de dépasser de 9,5m la hauteur imposée par le PLU en vigueur est proprement inadmissible. La volonté des initiateurs de ce quartier était qu'un piéton dans la ville historique ne puisse pas voir le quartier moderne. Cette contrainte a conduit à définir des hauteurs d'immeuble décroissantes selon l'axe ouest-est du quartier, en progressant vers le centre ville. La municipalité, pour ses propres besoins s'affranchit des règles qu'elle a imposées à tous les autres!
2)- Le cabinet FLINT propose de garder l'immeuble "la Croix du Mail", en le réaménageant, et de conserver le square A.Lhôte. La Ville prend le parti inverse et détruit l'immeuble et le square. Or, la disparition du square va supprimer un espace vert qui ne pourra être reconstitué place du colonel Raynal bien incapable d'accueillir le même nombre d'arbres et arbustes.
En outre, la réalisation d'un immeuble de 43 m(NGF) de hauteur occupant tout l'espace entre la rue du Château d'eau et le cours d'Albret va "écraser" les hôtels de Basquiat et de Poissac, qui seront ses plus proches voisins, et réduire à peau de chagrin le seul accès aux jardins suspendus visible pour le piéton que vient de la ville historique.
Le cheminement piétonnier qu'il aurait été possible de réaliser depuis le Square des commandos de France jusqu'au square A.Lhôte, seul accès présentable aux jardins suspendus, va venir buter sur un mur de béton de 43 m (NGF) de haut qui enclavera définitivement l'esplanade.
La Ville fait donc exactement l'inverse de ce que les cabinets qu'elle a missionnés pour la conseiller lui ont recommandé!
La révision du PLU telle qu'elle est demandée est inacceptable.

 
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